«A voté!»: en Amérique du Nord, la présidentielle française a déjà commencé

Une femme passe devant des affiches de candidats alors que des citoyens français arrivent pour voter à l'élection présidentielle au Lycée Français de New York le 09 avril 2022 (Photo, AFP).
Une femme passe devant des affiches de candidats alors que des citoyens français arrivent pour voter à l'élection présidentielle au Lycée Français de New York le 09 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

«A voté!»: en Amérique du Nord, la présidentielle française a déjà commencé

  • Nombre d'électeurs prennent un moment pour photographier le drapeau tricolore qui flotte en cette matinée ensoleillée
  • Un court passage dans l'isoloir bleu, blanc, rouge, et retentit le traditionnel "a voté!", déclamé par du personnel de l'ambassade

WASHINGTON : "Cela nous relie à la France": depuis New York, Los Angeles, Montréal ou Washington, les Français d'Amérique du Nord ont commencé samedi, avec un jour d'avance sur l'Hexagone, à voter au premier tour de l'élection présidentielle.

«Guignol»

Même si elle vit aux Etats-Unis depuis plus de 25 ans, Nathalie Depastas n'aurait manqué ce rendez-vous électoral pour rien au monde. "Je suis intéressée de savoir quel guignol je vais avoir à la tête" du pays, sourit cette spécialiste en médecine orientale, basée dans l'Etat américain de Virginie. Son choix ce samedi était "évident", assure la femme à lunettes, soucieuse d'élire quelqu'un qui a "les intérêts de la France à coeur".

A l'ambassade de France à Washington, où elle vote, les bulletins aux noms des 12 candidats ont soigneusement été alignés.

Après une attente relativement courte, les électeurs sont redirigés vers quatre bureaux différents. Un court passage dans l'isoloir bleu, blanc, rouge, et retentit le traditionnel "a voté!", déclamé par du personnel de l'ambassade.

Nombre d'électeurs prennent un moment pour photographier le drapeau tricolore qui flotte en cette matinée ensoleillée. La fierté de pouvoir participer à ce grand exercice citoyen, malgré les milliers de kilomètres qui séparent les Etats-Unis de la France métropolitaine, est palpable. Même si le choix des candidats ne suscite pas toujours un grand enthousiasme.

Frédéric Barassé, chef cuisinier à Washington, expatrié depuis 12 ans, avoue avoir suivi "les convictions de sa famille" en France plutôt que les siennes en glissant son bulletin dans l'urne.

Un autre Français, venu avec ses enfants, assure avoir pris sa décision "au moment" où il a voté.

File d'attente à Montréal

A Montréal, où des milliers de personnes se sont pressées à 8h00, dès l'ouverture des bureaux de vote, Esther Sei, 26 ans, raconte avoir "pris le temps de lire tous les programmes, de regarder des émissions et notamment celle d'HugoDécrypte pour se décider". Plus de 67.000 Français sont inscrits dans la métropole francophone, 10.000 de plus que pour la dernière présidentielle.

"C'est important de venir pour voter même en étant expatrié, on ne peut pas rater ça. Et puis cela nous relie à la France", assure Francois-Xavier Ledieu, 40 ans, ingénieur dans l'aéronautique, derrière un masque en tissu.

L'opération de vote se déroule au Palais des congrès de la ville pour éviter aux électeurs une attente de plusieurs heures comme il y a 5 ans.

Mais dès l'ouverture, le rez-de-chaussée de cet immeuble était plein à craquer, la soixantaine de bénévoles recrutés par le consulat s'activant pour organiser les files d'attente. Certains électeurs patientent à l'extérieur de l'immense bâtiment qui a servi longtemps de centre de vaccination. 

A 12H00 locales, il fallait attendre environ 2h30 pour pouvoir voter, selon une estimation du consulat de France à Montréal.

"Je me suis posé la question de venir car il y a 5 ans, j'avais attendu plusieurs heures avant de pouvoir voter", déclare Sarah Guerrier, qui vit à Montréal depuis 11 ans. 

Mais, confie cette élégante femme vêtue d'une veste noire, "j'ai deux enfants, qui feront peut-être leurs études en France, alors je pense que pour eux c'est important de décider qui va diriger la France dans les années qui viennent".


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.