La Russie appelle «tous les militaires» ukrainiens à déposer les armes

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion du collège du ministère de la Défense à Moscou, le 19 avril 2022. (Photo, AFP)
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion du collège du ministère de la Défense à Moscou, le 19 avril 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 avril 2022

La Russie appelle «tous les militaires» ukrainiens à déposer les armes

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion du collège du ministère de la Défense à Moscou, le 19 avril 2022. (Photo, AFP)Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion du collège du ministère de la Défense à Moscou, le 19 avril 2022. (Photo, AFP)
  • «Ne tentez pas le destin, prenez la seule décision correcte, celle de cesser les opérations militaires et déposez les armes», a dit le ministère russe de la Défense
  • La Russie a annoncé mardi l'expulsion de 36 diplomates belges et néerlandais, en représailles à une mesure similaire prise par la Belgique et les Pays-Bas

MOSCOU: La Russie a appelé mardi toute l'armée ukrainienne à « déposer les armes » et les derniers défenseurs de la ville de Marioupol à cesser leur « résistance insensée », un appel qui intervient alors que Moscou semble lancé dans sa grande offensive sur l'est ukrainien. 

« Ne tentez pas le destin, prenez la seule décision correcte, celle de cesser les opérations militaires et déposez les armes », a dit le ministère russe de la Défense, dans un communiqué. 

« Nous nous adressons à tous les militaires de l'armée ukrainienne et aux mercenaires étrangers: un sort peu enviable vous attend à cause du cynisme des autorités de Kiev », a-t-il ajouté. 

La Russie expulse 36 diplomates européens par mesure de représailles

La Russie a annoncé mardi l'expulsion de 36 diplomates belges et néerlandais, en représailles à une mesure similaire prise par la Belgique et les Pays-Bas à la suite de l'offensive russe en Ukraine. 

Il s'agit de 21 diplomates belges et de 15 diplomates néerlandais, parmi lesquels 14 collaborateurs de l'ambassade des Pays-Bas à Moscou et un collaborateur du consulat général néerlandais à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. 

Ils devront quitter la Russie d'ici deux semaines, selon la même source. 

La diplomatie russe précise également avoir convoqué mardi l'ambassadeur du Luxembourg pour « protester fermement » contre l'expulsion d'un diplomate russe par ce pays. 

La Russie « se réserve le droit de prendre des mesures de représailles » à cette expulsion « inamicale et sans fondement », ajoute le communiqué du ministère. 

Dans un communiqué, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, a dit « regretter » cette mesure de Moscou. « Nous allons maintenant voir quelles sont les conséquences du fait que tant de collègues doivent quitter Moscou et Saint-Pétersbourg. » 

L'armée russe a promis en outre « la vie sauve » aux combattants ukrainiens de Marioupol (sud-est) occupant encore le site industriel d'Azovstal, s'ils se rendaient mardi. 

Elle propose un cessez-le-feu à 12H00 mardi (09H00 GMT) pour qu'entre « 14H00 (11H00 GMT) et 16H00 heure de Moscou (13H00 GMT) toutes les unités armées ukrainiennes sans exception et les mercenaires étrangers sortent (d'Azovstal) sans armes ni munitions ». 

« Nous appelons les autorités de Kiev à faire preuve de bon sens et à donner l'ordre aux combattants de cesser leur résistance insensée », a indiqué le ministère russe de la Défense. 

Quelques heures après cette demande, l'armée russe a affirmé avoir ouvert un couloir à partir de 11H00 GMT pour que les soldats ukrainiens à Azovstal qui se rendent puissent sortir. Le ministère russe de la Défense a précisé qu'un cessez-le-feu local avait été instauré pour assurer une sortie en toute sécurité. 

L'armée russe dit aussi avoir mis en place « trois colonnes humanitaires » dans trois rues situées au nord, à l'ouest et à l'est de l'usine Azovstal. Ces colonnes, composées d'une quarantaine de véhicules, dont des ambulances, doivent permettre de « transporter des gens » selon Moscou. 

Depuis le début du siège du port stratégique, début mars, Moscou a demandé à plusieurs reprises aux forces ukrainiennes de déposer les armes. 

La semaine dernière, plus d'un millier de soldats ukrainiens se sont rendus à Marioupol mais plusieurs centaines d'autres, selon les séparatistes pro-russes, sont toujours retranchés dans l'immense usine d'Azovstal où ils mènent une résistance acharnée.  

Mardi, un responsable militaire des séparatistes de Donetsk, Edouard Bassourine, a affirmé que des « groupes d’assaut » soutenus par l'artillerie et l'aviation russes avaient « en partie » lancé un assaut sur Azovstal. 

A la télévision russe, M. Bassourine a par ailleurs assuré qu'aucun civil ne se trouvait dans cette zone industrielle, contrairement à ce que disent les combattants ukrainiens sur place. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.