DUBAÏ: Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé le gouvernement égyptien à libérer «immédiatement» un reporter arrêté à son domicile samedi.
Ahmed al-Bahy, correspondant du site d'information indépendant Masrawy, a été accusé d'incitation à la violence le lendemain.
Le bureau du procureur l'a placé en détention provisoire dans l'attente des résultats de l’enquête.
«Les autorités égyptiennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Ahmed al-Bahy, abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui, et faire en sorte que les journalistes puissent couvrir les questions d'intérêt local librement et sans crainte d'être emprisonnés» a martelé Cherif Mansour, coordinateur des programmes du CPJ pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Le site d'information égyptien Darb relie l'arrestation d'Al-Bahy au meurtre récent d'un jeune homme dans la ville d'Al-Sadat. Les forces de l'ordre avaient interdit au journaliste de couvrir l'affaire, ce auquel il avait obtempéré.
«Il est devenu habituel que les autorités égyptiennes mettent fin aux enquêtes sur des questions politiques et sociales puis qu'elles emprisonnent les journalistes qui y travaillent.»
«Cependant, la fermeture d’une enquête sur un incident apparemment apolitique L'interdiction d'effectuer cette enquête, sur un incident d'apparence apolitique, est une attaque directe au secteur médiatique égyptien dans son ensemble.»
D'après un recensement effectué en décembre 2021 par le CPJ, l'Égypte était le troisième plus grand geôlier de journalistes au monde, avec au moins 25 journalistes emprisonnés dans le pays.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com