BEYROUTH : Le 22 mars, l'UNESCO a annoncé l'achèvement de son initiative de restauration des 280 établissements d'enseignement détruits par la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Ce projet à grande échelle a été achevé en un temps record qui s’est étendu sur 18 mois.
Ces 280 établissements d'enseignement sont composés de 228 écoles, 32 universités et 20 centres de formation. L'UNESCO exprime sa gratitude à la Fondation «Education Above All» et «Education Cannot Wait» pour leurs importantes contributions au programme "Li Beirut" qui a été lancé en réponse aux explosions du port.
L'UNESCO a également fait don de matériel et de mobilier, ainsi que d’appareils électroménagers, aux universités et aux écoles publiques en plus de la restauration. L’organisation a également contribué à rénover onze bibliothèques scolaires de la capitale, ainsi qu'à former des bibliothécaires et des instructeurs et à collecter des livres.
#Beirut: @UNESCO has completed the rehabilitation of the 280 educational institutions damaged by port explosions #education https://t.co/pOkAMQBk6k pic.twitter.com/17bID3VSq3
— Audrey Azoulay (@AAzoulay) March 28, 2022
«Seulement 18 mois après la catastrophe, nous sommes heureux d’annoncer que la promesse qui a été faite est une promesse tenue. Grâce aux donateurs, à la mobilisation des équipes de l’UNESCO et à celle de nos partenaires, l’objectif de réhabiliter les 280 institutions éducatives endommagées est atteint», affirme Audrey Azoulay, la Directrice générale de l'UNESCO.
Face à la tragédie du 4 août 2020, la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, s'y est rendue immédiatement pour mettre en place un ambitieux effort mondial baptisé «Li Beirut» («Pour Beyrouth» en français), afin d'aider les citoyens libanais et restaurer la ville.
#لبيروت ?? https://t.co/7rS1ilPweU
— UNESCO BEIRUT (@UNESCOBEIRUT) March 29, 2022
Dans ce contexte, Le Liban a ordonné jeudi la démolition des silos à grains du port de Beyrouth, qui risqueraient de s'effondrer plus d'un an et demi après l'énorme explosion ayant ravagé ce site, provoquant des manifestations de proches des victimes.
La décision de détruire les silos, prise en mars, s'est appuyée sur un rapport soumis par une entreprise locale de conseil en ingénierie.
Qualifiant la décision du gouvernement d'"injuste", un collectif de proches des victimes a organisé jeudi en début de soirée une manifestation près du port.
"Nous demandons que les silos soient préservés pour en faire un monument commémoratif", a déclaré un porte-parole du collectif lors de ce rassemblement près du port de Beyrouth.
L'enquête sur l'explosion est suspendue depuis plusieurs mois. Les autorités ont été accusées par les proches des victimes et des organisations non gouvernementales de l'avoir torpillée afin d'échapper aux accusations de négligence criminelle.