KIEV: Des gendarmes français sont arrivés à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, pour assister leurs homologues ukrainiens "dans les investigations des crimes de guerre commis autour de Kiev", a annoncé lundi l'ambassadeur de la France en Ukraine.
Il s'agit de la "première" unité étrangère "à apporter une telle aide", a affirmé sur Twitter Etienne de Poncins.
Fier d'accueillir à #Lviv le détachement des gendarmes techniques et scientifiques venu assister leurs camarades ?? dans les investigations des crimes de guerre commis autour de #Kiev. La ?? première à apporter une telle aide. Ils seront à pied d'œuvre dès demain. Solidarité ???? pic.twitter.com/3pX9LkPzeq
— Etienne de Poncins (@EdePoncins) April 11, 2022
"Fier d'accueillir à Lviv le détachement des gendarmes techniques et scientifiques venu assister leurs camarades dans les investigations des crimes de guerre commis autour de Kiev", a-t-il écrit. "Ils seront à pied d'oeuvre dès demain."
L'ambassadeur a accompagné son tweet d'une photo montrant une quinzaine de gendarmes -- dont une femme -- en uniformes bleus, posant devant un camion blanc de l'Institut de Recherches criminelles de la Gendarmerie nationale (IRCGN), sur lequel est inscrit "Laboratoire mobile ADN".
"Solidarité", a déclaré M. de Poncins, ajoutant les émoticônes des drapeaux français et ukrainiens. Le tweet était traduit également en ukrainien.
Dimanche, la justice ukrainienne a affirmé que 1 222 personnes avaient été tuées dans la région de Kiev depuis le début de l'invasion, sans préciser s'il s'agissait uniquement de civils.
Les images de vingt cadavres vêtus de vêtements civils dans une rue -l'un les mains liés dans le dos- à Boutcha, dans le nord-ouest de Kiev, ont fait le tour du monde, les autorités ukrainiennes dénonçant un "crime de guerre" de l'armée russe.
Le Kremlin, de son côté, assure qu'il s'agit d'une "mise en scène" orchestrée par les Ukrainiens et destinée à lui nuire.
Vendredi, le président français Emmanuel Macron a affirmé que la France était en train de "rassembler les preuves" contre "des crimes de guerre des Russes" en Ukraine.
Il avait alors annoncé l'envoi de gendarmes et magistrats français dans le pays.