Présidentielle: dans l'Indre, les abstentionnistes entre agacement et colère

En 2017, dans le département de l'Indre, l'abstention avait atteint 20,49%. Marine Le Pen était arrivée en tête avec 24,43% des voix devant Emmanuel Macron (20,85%) lors du premier tour. (AFP)
En 2017, dans le département de l'Indre, l'abstention avait atteint 20,49%. Marine Le Pen était arrivée en tête avec 24,43% des voix devant Emmanuel Macron (20,85%) lors du premier tour. (AFP)
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Présidentielle: dans l'Indre, les abstentionnistes entre agacement et colère

  • «Il y a un moment, j'y ai cru, mais plus maintenant. Depuis les attentats du Bataclan, je n'y crois plus. Je ne crois plus en cette France. Je ne crois plus dans les Français», regrette une ancienne militaire
  • «Ce sont des bandits en col blanc. Je ne vais pas voter pour eux! Qu'ils soient de droite ou de gauche, ils ne crèvent pas de faim, eux»

VILLEDIEU-SUR-INDRE: "Quand on me parle de ça, je m'agace": à la brocante de Villedieu-sur-Indre (Indre), les abstentionnistes balançaient dimanche entre colère et désintérêt pour un scrutin présidentiel qui ne les mobilise pas. 


Ce dimanche de vote, vendeurs et chineurs ont choisi de le passer à déambuler entre les étals ensoleillés, avec en fond sonore le murmure du ruisseau qui passe près de l'église de cette commune de près de 3.000 habitants. 


Devant son stand de vieux outils, Patrick Taillandier affiche clairement la couleur: il ne votera pas. 


"Ce sont des bandits en col blanc. Je ne vais pas voter pour eux! Qu'ils soient de droite ou de gauche, ils ne crèvent pas de faim, eux", s'emporte-t-il, ne semblant pas franchement ravi d'aborder le sujet.


"Quand on me parle de ça, je m'agace", s'excuse-t-il ensuite.


Un peu plus loin, un brocanteur professionnel hésite. Lui a le sourire, debout devant sa fourgonnette blanche.


"Je suis ennuyé, je ne sais pas quoi faire. Vu les frais engagés aujourd'hui pour déballer, plus l'essence. Si je dois aller voter, il faudrait que je parte maintenant", explique Didier Le Gall.


"J'ai la carte d'électeur, c'est important d'aller voter, mais il faut bien vivre aussi", se justifie-t-il. "Je voudrais que les bureaux de vote ferment tous à 20H00. C'est ma revendication."


Avec sa poussette, Coline Baert, ambulancière, ne s'en cache pas, elle n'a "aucun intérêt pour le vote". "Ca ne change rien. Le changement, ce n'est pas maintenant", insiste-t-elle.


"Il y a un moment, j'y ai cru, mais plus maintenant. Depuis les attentats du Bataclan (ndlr en novembre 2015), je n'y crois plus. Je ne crois plus en cette France. Je ne crois plus dans les Français", regrette cette ancienne militaire. 

«Tant pis»
Dans une allée, Anita, une fonctionnaire territoriale, se promène avec sa fille. Elle aussi fera partie des abstentionnistes. 


"Je n'ai pas fait de procuration et je n'ai pas reçu ma carte d'électeur", déclare-t-elle. "Cela m'intéresse d'aller voter, mais je n'ai pas pris le temps de m'en occuper."


"Je vais me débrouiller pour aller voter au deuxième tour", assure la quinquagénaire derrière ses lunettes de soleil.


A quelques kilomètres de Villedieu-sur-Indre se trouve le parc naturel régional de la Brenne, le pays aux mille étangs, où une compétition est organisée par la fédération de pêche de l'Indre.


Sur le plan d'eau de Neuillay-les-Bois (Indre) règne un calme absolu. Seuls les chants des oiseaux et les discussions à voix basse des pêcheurs viennent troubler la quiétude.


Même si la compétition a été écourtée pour pouvoir permettre aux concurrents de rentrer chez eux voter, Alexis Cassagne, 22 ans, qui vient de réussir une belle prise, n'ira pas voter.


"Je n'ai pas eu le temps de m'occuper de la procuration", explique-t-il. "Ce matin, en me levant à 04H00, il fallait faire un choix. Je me suis dit +tant pis!+"


"Mais j'irai au deuxième tour", promet le jeune homme. 


Contrairement à la légende, les pêcheurs à la ligne ne boudent pas toujours les urnes. "On va aller voter. On prend du bon temps avant les choses qui fâchent", estime Joe, quadragénaire, casquette de baseball vissée sur la tête. 


En 2017, dans le département de l'Indre, l'abstention avait atteint 20,49%. Marine Le Pen était arrivée en tête avec 24,43% des voix devant Emmanuel Macron (20,85%) lors du premier tour.


Emmanuel Macron se rendra en Arabie saoudite sur invitation du prince héritier

Emmanuel Macron se rendra en Arabie saoudite sur invitation du prince héritier
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  • Sur invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdulaziz Al-Saoud, le Président de la République Emmanuel Macron effectuera une visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, du lundi 2 au mercredi 4 décembre 2024
  • Cette visite d’État sera l’occasion de renforcer le partenariat qui unit la France et le Royaume d’Arabie saoudite. Elle reflète la volonté commune des deux chefs d’État d’approfondir les coopérations dans des domaines stratégiques

PARIS: Sur invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdulaziz Al-Saoud, le Président de la République Emmanuel Macron effectuera une visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, du lundi 2 au mercredi 4 décembre 2024.

Cette visite d’État sera l’occasion de renforcer le partenariat qui unit la France et le Royaume d’Arabie saoudite. Elle reflète la volonté commune des deux chefs d’État d’approfondir les coopérations dans des domaines stratégiques que sont notamment la défense et la sécurité, la transition énergétique et la connectivité, ainsi que de contribuer aux plans de développement Vision 2030 et France 2030.

Les discussions porteront également sur les domaines d’investissement d’avenir, à l’instar de la fintech, du cyber et de l’intelligence artificielle, alors que la France organisera en février prochain le Sommet pour l’Action sur l’IA. Le soutien au renforcement du capital humain, ainsi que le développement des échanges culturels et touristiques seront également au cœur de cette visite, dans la perspective des grands événements qu'organisera prochainement le Royaume d'Arabie saoudite.

À cette occasion, le chef de l’État participera également au One Water Summit, qui se tiendra à Riyad le 3 décembre, en marge de la COP16 sur la lutte contre la désertification. Co-présidé par la France et le Kazakhstan, le One Water Summit constitue une plateforme internationale essentielle pour échanger sur les solutions durables et innovantes en matière de gestion des ressources en eau, dans un contexte marqué par l’amplification des défis climatiques.


Retour en France du doctorant français qui était détenu en Tunisie 

Le drapeau tunisien flotte sur le Palais de Justice en Tunisie. /Photo prise le 13 mai 2024/REUTERS/Jihad Abdel Lawi
Le drapeau tunisien flotte sur le Palais de Justice en Tunisie. /Photo prise le 13 mai 2024/REUTERS/Jihad Abdel Lawi
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  • Victor Dupont, âgé de 27 ans, mène des recherches sur la trajectoire socio-professionnelle des "gens qui ont pu être engagés au moment de la Révolution de 2011", premier soulèvement populaire du Printemps arabe qui avait mis fin au régime Ben Ali
  • "Ce n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique", avait-il insisté

PARIS: Le doctorant français arrêté le 19 octobre en Tunisie sur ordre de la justice militaire a été libéré mardi et est rentré en France ce vendredi, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Victor Dupont "est sorti de prison le 12 novembre et a regagné la France aujourd'hui" (vendredi), a déclaré Christophe Lemoine. "Nous nous réjouissons qu'il puisse retrouver ses proches", a-t-il ajouté en réponse à une question sur la situation du ressortissant lors du point presse hebdomadaire au Quai d'Orsay.

La détention de ce doctorant avait été annoncée le 31 octobre par le directeur de son laboratoire de recherches à l'Université Aix-Marseille.

Victor Dupont, âgé de 27 ans, mène des recherches sur la trajectoire socio-professionnelle des "gens qui ont pu être engagés au moment de la Révolution de 2011", premier soulèvement populaire du Printemps arabe qui avait mis fin au régime du dictateur tunisien Ben Ali, avait précisé Vincent Geisser à l'AFP.

"Ce n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique", avait-il insisté.

Victor Dupont était arrivé en Tunisie une dizaine de jours avant son arrestation pour mener des entretiens.

Le motif de son arrestation n'a pas été officiellement communiqué.

Interrogé vendredi, le porte-parole du Quai d'Orsay n'a pas répondu.

"Le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Enseignement supérieur, notre ambassade et notre consulat à Tunis sont restés mobilisés tout au long de cette affaire", a-t-il en revanche souligné.

La Tunisie est dirigée par le président Kais Saied, accusé par l'opposition et des ONG locales et étrangères de "dérive autoritaire". Celui-ci a été réélu à une majorité écrasante de 90,7%, selon un résultat communiqué le 7 octobre, au lendemain de l'élection.


Match France-Israël: une quarantaine d'interpellations

Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source. (AFP)
Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source. (AFP)
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  • Ces interpellations ont débouché sur une vingtaine de gardes à vue mais pour "rien de grave", selon la même source, alors que les deux équipes ont fait match nul (0-0) dans un stade au trois-quart vide
  • Le match à haut risque et tenu sous très haute sécurité avec 4.000 policiers et gendarmes déployés, s'est "très bien déroulé d'un point de vue sécuritaire", a déclaré vendredi le préfet de police de Paris Laurent Nunez sur France 2

PARIS: Une quarantaine de personnes ont été interpellées jeudi, en marge du match France-Israël au Stade de France près de Paris, transformé en bunker pour éviter tout débordement en pleine guerre au Proche-Orient et après les violences à Amsterdam, a-t-on appris de sources policières.

Ces interpellations ont débouché sur une vingtaine de gardes à vue mais pour "rien de grave", selon la même source, alors que les deux équipes ont fait match nul (0-0) dans un stade au trois-quart vide.

Le match à haut risque et tenu sous très haute sécurité avec 4.000 policiers et gendarmes déployés, s'est "très bien déroulé d'un point de vue sécuritaire", a déclaré vendredi le préfet de police de Paris Laurent Nunez sur France 2.

Il a fait état notamment de deux interpellations après un incident en tribune entre supporters des deux équipes. Une source policière a précisé à l'AFP que 40 autres personnes avaient été interpellées au total en marge du match, sans détailler leur nationalité.

Une autre source policière a indiqué que ces arrestations avaient donné lieu à "une vingtaine de gardes à vue", mais pour "rien de grave".

Concernant l'incident en tribune, "il y a une bagarre qui a éclaté, qui a tout de suite été contenue par les stadiers", a expliqué M. Nunez. Une personne a été immédiatement interpellée puis une deuxième à l'issue du match, grâce aux vidéos de surveillance, a poursuivi le préfet de police sans préciser si les deux personnes en garde à vue étaient des supporters de l'équipe française ou israélienne.

Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source.

Au total, selon cette même source, 24 personnes ont été placées en garde à vue et aucun blessé n'est à déplorer.

Aucun incident n'a été signalé aux abords du stade, ni lors de l'arrivée des supporters, ni à l'issue de la rencontre.

Un peu plus de 16.600 spectateurs ont assisté à la rencontre, la plus faible affluence de l'histoire pour un match de l'équipe de France au Stade de France.