Des femmes musulmanes latino-américaines deviennent influenceuses en ligne

Dans une région où le christianisme est toujours considéré comme la norme, les influenceuses musulmanes doivent relever d’énormes défis pour réussir dans la sphère numérique. (Photo, Twitter)
Dans une région où le christianisme est toujours considéré comme la norme, les influenceuses musulmanes doivent relever d’énormes défis pour réussir dans la sphère numérique. (Photo, Twitter)
Amira Ubaida Sanchez. (Photo fournie)
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Nallely Khan. (Photo fournie)
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Nallely Khan. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 13 avril 2022

Des femmes musulmanes latino-américaines deviennent influenceuses en ligne

Dans une région où le christianisme est toujours considéré comme la norme, les influenceuses musulmanes doivent relever d’énormes défis pour réussir dans la sphère numérique. (Photo, Twitter)
Amira Ubaida Sanchez. (Photo fournie)
Nallely Khan. (Photo fournie)
Nallely Khan. (Photo fournie)
  • «Je lutte contre l’intolérance religieuse grâce à mon travail», indique Mariam Chami à Arab News
  • «La plupart des internautes recherchent ces vidéos avec curiosité et le désir d’apprendre», explique une experte à Arab News

SAO PAULO: Fortes de millions de vues, les vidéos dans lesquelles des femmes musulmanes latino-américaines parlent de leur religion et de leur vie personnelle deviennent de plus en plus courantes sur les réseaux sociaux ces dernières années. 

Dans une région où le christianisme est toujours considéré comme la norme, les influenceuses musulmanes doivent relever d’énormes défis pour réussir dans la sphère numérique. 

Certaines d’entre elles y parviennent, avec créativité, charisme et humour. L’une de ces influenceuses est Mariam Chami, une nutritionniste de 31 ans originaire de la ville brésilienne de Sao Paulo. 

Née d’un père libanais et d’une mère brésilienne convertie à l’islam, Mme Chami a fréquenté une école musulmane et n’a ressenti le poids du port du voile dans un pays à majorité catholique qu’à l’âge adulte. 

«Au début, je faisais des vidéos pour les filles musulmanes qui n’avaient pas beaucoup de connaissances sur la religion, raconte-t-elle à Arab News. Mais j’ai ensuite commencé à produire du contenu dans le but d’expliquer l’islam et de réduire les préjugés que les Brésiliens ont à l’égard des musulmans.» 

Sur TikTok, où elle est suivie par 1,1 million de personnes, Mme Chami aborde des sujets controversés pour un pays très libéral comme le Brésil, tels que les burkinis — la vidéo où elle en portait un a été visionnée plus de 900 000 fois — ou pourquoi sa belle-sœur, qui est également musulmane, n’est pas voilée. L’influenceuse fait tout cela avec humour. 

«Je suis soutenue par ma communauté et par les chefs religieux», dit-elle. «Comme je touche de nombreuses personnes, je lutte, avec d’autres influenceuses musulmanes, contre l’intolérance religieuse grâce à mon travail, et je fais en sorte que davantage de personnes admirent notre religion.» 

Mme Chami souhaite notamment montrer que les femmes musulmanes ne sont pas les victimes opprimées des hommes, ce qui vient à l’esprit de nombreux Latino-Américains lorsqu’ils voient une femme voilée. Les mouvements féministes au Brésil entretiennent encore ce genre de préjugés, mentionne-t-elle. 

«Je crois que le féminisme est sélectif: il lutte pour le droit d’une femme à être ce qu’elle veut, mais si elle décide d’être musulmane et de porter ses vêtements (islamiques), elle est mise de côté et opprimée par ces femmes (féministes)», ajoute-t-elle. 

L’avocate et influenceuse numérique colombienne Amira Ubaida Sanchez tente également dans ses vidéos de traiter les idées fausses les plus courantes sur les femmes musulmanes dans son pays. 

«Ma sœur et moi avons étudié le droit ensemble. En nous voyant avec un voile, les gens de l’université nous demandaient souvent, avec une expression de surprise, si nous, les femmes musulmanes, étions autorisées à étudier», dit-elle à Arab News

Dans le cadre de son travail d’avocate, cette jeune femme de 24 ans représente généralement des femmes colombiennes chrétiennes qui ont été abandonnées par leur partenaire avec leurs enfants et sans argent. 

Fille d’un Colombien qui s’est converti à l’islam il y a quarante ans et est devenu un chef musulman à Bogota, elle a reçu une éducation religieuse qu’elle utilise désormais pour transmettre des messages complexes dans des vidéos de deux minutes. 

Elle a 43 600 abonnés sur son compte TikTok @conelvelo, qui signifie «avec le voile». 

«Je n’ai jamais dit à aucune de mes filles de faire ceci ou cela. Amira a elle-même décidé de parler de l’islam, ce qu’elle fait avec beaucoup de compétence. Je ne pourrais pas être plus fier», lance son père, l’imam Carlos Sanchez. 

Faire connaître l’islam en Amérique latine n’est pas une tâche facile, ajoute-t-il. Jusqu’à la fin du XXe siècle, le catholicisme était la religion officielle dans des pays comme la Colombie. 

Les différences culturelles compliquent également la compréhension des concepts islamiques par les Latino-Américains. 

C’est pourquoi Amira utilise toujours un langage simple et intègre des éléments amusants dans ses vidéos. 

«De nombreuses personnes veulent diffuser l’islam en Amérique latine, mais elles utilisent des termes comme “sunna” et “hadith”, et personne ne sait ce que ces mots signifient ici», souligne-t-elle. 

Nallely Khan, une Mexicaine de 30 ans qui vit avec son mari musulman en Inde, affirme qu’il n’est pas facile de traiter des questions islamiques pour un public latino-américain sur Internet. 

«Mon but n’est pas vraiment de discuter de l’islam, mais de montrer notre façon de vivre, notre vie quotidienne. Parfois, je dois expliquer des questions religieuses, et les Latino-Américains peuvent ne pas être d’accord», indique-t-elle à Arab News. «Certaines personnes n’aiment pas l’islam.» 

Mme Khan est née dans une famille catholique mais s’est convertie à l’islam lorsqu’elle était adolescente. Elle affirme qu’il était difficile de trouver des documents à ce sujet au Mexique, mais «aujourd’hui, de nombreuses organisations œuvrent à diffuser l’islam dans le pays». 

Sa chaîne YouTube Nana India Vlogs est suivie par 147 000 abonnés. Elle y présente principalement sa vie en Inde avec sa famille, en mettant l’accent sur les différences culturelles avec le Mexique. Cependant, la dimension islamique est présente dans plusieurs de ses vidéos. 

Son plus grand succès jusqu’à présent est la série «India and my love story», dans laquelle elle décrit comment elle s’est convertie à l’islam, comment elle a rencontré son mari et comment elle a découvert qu’il avait une première femme seulement après leur mariage (la femme a fini par divorcer). Les trois vidéos ont été visionnées plus de 2,5 millions de fois. 

«Je ne me considère pas comme une influenceuse car je sais que je ne suis pas parfaite. Je cherche toujours à devenir une meilleure musulmane», déclare-t-elle. 

«J’espère juste continuer à montrer ma vie et ma famille, et prouver que les musulmans mènent une vie normale.» 

Selon Arely Medina, professeure de sciences sociales spécialisée dans l’islam en Amérique latine à l’Université de Guadalajara au Mexique, l’émergence des femmes musulmanes en tant qu’influenceuses numériques dans la région fait partie d’une «stratégie de présence dans l’espace public». 

«Au fil du temps, les femmes ont développé différentes façons de se rendre visibles dans la rue afin que les gens les connaissent et voient qu’elles ne sont pas des femmes réprimées uniquement à cause de leur religion.» La même dynamique se produit aujourd’hui en ligne. 

«Certes, les internautes peuvent les stigmatiser, mais je pense que la plupart d’entre eux recherchent ces vidéos avec curiosité et le désir d’apprendre», poursuit-elle. 

Selon Mme Medina, Internet constitue un outil fondamental pour les jeunes intéressés par l’islam au Mexique et dans d’autres pays d’Amérique latine qui, jusqu’à récemment, ne comptaient pas de grandes communautés musulmanes. 

«Il y a vingt ans, de nombreux jeunes qui souhaitaient s’informer sur l’islam ne pouvaient le faire qu’en discutant avec des musulmans d’autres pays et en recherchant du contenu en ligne à ce sujet», précise-t-elle. 

Certains se convertissaient même à l’islam de la sorte, aidés par des musulmans au téléphone ou dans des chats en ligne, un processus que Mme Medina appelle «conversion autonome». 

Aujourd’hui, dit-elle, «les femmes qui ont découvert l’islam grâce à Internet s’en servent pour parler de l’islam à un grand public». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com