DUBAÏ: Les leaders financiers des plus grandes économies mondiales affirment avoir réalisé un «résultat historique» avec leur plan qui concerne les pays pauvres surendettés, gravement touchés par la pandémie de la COVID-19.
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 ont convenu lors d'une réunion virtuelle organisée par la présidence saoudienne à Riyad de prolonger la suspension de la dette de ces pays de six mois, et ce jusqu'en juin 2021.
Le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, a déclaré que la prolongation, ainsi que l'accord sur un «plan commun» pour traiter les problèmes d'insolvabilité des pays les plus pauvres, constituent une «avancée majeure dans l'agenda mondial de la dette».
Il a ajouté que quelque 73 pays moins nantis sont éligibles à la suspension de leur dette dans le cadre du programme du G20. 46 d’entre eux ont déjà bénéficié de ces dispositions.
La suspension de la dette pourrait même être prolongée jusqu'à la fin de l'année prochaine, et fera l’objet de discussions supplémentaires lors d'une réunion spéciale des leaders financiers du G20 le mois prochain, au moment du sommet principal.
Mais le ministre saoudien des Finances a critiqué certains investisseurs privés qui détiennent les dettes de certains pays des plus pauvres. Ceux-là n’auraient pas encore suivi les plans des gouvernements du G20. «Il est grand temps que les investisseurs privés participent également à la suspension de la dette. Je les encourage à le faire», a exhorté Al-Jadaan.
Le communiqué officiel des ministres et des gouverneurs des banques, a affirmé qu'ils étaient « déçus » de la réaction du secteur privé à propos de l'allégement de la dette.
Al-Jadaan a déclaré que les leaders financiers ont envisagé «toutes les options politiques» dans leurs efforts pour contrer les effets économiques de la Covid-19, qui a plongé l'économie mondiale dans une crise, mais qu'ils doivent faire encore plus, surtout en ce qui concerne les pays émergents.
Le communiqué a constaté que l’évolution vers un «système fiscal international globalement juste, durable et moderne» - en particulier à l'égard de l’économie numérique - est affectée par l’accent mis par le G20 sur la lutte contre la Covid-19.
Les pays membres ont promis 11 milliards de dollars de mesures de relance budgétaire et monétaire pour contrer la Covid-19.
Ahmed Al-Kholifey, gouverneur de l'Autorité monétaire saoudienne (SAMA), a déclaré aux journalistes que l'économie du Royaume s’est contractée «comme les autres économies mondiales» au premier semestre de l'année, mais qu’il espère que le second semestre serait «moins sévère».
Il a ajouté: «SAMA a utilisé des outils monétaires et fiscaux, et nous constatons maintenant des chiffres positifs».
L'une des préoccupations, admet-il, concerne la qualité des actifs au sein de l'économie. «Nous surveillons cela de près», a-t-il déclaré.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com