DJEDDAH: Le candidat de l’Arabie saoudite au poste de directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a souligné vendredi que l’organisation s’enlisait et qu'elle avait besoin d'une réforme.
Le directeur général de l’OMC devrait intervenir comme médiateur entre les Etats membres et les aider à se comprendre, a déclaré M. Mohammad Maziad Al-Tuwaijri, au cours d'une conférence de presse virtuelle.
« Nous devrions nous concentrer sur les succès plutôt que sur les différends », a-t-il confié. Il a également affirmé que l’OMC rencontrait des difficultés lorsqu’il s’agissait de régler les différends.
La candidature de l'ancien ministre de l'Economie et de la Planification au poste de directeur général de l’OMC a été présentée par l’Arabie saoudite la semaine dernière, alors que plusieurs pays ont présenté une candidature tardive pour la succession du directeur sortant M. Roberto Azevêdo qui quittera son poste en août.
M. Muhammad Al-Tuwaijri a été désigné conseiller auprès de la cour royale en mars, tout en conservant son titre de ministre, selon l'Agence de Presse Saoudienne.
Le nouveau directeur général de l’OMC aura pour mission de relancer des négociations commerciales bloquées, de préparer l'organisation de la conférence ministérielle de 2021, et de résoudre les différends entre les États-Unis et la Chine.
L'organisation a été paralysée pendant plusieurs mois en raison de tensions grandissantes entre les deux pays, et si le fonctionnement de l’institution internationale devenait « fortement politisé », on pourrait arriver à une impasse, a confié à l'AFP une source diplomatique.
« Après le coronavirus »
M. Al-Tuwaijri a affirmé que le monde passe par une série de transformations qui ont affecté le commerce. « Après le coronavirus, l’avenir du monde demeure un mystère » a estimé le responsable saoudien. Il a toutefois assuré que la période post-pandémique pourrait offrir de « grandes opportunités. »
Au cours de la conférence de presse, M. Al-Tuwaijri a également proposé d’établir de nouvelles approches et réformes au sein de l’organisation. « Pourquoi ne pas reconsidérer certaines règles et procédures et présenter de nouvelles idées aux membres ? », s’est-il interrogé. Je serai heureux de diriger l'organisation et apporter des changements qui conviennent à tous les membres » a-t-il ajouté, assurant qu’il œuvrerait à autonomiser les femmes en les aidant à occuper des postes de direction.
« L’Arabie saoudite a récemment remporté la première place en tant que réformateur global en termes d’affaires et de femmes au travail » a-t-il rappelé, faisant référence au rapport de la Banque Mondiale « Femmes, Affaire et Loi 2020 », qui a classé le Royaume comme le plus grand réformateur de l’année en la matière.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com