L'artiste bahreino-américain Nasser Alzayani et la fragilité de la mémoire

Le titre du projet d'Alzayani est Watering the distant, deserting the near («Arroser le lointain, déserter le proche»). (Fournie)
Le titre du projet d'Alzayani est Watering the distant, deserting the near («Arroser le lointain, déserter le proche»). (Fournie)
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Publié le Samedi 16 avril 2022

L'artiste bahreino-américain Nasser Alzayani et la fragilité de la mémoire

  • L'artiste bahreino-américain parle de son œuvre primée, Watering the distant, deserting the near («Arroser le lointain, déserter le proche»)
  • Cette ressource naturelle qu'est le sable a joué un rôle particulièrement crucial dans la réflexion créative d'Alzayani

DUBAÏ: l'artiste bahreino-américain Nasser Alzayani a bien évolué depuis ses jours d’écolier, quand ses professeurs d'art remarquaient son talent mais écartaient l'idée qu'il puisse un jour en faire une carrière.

En 2015, Alzayani a obtenu une licence en architecture de l'Université américaine de Sharjah, aux Émirats arabes unis, mais c'est son deuxième diplôme – un master en beaux-arts du verre à l’École de design de Rhode Island (RISD) – qui a façonné sa pratique basée sur la recherche et qui continue de susciter la curiosité des autres. 

«C'est drôle parce que la plupart des gens s'attendent à ce que je parle de soufflage de verre et de compétences de ce genre, mais c'est quelque chose que je n'ai jamais vraiment appris», confie Alzayani à Arab News avec un petit rire. «Le département de verre dans lequel j'étais était très axé sur le fait de nous permettre de nous développer dans les directions que nous voulions et qui nous intéressaient.»

L'œuvre d'art aux multiples facettes qu'Alzayani a réalisée examine les notions de mémoire, d'effacement, de documentation, de préservation de l'histoire et de narration. (Fourni)
L'œuvre d'art aux multiples facettes qu'Alzayani a réalisée examine les notions de mémoire, d'effacement, de documentation, de préservation de l'histoire et de narration. (Fourni)

L'œuvre d'art aux multiples facettes qu'Alzayani a réalisée examine les notions de mémoire, d'effacement, de documentation, de préservation de l'histoire et de narration. «J'étais très intéressé par l'utilisation du verre, mais plutôt par le côté coulage du verre – j'essayais d'explorer des choses plus métaphoriques ou des caractéristiques poétiques dans l'utilisation du verre, comme la transparence, l'opacité, la façon dont la lumière voyage et comment la fragilité du matériau peut être une métaphore qui fait avancer un récit», explique-t-il.

Pour produire du verre, on utilise un processus de coulée de sable pour créer des moules. Cette ressource naturelle – le sable – a joué un rôle particulièrement crucial dans la réflexion créative d'Alzayani, le conduisant à la réalisation de l’un de ses projets les plus personnels.

«J'ai vraiment été cloué sur place lorsque j'ai découvert le potentiel du travail avec le sable», dit-il. «Parce que je pensais avoir une relation avec lui, étant originaire de cette région, mais aussi parce que c’est un matériau si primaire que nous expérimentons dans notre vie quotidienne.»

Pour produire du verre, un processus de coulée de sable est utilisé comme forme pour créer des moules. (Fournie)
Pour produire du verre, un processus de coulée de sable est utilisé comme forme pour créer des moules. (Fournie)

En 2021, Alzayani est devenu le premier lauréat du prix d'art Richard Mille, doté de 50 000 dollars (1 dollar = 0,92 euro), au Louvre Abu Dhabi, où il a présenté son dernier projet – Watering the distant, deserting the near entre novembre 2021 et mars 2022. Il s'agissait d'une installation de tablettes extrêmement délicates, semblables à des tablettes antiques, fabriquées à partir de sable humide en voie de désintégration. Elles contenaient des traces d'inscriptions arabes liées à une source d'eau douce de Bahreïn, appelée Aïn Adhari, aujourd'hui asséchée. Dans les années 50 et 60, cette source vitale et culturellement importante – la plus grande du pays – attirait des hordes de personnes dans sa verdure luxuriante et ses eaux fraîches.

«Au début, le projet était une sorte d’exploration très personnelle, parce que j'avais ce souvenir d'avoir visité Aïn Adhari quand j'étais petit», dit Alzayani. «Dans ma tête, je ne me souviens que d'un seul cas. Mais à l'époque où je m'en souvenais, la source était déjà tarie, il n'y avait donc aucun moyen de faire réellement l'expérience de ce lieu, même si j'y étais allé. C'est devenu une quête d’essayer de savoir si ce souvenir que j'avais était réel ou non.»

Alzayani s'est plongé dans les archives et s'est même rendu dans la zone, qui ne possède plus la source d'origine. Certains de ses bâtiments environnants ont été ressuscités, et il y a une piscine artificielle.

«Je voulais revisiter l'espace et voir s'il déclenchait des souvenirs en moi. C'était une expérience très étrange», dit-il. «Il y avait certainement des parties du paysage que je reconnaissais, comme les canaux d'eau transportant l'eau loin de la source, mais à mesure que je me rapprochais, il me devenait de plus en plus étranger, parce qu'il avait aussi subi beaucoup de changements.»

Le projet porte également sur les mots et la musique. Au cours de ses recherches, Alzayani a découvert que la source a été visitée par la légendaire chanteuse galloise Shirley Bassey en 1976. Selon un documentaire vintage de la BBC, elle est arrivée en Concorde – un vol inédit de Londres à Bahreïn. «C'est vraiment incroyable à regarder, parce que vous la voyez monter dans l'avion et se mettre à chanter. Elle atterrit à Bahreïn, monte dans une Rolls-Royce dont la plaque d'immatriculation porte le nom de «Shirley» et, finalement, on la voit sur scène à Aïn Adhari. C'est vraiment un moment magique, où vous la voyez émerger de derrière les arbres et, en même temps, c'est une expérience vraiment étrange, que nous regardons maintenant, sachant ce que nous savons», dit-il.

La chanson choisie par Bassey est The way we were, une composition nostalgique sur les souvenirs et la perte. «C'est un moment vraiment étrange, presque prophétique», dit Alzayani.

Le titre du projet d'Alzayani, Watering the distant, deserting the near, est une expression commune à Bahreïn et est mentionnée dans Adhari, un poème mélancolique à connotation politique écrit par le poète bahreïni Ali Abdullah Khalifa, qui traite de la source et lui donne une identité.

En 2021, Alzayani est devenu le premier lauréat du prix d'art Richard Mille, doté de 50 000 dollars, au Louvre Abu Dhabi. (Fourni)
En 2021, Alzayani est devenu le premier lauréat du prix d'art Richard Mille, doté de 50 000 dollars, au Louvre Abu Dhabi. (Fourni)

«La source était dotée de canaux qui transportaient cette eau sur de longues distances pour arroser les terres des riches. Ce (poème) parle de la lutte pour les ressources et de l'équilibre des pouvoirs, explique Alzayani. Il décrit dans l'un des vers comment la source s'est tarie, mais qu’ensuite, nos yeux ont commencé à larmoyer. Ce sont des mots très puissants.».

Les deux premiers vers du poème ont été inclus dans une chanson de Mohamed Yousef al-Jumairi, et Alzayani a inscrit au pochoir ses paroles sur ses tablettes, qui ressemblent aux totems archéologiques que l'on trouve dans les grands musées. Lors de l'exposition du Louvre Abu Dhabi, les tablettes ont été présentées aux visiteurs sans la protection habituelle du verre.

«Je voulais que les gens aient une idée de la fragilité de ces objets et [réalisent] qu'ils ne dureront pas éternellement», explique Alzayani. «J’espère surtout que l'effritement de ces pièces crée en fait un souvenir plus fort et plus durable de l'histoire. Une fois que tout disparaît, tout ce qui reste, c'est ce qu'il y a dans votre tête.»

«Il était tout à fait logique d'incorporer du sable et d'utiliser ses propriétés physiques pour faire avancer ces métaphores de la fragilité des paysages et du caractère éphémère de la mémoire, poursuit-il. Lorsque vous perdez l'existence physique d'un paysage, qu'advient-il de son existence dans votre mémoire?»

Alzayani a-t-il donc pu déterminer si son propre souvenir d'Aïn Adhari était réel ou non?

«Je n'ai pas vraiment de réponse. Mais je pense que ce n'est pas grave, dans un sens, parce que le projet a vraiment consisté à raconter l'histoire et la mémoire collectives de cet endroit et la façon dont elles changent et s'estompent», dit-il. «Il s'agit d'essayer d'encourager les gens à conserver leurs souvenirs et de leur donner le sentiment que ces choses méritent d'être documentées et chéries.»


Sculpté dans la pierre : Le symposium de sculpture Tuwaiq revient à Riyad pour la sixième année

Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
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  • 30 sculpteurs de 23 pays exposeront leurs œuvres au Roshn Front
  • L'événement offrira un forum pour "partager et produire des connaissances", selon le conservateur

RIYADH : Roshn Front sera le centre de tout ce qui est artistique au cours des prochaines semaines. Le sixième symposium annuel de sculpture Tuwaiq s'est ouvert mercredi sur le thème "D'hier à aujourd'hui : La joie dans la lutte pour la création".

Selon ses commissaires, Sebastian Betancur-Montoya et Manal Al-Harbi, l'événement, qui se poursuivra jusqu'au 8 février, est une célébration du parcours de l'artiste, de la joie, de la lutte et de l'accomplissement qui accompagnent l'acte de création.

"J'aborde le commissariat dans une optique d'exploration et de compréhension de l'idée du symposium en tant que lieu de partage et de production de connaissances", a déclaré Mme Betancur-Montoya à Arab News.

"Nous travaillons avec des artistes. Ils travaillent avec leurs mains, avec leurs formes et (ce sont) le type d'expériences, de connaissances et de choses que nous produisons ici dans cette perspective.

"Je m'intéresse aux processus de création des choses et des idées. La pierre exige une technique et chaque artiste aborde le bloc de pierre d'une manière différente. L'une des premières choses qui m'est venue à l'esprit a donc été de me demander comment rendre cela visible".

Tuwaiq Sculpture se concentre non seulement sur les créations finales, mais aussi sur le processus créatif, physique et intellectuel qui les sous-tend.

Betancur-Montoya s'inspire du "Mythe de Sisyphe" d'Albert Camus, un essai qui se termine par cette phrase : "il faut imaginer Sisyphe heureux".

Au lieu de l'interprétation traditionnelle du mythe selon laquelle Sisyphe est puni en faisant rouler le rocher jusqu'en haut d'une colline pour le voir redescendre encore et encore, Camus a proposé qu'il y ait un but méditatif dans l'objectif de la perfection.

"Je relie l'idée de cette tâche sisyphéenne sans fin de pousser le rocher au travail d'un artiste, qui crée ses œuvres et les abandonne avant même de les avoir achevées, car c'est une impossibilité. Les projets ne sont pas achevés. Les projets sont abandonnés, laissés de côté ou libérés", a déclaré Mme Betancur-Montoya.

Au cours des prochaines semaines, le Roshn Front se transformera en un terrain de jeu artistique animé où 30 sculpteurs de 23 pays réaliseront des œuvres d'art public en temps réel. Pour les visiteurs, il s'agit d'une occasion rare d'assister à la magie de la sculpture à partir de la base, alors que les matériaux bruts prennent lentement forme sous les mains des artisans.

L'événement de cette année comprend également un programme d'apprentissage pour les jeunes artistes qui aspirent à devenir les prochains participants de Tuwaiq.

Sarah Alruwayti, directrice du symposium, a déclaré : "Nous avons été surpris de recevoir plus de 400 candidatures pour le programme d'apprentissage.

"Je pense qu'il s'agit d'une étape importante pour nous et nous sommes très fiers de tous ceux qui ont participé et qui ont posé leur candidature.

Les visiteurs auront également la possibilité de rencontrer les artistes et de leur poser des questions. L'événement comprend 11 tables rondes qui exploreront le rôle de l'art public dans les espaces urbains, et 10 ateliers interactifs où les visiteurs pourront s'essayer à l'artisanat, comme la teinture naturelle et les pratiques artistiques durables.

Pour les plus curieux, six ateliers de maître permettront de se familiariser avec des techniques de sculpture avancées, notamment des sculptures cinétiques.

Des visites guidées et des voyages éducatifs seront également proposés, offrant un aperçu des processus créatifs des artistes et du paysage culturel florissant de Riyad.

Les sculptures terminées seront dévoilées lors d'une exposition qui se tiendra du 12 au 24 février, donnant aux visiteurs la chance de découvrir les œuvres achevées de près.

"Une fois que les artistes ont terminé leurs sculptures, ils les déplacent dans différentes zones et nous avons déjà commencé ce processus (avec les créations des événements précédents). Très bientôt, vous pourrez voir ces sculptures dans leurs espaces publics", a déclaré M. Alruwayti.


Une célébration du patrimoine artisanal de l'Arabie saoudite

Al-Khous (Photo: fournie)
Al-Khous (Photo: fournie)
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  • Le ministère de la culture a désigné l'année 2025 comme l'année de l'artisanat
  • Arab News présente ici quelques-uns des métiers traditionnels les plus importants du Royaume

Al-Khous

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Si les palmiers sont célèbres pour leurs dattes, qui jouent un rôle important dans l'hospitalité traditionnelle khaleeji, les plantes elles-mêmes sont tout aussi importantes dans le patrimoine arabe. Les troncs et les feuilles des arbres étaient couramment utilisés pour créer des logements temporaires ou permanents, et Al-Khous - le tissage des frondes de palmier - est l'un des plus anciens artisanats régionaux. Les Bédouins utilisaient cette technique pour créer des paniers, des bols, des nattes, des nappes, des balais et des sacs à transporter par leurs chameaux. Les feuilles de palmier sont séchées au soleil, puis coupées (pour s'assurer que toutes les épines sont enlevées) et trempées avant d'être teintes, si nécessaire, puis cousues ensemble. Il s'agit d'un processus minutieux, qui exige une grande attention aux détails et une main ferme.  

Bisht

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Cette longue cape traditionnelle en laine est à l'origine portée par les Bédouins en hiver, mais elle constitue aujourd'hui un élément important de la garde-robe régionale pour les occasions spéciales, notamment les mariages, les remises de diplômes et la fête de l'Aïd. De nos jours, la plupart des bishts sont fabriqués à la machine, et un bisht de haute qualité, taillé à la main, est considéré comme un symbole de statut social, puisqu'il est devenu la tenue officielle des hommes politiques et d'autres personnes de haut rang dans le Golfe et au-delà.

Al-Ahsa, dans la province orientale de l'Arabie saoudite, est réputée pour la confection de ses bishts, et de nombreux produits sont connus sous le nom des familles qui les fabriquent depuis des générations, notamment les Al-Qattan, Al-Kharas, Al-Mahdi et Al-Bagli. Chaque tailleur a son propre motif de fil (zari).

Il y a quelques années, un tailleur d'Al-Ahsa, Abu Salem, s'est confié à Arab News : "Les bishts noirs avec des coutures dorées sont les plus populaires. Au début des années 90, de nouvelles couleurs ont été introduites sur le marché des bishts. Le bleu, le gris et le bordeaux sont surtout portés par la jeune génération. La génération plus âgée s'en tient aux couleurs traditionnelles, noir, marron et crème.  

"La confection des bishts est un art qui exige précision et habileté. La broderie d'or exige de la patience et prend de nombreuses heures", poursuit-il. "La fabrication à la main d'une de ces bishts peut prendre de 80 à 120 heures et quatre tailleurs, chacun ayant une tâche spécifique à accomplir.

Le tissage Sadu

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Cet ancien artisanat tribal remonte à plusieurs siècles. Les tisserands bédouins Sadu créaient des auvents de tentes, des tapis et bien d'autres choses encore dans une variété de motifs colorés pour leurs tribus en utilisant de la laine, des cheveux ou de la fourrure teints et tissés sur un métier à tisser à même le sol. De nos jours, les motifs Sadu sont couramment utilisés pour les vêtements et la décoration d'intérieur. S'adressant à Arab News en 2021, Mohammed Khoja, fondateur de la marque de vêtements Hindamme, a déclaré que le Sadu et sa gamme de motifs "reflètent un élément de narration parce qu'ils en disent long sur les moyens de subsistance des premiers Arabes". Il se présente sous de nombreuses formes et dans différentes couleurs, ce qui est incroyablement inspirant. Je savais que je voulais y faire référence dans mes créations. Je voulais refléter sa beauté dans un format plus contemporain".

Delayel Al-Qahtani, directeur du département des études et de la recherche à Atharna, une entreprise sociale dédiée à la culture et à l'artisanat arabes, a déclaré à Arab News : "Al-Sadu est un artisanat qui exige des compétences novatrices et beaucoup d'efforts, car le tisserand doit travailler dur pour transformer la matière première en quelque chose de nouveau. Il s'agit d'un artisanat complexe qui exige des mouvements de main précis. Le produit final est toujours d'une grande beauté".  

Le tatouage au henné

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La pratique de l'application du henné - une teinture brun-rouge fabriquée à partir de feuilles séchées et réduites en poudre de l'arbre henné - sur le corps a récemment été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, en grande partie grâce aux efforts de la commission du patrimoine d'Arabie saoudite. Le henné est utilisé pour teindre la peau, les cheveux et les ongles depuis des millénaires, au moins depuis l'époque des anciens Égyptiens.  

Un rapport de l'agence de presse saoudienne publié à l'époque où le henné a été ajouté à la liste de l'UNESCO indique ce qui suit : "Le henné revêt une grande importance culturelle en Arabie saoudite, où cet art est maîtrisé par les femmes et transmis de génération en génération. Il représente la joie et l'optimisme et constitue une tradition sociale qui renforce les liens communautaires".

Poterie

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Des poteries midianites datant de plus de 1 500 ans ont été découvertes dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, et il est clair que la poterie a une longue et brillante histoire dans le Golfe en général. Les pots de cuisson, les tasses et les ustensiles font partie des objets les plus courants fabriqués par les potiers traditionnels, et les pots en argile, en particulier, jouent un rôle essentiel dans le patrimoine culinaire de la région. Comme l'indique un récent rapport de l'Agence de presse saoudienne, les pots en terre cuite jouent un rôle essentiel dans le patrimoine culinaire régional : "La distribution lente et uniforme de la chaleur améliore les plats cuisinés dans ces pots, tels que le madhbi et le mandi. Les autorités locales de Jazan et d'autres régions ont organisé des ateliers et des cours pour encourager la jeune génération à perpétuer cette tradition.

Fabrication d'épées et de janbiya

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La fabrication d'armes est un autre savoir-faire séculaire qui est préservé dans diverses régions du Royaume. La région de Najran, en particulier, est réputée pour sa production d'épées et de janbiya (dagues courtes et incurvées) ornementales parmi les plus étonnantes. Ces objets, qui étaient autrefois indispensables aux tribus du désert, ne servent plus aujourd'hui qu'à décorer, mais l'art nécessaire à leur fabrication n'a pas changé et constitue une source de grande fierté pour le Royaume et l'ensemble du golfe Arabo-Persique. Les poignards sont généralement "fabriqués en fer, avec des poignées en corne animale, souvent ornées d'argent ou d'or", selon un récent rapport de la SPA. Les sculptures sur les poignées et les fourreaux sont souvent utilisées pour représenter l'appartenance tribale du propriétaire. Les plus beaux exemplaires peuvent coûter des milliers de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Netflix diffuse la bande-annonce de «Sand Castle» avec Nadine Labaki

Netflix a diffusé la bande-annonce de "The Sand Castle", avec Nadine Labaki. (Photo: fournie)
Netflix a diffusé la bande-annonce de "The Sand Castle", avec Nadine Labaki. (Photo: fournie)
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  • Netflix vient de diffuser la bande-annonce de "The Sand Castle", un thriller mystérieux très attendu mettant en vedette la libanaise Nadine Labaki, qui sortira sur la plateforme de streaming le 24 janvier
  • Le réalisateur américain Matty Brown, nommé aux Emmy Awards et dont les courts métrages ont été salués, fait ses débuts dans le long métrage avec "The Sand Castle"

DUBAI : Netflix vient de diffuser la bande-annonce de "The Sand Castle", un thriller mystérieux très attendu mettant en vedette la libanaise Nadine Labaki, qui sortira sur la plateforme de streaming le 24 janvier.

Le réalisateur américain Matty Brown, nommé aux Emmy Awards et dont les courts métrages ont été salués, fait ses débuts dans le long métrage avec "The Sand Castle".

Le film, dont la première a eu lieu au Festival international du film de la mer Rouge en décembre 2024, raconte l’histoire d’une famille de quatre personnes échouées sur une île. La mère, Yasmine, interprétée par Nadine Labaki, surveille les signes d’un bateau afin que sa famille puisse s’échapper. Le père, Nabil, incarné par l’acteur palestinien Ziad Bakri (vu dans Meet the Barbarians), tente de solliciter de l’aide par radio. Les deux enfants du couple, Adam et Jana, sont interprétés par Zain et Riman Al-Rafeea, deux jeunes talents de "Capernaüm", également réalisé par Labaki.

"Alors que les événements échappent à tout contrôle et que la frontière entre la réalité et la fiction s'estompe, la famille est forcée de faire face à de dures vérités et à des choix difficiles, mettant à l'épreuve leur résilience et leurs espoirs de rentrer chez eux", peut-on lire dans le synopsis officiel.

Brown a coécrit "Sand Castle" avec la Jordanienne Yassmina Karajah et le scénariste et réalisateur égypto-qatari Hend Fakhroo.

En attendant, Mme Labaki a eu une année 2024 bien remplie, puisqu'elle a été membre du jury du 77e Festival de Cannes, aux côtés de la présidente du jury, Greta Gerwig.

Mme Labaki, lauréate du prix du jury au Festival de Cannes 2018 pour "Capharnaüm", partage une longue histoire avec le festival.

Elle a commencé son histoire avec Cannes en 2004, en écrivant et en développant son premier long métrage, "Caramel", dans le cadre de la résidence de la Cinéfondation, avant de présenter le film à la Quinzaine des réalisateurs en 2007. Les deux films suivants de Mme Labaki - "Where Do We Go Now ?" en 2011 et "Capernaum" en 2018 - ont été présentés pour la première fois au festival, chacun dans des catégories de plus en plus compétitives.

"J'ai l'impression d'être leur bébé, d'une certaine manière. Avec un bébé, vous commencez à observer ses premiers pas, vous le voyez grandir, vous le protégez, vous le soutenez... Ils m'ont accompagnée dans ce voyage et m'ont reconnue et encouragée. C'est génial - j'aime vraiment ce festival. Je pense que c'est le meilleur festival du monde", a déclaré Mme Labaki à Arab News lors d'une interview en marge du Festival de Cannes 2019.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com