Les quartiers de La Mecque accueillent les nuits nostalgiques du ramadan

Des enfants du quartier s'amusent à jouer au baby-foot, un jeu populaire pratiqué avec enthousiasme pendant les nuits du ramadan. (Fourni)
Des enfants du quartier s'amusent à jouer au baby-foot, un jeu populaire pratiqué avec enthousiasme pendant les nuits du ramadan. (Fourni)
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Publié le Vendredi 15 avril 2022

Les quartiers de La Mecque accueillent les nuits nostalgiques du ramadan

  • «Les pèlerins de l’Omra partagent leurs joies, leurs fêtes et leurs repas avec les habitants», explique Sami al-Maabar, le maire du quartier Al-Rusaifa de La Mecque
  • Les habitants sont attachés à leur ancienne culture et ils continuent de faire revivre l'esprit des minicommunautés à chaque occasion

LA MECQUE: La Mecque est réputée pour être une ville vibrante et cosmopolite tout au long de l'année. Terre du pèlerinage du Hajj et de la longue saison de l’Omra, elle attire des visiteurs du monde entier et les immerge dans sa culture, son identité et son riche patrimoine, en particulier pendant le mois sacré du ramadan.
«Les pèlerins de l’Omra partagent leurs joies, leurs fêtes et leurs repas avec les habitants», explique Sami al-Maabar, le maire du quartier Al-Rusaifa de la ville. «Tous les habitants du quartier sont très enthousiastes à l'idée de participer aux célébrations annuelles du ramadan, qui rapprochent les gens.»
La Mecque est une ville qui possède une identité spirituelle unique. Des musulmans des quatre coins du monde y affluent, apportant avec eux leurs espoirs, leurs prières, leurs cultures et leur patrimoine. Ils les partagent avec les communautés locales, qui les accueillent avec amour et respect.
«Les locaux se rassemblent pour se retrouver après les prières du Tarawi», explique M. Al-Maabar. «Ils considèrent les nuits du ramadan comme une occasion de partager des repas, d'échanger des histoires ancestrales et de parler des symboles qui ont enrichi les scènes culturelles et sociales dans le passé.»
La Mecque a joué un rôle de pionnière à bien des égards au fil des ans, et elle continue de le faire. On la tient pour l'une des villes historiques les plus importantes du monde. De nombreux historiens relatent la manière dont elle a façonné le cœur et l'esprit des musulmans du monde entier.
La ville reflète l'héritage des mondes arabe et islamique, un modèle homogène qui absorbe les cultures des pèlerins et inspire les habitants.
M. Al-Maabar souligne que les habitants de la ville sont toujours désireux de participer aux traditions du ramadan, notamment à la préparation des repas de l'iftar pour les pèlerins.
«Bien que la plupart des bidonvilles aient été supprimés, les habitants restent attachés à leur ancienne culture et ils continuent de faire revivre l'esprit des minicommunautés à chaque occasion», ajoute-t-il.

En bref

La Mecque a joué un rôle de pionnière à bien des égards au fil des ans, et elle continue de le faire. On la tient pour l'une des villes historiques les plus importantes du monde. De nombreux historiens relatent la manière dont elle a façonné le cœur et l'esprit des musulmans du monde entier.
La ville reflète l'héritage des mondes arabe et islamique, un modèle homogène qui absorbe les cultures des pèlerins et inspire les habitants.

Pour tous ceux qui les vivent, les célébrations qui ont lieu dans les quartiers de La Mecque sont inoubliables. Pendant les nuits du ramadan, elles suscitent un sentiment intense de nostalgie, car les gens profitent de la merveilleuse atmosphère qui règne dans les communautés locales tout en dégustant la sobia (une boisson froide du Hedjaz) ainsi que des jus à base de fruits rouges associés aux quartiers de La Mecque, surtout pendant le mois sacré.
Fahd al-Harbi, le maire du quartier de Thakher, souligne que les habitants choisissent de ne pas communiquer entre eux sur les réseaux sociaux pendant le ramadan, sauf pour organiser des rassemblements eux-mêmes.
«Ils pensent que le ramadan est un mois de réconciliation et de renforcement des liens d'amour et de respect et ils insistent pour se réunir dans ce que l'on appelle l’«al-markaz» [un espace dédié aux rassemblements]», explique-t-il. «Ils échangent des anecdotes et des nouvelles du quartier après avoir accompli leurs rituels du ramadan.»
«Les enfants occupent également une grande place dans les soirées du ramadan; ils se prêtent à de nombreux jeux comme le baby-foot, qui est particulièrement populaire pendant le ramadan. Les habitants du quartier tiennent à faire participer tout le monde.»
Fahd al-Harbi ajoute que les célébrations saisonnières à La Mecque sont accompagnées par les voix fortes des vendeurs de rue qui rivalisent pour attirer les pèlerins en chantant avec leurs belles voix mélodieuses. Ces chants, rappelle-t-il, font partie de la mémoire collective de la ville et ils renforcent sa spiritualité.
Les préparatifs du ramadan commencent bien avant l'arrivée du mois sacré, précise M. Al-Harbi. De nombreuses festivités sont liées à la culture et au patrimoine de La Mecque, ce qui reflète les liens entre les communautés et leur amour des célébrations communes, en particulier pendant le mois sacré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.