La Tunisie va indemniser les morts et les blessés de la révolution selon le président Saïed

Le président tunisien Kaïs Saïed. (Photo d'archive, Reuters)
Le président tunisien Kaïs Saïed. (Photo d'archive, Reuters)
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

La Tunisie va indemniser les morts et les blessés de la révolution selon le président Saïed

Le président tunisien Kaïs Saïed. (Photo d'archive, Reuters)
  • Des dizaines de jeunes ont été tués et des centaines blessés lors d'un soulèvement contre le pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali, alors président, en 2011.
  • Le dinar tunisien est tombé à son niveau le plus bas depuis trois ans et une délégation devrait se rendre à Washington ce mois-ci pour tenter de trouver un accord avec le Fonds monétaire international

TUNIS : Le président tunisien Kaïs Saïed, confronté à une crise politique et économique et accusé d’avoir pris le pouvoir par un coup d'État, a annoncé dimanche une indemnisation pour les familles des personnes tuées et blessées lors de la révolution de 2011 qui a instauré la démocratie dans le pays. 

Le mois dernier, Saïed a dissous le parlement, imposant un régime unipersonnel après avoir gouverné par décret depuis l'été. Il a déclaré qu'il essayait ainsi de sauver son pays de l'effondrement. 

Le dinar tunisien est tombé à son niveau le plus bas depuis trois ans et une délégation devrait se rendre à Washington ce mois-ci pour tenter de trouver un accord avec le Fonds monétaire international. 

Le décret émis samedi par M. Saïed approuve l'indemnisation des familles des « martyrs » ainsi que des policiers et militaires tués ou blessés en défendant le pays contre ce qu'il a qualifié « d’attaques terroristes » dans les années qui ont suivi la révolution déclenchant les soulèvements arabes dans toute la région. 

Des dizaines de jeunes ont été tués et des centaines blessés lors d'un soulèvement contre le pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali, alors président, en 2011. 

M. Saïed a promis de faire respecter les droits et libertés acquis lors de la révolution, mais ses détracteurs estiment que ses actions, qui incluent également le remplacement d'une entité garantissant l'indépendance de la justice, montrent qu'il est déterminé à consacrer le règne d'un seul homme. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis revendiquent la victoire contre la marine américaine en mer Rouge

Le destroyer lance-missiles Arleigh Burke USS Carney (DDG 64) abat plusieurs véhicules aériens sans pilote et missiles houthis en mer Rouge. (AFP)
Le destroyer lance-missiles Arleigh Burke USS Carney (DDG 64) abat plusieurs véhicules aériens sans pilote et missiles houthis en mer Rouge. (AFP)
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  • Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a rapporté, vendredi, que les frappes contre les navires ayant des liens avec Israël seraient étendues à la Méditerranée
  • Les attaques seraient intensifiées pour inclure toute entreprise interagissant avec Israël si le pays en venait à mener l’attaque prévue contre la ville palestinienne de Rafah

AL-MOUKALLA: Les Houthis ont réitéré leurs menaces de prendre pour cible des navires à destination d’Israël ou ayant des liens avec le pays – y compris ceux qui sont en Méditerranée – au moment où ils revendiquent la victoire contre la marine américaine en mer Rouge.

L’agence de presse Saba, sous contrôle houthi, a rapporté que la quatrième phase de la campagne propalestinienne de la milice ciblerait tous les navires se dirigeant vers Israël qui se trouvent à portée de leurs drones et missiles, notant que les marines américaine et britannique, entre autres marines occidentales, «sont impuissantes» face à leurs attaques.

«La quatrième phase met en lumière la puissance des forces armées yéménites dans la lutte contre les armes navales les plus puissantes du monde, les flottes américaine, britannique et européenne, ainsi que la marine sioniste (israélienne)», déclare l’agence Saba.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a rapporté, vendredi, que les frappes contre les navires ayant des liens avec Israël seraient étendues à la Méditerranée. Les attaques seraient intensifiées pour inclure toute entreprise interagissant avec Israël si le pays en venait à mener l’attaque prévue contre la ville palestinienne de Rafah.

Depuis novembre, les Houthis ont lancé des centaines de missiles balistiques et de drones sur des navires commerciaux et militaires en mer Rouge, dans le détroit de Bab al-Mandab et dans le golfe d’Aden. Ils affirment que les attaques visent uniquement les navires ayant des liens avec Israël dans le but de mettre fin au blocus imposé à la bande de Gaza.

Ils ont également tiré sur des navires commerciaux et militaires américains et britanniques dans les eaux internationales au large du Yémen après que les deux pays ont lancé des frappes contre les zones contrôlées par les Houthis.

Samedi, le ministre houthi de l’Information, Dhaif Allah al-Chami, a affirmé que les États-Unis avaient été contraints de retirer leurs porte-avions et autres navires de guerre de la mer Rouge après avoir échoué à contrecarrer les attaques. Il a ajouté que de nouvelles offensives seraient lancées contre les navires israéliens en Méditerranée dans les jours à venir.

«Ils ont lamentablement échoué. Les missiles et drones yéménites ont battu la marine américaine. Ses militaires, croiseurs, destroyers et porte-avions ont par ailleurs commencé à se retirer de nos mers», soutient Al-Chami dans un entretien accordé à la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen.

Les spécialistes du Yémen ont contesté les affirmations des Houthis selon lesquelles ils disposeraient d’armes militaires capables d’atteindre les navires israéliens en Méditerranée.

Dimanche, le général Mohammed al-Kumaim, un analyste militaire yéménite, a informé Arab News que les Houthis ne seraient en mesure de mener de telles attaques que s’ils disposaient d’armes avancées. Il a déclaré que les Houthis élargissaient leur campagne contre les navires pour éviter un ressentiment croissant du public dans les zones sous leur contrôle, après que la milice n’a ni payé pour les services de réparation ni versé leur dû aux employés du secteur public.

Le général Al-Kumaim ajoute que les Houthis pourraient revendiquer la responsabilité d’une attaque contre un navire en Méditerranée, menée par un groupe soutenu par l’Iran dans la région.

«Des points de vue théorique et technologique, les Houthis n’ont aucune capacité technique ou militaire pour atteindre leurs objectifs (en Méditerranée)», conclut le général Al-Kumaim.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des jumelles siamoises philippines arrivent à Riyad pour une opération chirurgicale

Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé. (Agence de presse saoudienne)
Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé. (Agence de presse saoudienne)
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  • Les deux fillettes de seize mois sont arrivées à l’aéroport international du roi Khaled et se sont rendues à l’hôpital du roi Abdallah pour les enfants
  • Elles seront soumises à un examen en vue de déterminer la faisabilité d’une opération de séparation

RIYAD: Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé, rapporte l’agence de presse saoudienne.

Akhizah et Ayeesha Yusoph sont nées dans la ville de Panabo, dans la province de Davao del Norte, sur l’île méridionale de Mindanao, en décembre 2022. Elles partagent un foie.

Les deux fillettes de 16 mois sont arrivées à l’aéroport international du roi Khaled et se sont rendues à l’hôpital du roi Abdallah pour les enfants. Elles seront soumises à un examen en vue de déterminer la faisabilité d’une opération de séparation.

Abdallah al-Rabeeah, superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSRelief), a remercié les dirigeants du Royaume de leur soutien au programme phare de l’Arabie saoudite pour les jumeaux siamois.

Le programme, dirigé par M. Al-Rabeeah, a permis d’opérer plus de 130 enfants originaires de 25 pays depuis 1990. Ces enfants étaient nés avec des organes internes communs avec leur jumeau.

M. Al-Rabeeah a évoqué l’importance mondiale de ce programme qui constitue une étape primordiale dans le domaine de la médecine et qui s’aligne sur les objectifs ambitieux de la Vision 2030, qui vise à renforcer les services de santé au sein du Royaume.

Les parents d’Akhizah et d’Ayeesha ont exprimé leur profonde gratitude envers le roi Salmane et envers le prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité qui leur ont été réservés depuis leur arrivée dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre malaisien condamne la «pure hypocrisie» de l'Occident sur la guerre à Gaza

Anwar Ibrahim s'est entretenu avec Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News "Frankly Speaking", lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière. (Photo AN)
Anwar Ibrahim s'est entretenu avec Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News "Frankly Speaking", lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière. (Photo AN)
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  • Anwar Ibrahim a abordé un large éventail de sujets lors d'une interview accordée à l'occasion de sa récente visite à Riyad
  • Il a souligné que la Malaisie avait «publié des déclarations pour exiger que le génocide de Gaza prenne fin»

DUBAI : La Malaisie adopte une position ferme sur la guerre à Gaza et condamne «l'hypocrisie pure et simple» des pays occidentaux face au massacre israélien des femmes et des enfants palestiniens, a déclaré le Premier ministre Anwar Ibrahim.

S'adressant à Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News «Frankly Speaking», lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière, il a déclaré que l'incapacité à empêcher le génocide à Gaza pourrait favoriser l'extrémisme.

«Nous avons fait des déclarations pour suggérer que leur génocide doit cesser», a déclaré M. Anwar dans une interview dont l'intégralité peut être lue en page 3.

«Et c'est une pure hypocrisie pour les pays, certains pays occidentaux, y compris les États-Unis, de nier ces meurtres continus d'enfants, de femmes et de civils.

«Quelle que soit votre position politique, je ne crois pas que nous puissions tolérer ces actes inhumains et barbares à l'encontre de nos semblables. Et je pense que cette position est claire. Notre position est très forte dans ce sens.

«Je sais que pour un pays émergent et en développement, cela peut sembler un peu trop dur, mais comment tolérer que des femmes et des enfants continuent d'être tués ? Il n'y a pas d'autre moyen que de l'exprimer de la manière la plus ferme possible.

«J'apprécie le rôle des pays arabes voisins, de la Turquie, de l'Iran et de tous les autres pays qui essaient de jouer leur rôle. Je pense que nous, en Malaisie, et de nombreux autres pays en dehors de la région, exprimons également une grande inquiétude parce que les gens se sentent enragés.

«Nous ne voulons pas que cette situation se prolonge, car elle ne fera qu'inciter des groupes à encourager l'extrémisme fanatique ou l'action terroriste en l'absence d'un échec de la communauté internationale.

Selon des informations récentes, le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la défense Yoav Gallant, accusés d'avoir délibérément affamé les Palestiniens de Gaza.

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation de ministres israéliens, en réaction aux informations selon lesquelles le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre à Gaza. (POOL/AFP/File)
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation de ministres israéliens, en réaction aux informations selon lesquelles le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre à Gaza. (POOL/AFP/File)

Si la CPI juge qu'un génocide a lieu à Gaza, M. Anwar a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation des ministres israéliens.

«Je ne pense pas qu'une personne raisonnable puisse contester les faits incontestables présentés à l'appui de leur allégation selon laquelle un génocide a été commis», a-t-il déclaré. «Une fois qu'il est établi qu'un génocide a été commis, les mandats d'arrêt doivent évidemment être délivrés.

À Kuala Lumpur, un procès se déroule actuellement après l'arrestation, le 28 mars, d'un ressortissant israélien soupçonné d'être entré en Malaisie pour assassiner un compatriote. Il a été trouvé en possession de six armes et de quelque 200 munitions.

L'affaire a suscité des spéculations quant à savoir si l'homme, désigné par les autorités locales sous le nom de Shalom Avitan, était en fait un espion.

Interrogé sur l'existence de preuves établissant un lien entre le ressortissant israélien et l'espionnage ou le crime organisé, M. Anwar a déclaré que les enquêtes se poursuivaient.

Un Israélien identifié comme Shalom Avitan (C) est escorté par la police malaisienne à son arrivée au tribunal pour faire face à des accusations de possession de six armes de poing et de 200 balles à Kuala Lumpur le 12 avril 2024. (AFP/File)
Un Israélien identifié comme Shalom Avitan (C) est escorté par la police malaisienne à son arrivée au tribunal pour faire face à des accusations de possession de six armes de poing et de 200 balles à Kuala Lumpur le 12 avril 2024. (AFP/File)

«Ils n'ont pas encore établi si ce criminel est un espion, mais les actions, les mouvements, la quantité d'armes et le réseau de liens à l'intérieur du pays sont bien sûr préoccupants», a-t-il déclaré.

«Les autorités prennent des mesures sévères pour s'assurer de faire toute la lumière sur cette affaire.

Quant à savoir si un État palestinien indépendant est susceptible de naître cette année des cendres de la guerre de Gaza, M. Anwar a déclaré qu'aucun pays - y compris les États-Unis - n'a le droit de nier le soutien mondial retentissant en faveur de la création d'un État palestinien.

«Cent trente-neuf pays ont reconnu l'État de Palestine», a-t-il déclaré. «Pourquoi un ou deux pays doivent-ils les considérer comme supérieurs à toutes ces considérations et refuser de l'accepter ?

«À mon avis, il est déshonorant de nier le droit, non seulement des Palestiniens, mais aussi de la communauté internationale, lorsqu'ils décident, après des années ou des décennies de délibérations, d'examiner les faits, les décisions historiques, la position précaire actuelle sur la question de la sécurité de la région, la question du progrès économique.

«Après toutes ces considérations, 139 disent, oui, nous devons reconnaître l'existence de l'État de Palestine. Je ne crois pas qu'un pays ait le droit de nier les sentiments et les aspirations du monde.