Les taxes et le travail des Marocains contribuent à l'économie italienne

Les gens se déplacent le long d'une rue commerçante piétonne animée de Rome, en Italie, le 16 octobre 2018. (Reuters)
Les gens se déplacent le long d'une rue commerçante piétonne animée de Rome, en Italie, le 16 octobre 2018. (Reuters)
Short Url
Publié le Jeudi 15 octobre 2020

Les taxes et le travail des Marocains contribuent à l'économie italienne

  • Les Marocains constituent actuellement la plus grande communauté d'immigrants non européens en Italie. Ils vivent principalement dans les régions du nord de la Lombardie, du Piémont et de l'Émilie-Romagne
  • C'est une communauté économiquement active – 20 % des Marocains installés en Italie sont des entrepreneurs, beaucoup d'autres sont médecins

ROME: Une étude de la fondation Leone Moressa a analysé les impôts payés par les 5,26 millions de migrants en Italie. Les résultats montrent que les immigrants apportent un bénéfice net à l'économie de 500 millions d'euros (587 millions de dollars) par an.

En Italie, les travailleurs étrangers produisent 9,5 % du produit intérieur brut (PIB), avec leurs impôts de 18 milliards d'euros par an – un chiffre qui serait plus élevé si les revenus du travail non déclaré pouvaient être pris en compte.

Les données montrent que les immigrés du Maroc en particulier possèdent une «attitude d'entreprise exceptionnelle» et «offrent des ressources financières remarquables à leur pays d'accueil».

Les Marocains constituent aujourd’hui la plus grande communauté d'immigrants non européens en Italie. Ils vivent principalement dans les régions du nord de la Lombardie, du Piémont et de l'Émilie-Romagne.

C'est une communauté économiquement active – 20 % des Marocains installés en Italie sont des entrepreneurs. Beaucoup d'autres sont médecins dans les hôpitaux italiens et luttent contre le coronavirus.

«Les chiffres montrent que la présence des immigrés en Italie est très productive. Le total des impôts qu'ils paient couvre les 3,3 milliards d'euros consacrés à la prise en charge des migrants dans les centres d'accueil après leur arrivée sur des bateaux en provenance d'Afrique, au traitement de leurs demandes d'asile et à l’organisation de formations à l'intégration sociale », explique à Arab News Rossella Muroni, membre du Parlement italien du parti Liberi e Uguali (Libres et égaux).

«C’est une bonne réponse à ceux qui accusent les immigrants de venir uniquement pour voler des emplois aux Italiens. La vérité, c’est que ceux qui viennent ici travaillent pour vivre. Ils soutiennent leur famille, bien sûr, mais ils contribuent également de manière significative à l'économie nationale», ajoute-t-elle. «Les données démographiques nous montrent que ce seront eux qui paieront les pensions des Italiens âgés.»

Les étrangers qui vivent légalement en Italie représentent 8,7 % de la population. Les Roumains constituent le groupe le plus important, suivis des Albanais, des Marocains et des Chinois. Ensemble, ils ont payé à l'État 26,6 milliards d'euros d'impôts en 2018, principalement en occupant des emplois faiblement rémunérés. L'enquête n'incluait pas les migrants clandestins, dont le nombre serait d'environ 600 000.

Une offre de régularisation des travailleurs clandestins par le gouvernement italien a jusqu'à présent reçu 220 000 demandes d’immigrants illégaux. La plupart d’entre eux étaient des travailleurs domestiques, mais beaucoup ont travaillé dans les champs pendant et juste après le récent confinement du pays, ce qui a permis de sauver la récolte de cette année.

«S'ils commencent à payer des impôts, cela signifie que l’État bénéficiera d’une somme de 360 millions d'euros supplémentaires par an», explique Enrico Di Pasquale, chercheur à la fondation Leone Moressa.

Au cours des derniers jours, l'Italie a donné son feu vert à l’entrée sur son territoire de 18 000 travailleurs saisonniers supplémentaires non européens. Les demandes peuvent être envoyées en ligne via le site Internet du ministère italien de l'Intérieur jusqu'au 3 décembre.

La plus grande association agricole du pays, Coldiretti, a déclaré que la mesure prise «est importante pour le travail dans les champs à l’automne, alors que le temps des récoltes arrive à grand pas. De nombreuses fermes risquent de se trouver face à une pénurie de travailleurs à la période la plus chargée de l'année pour la récolte des raisins, des olives et des fruits.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.