Présidentielle 2022: Les Français du Maroc peu enthousiastes

Le président français Emmanuel Macron fait des gestes depuis l'intérieur d'une voiture devant la gare Agdal de la capitale marocaine Rabat lors de l'inauguration d'une ligne ferroviaire à grande vitesse le 15 novembre 2018 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron fait des gestes depuis l'intérieur d'une voiture devant la gare Agdal de la capitale marocaine Rabat lors de l'inauguration d'une ligne ferroviaire à grande vitesse le 15 novembre 2018 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Présidentielle 2022: Les Français du Maroc peu enthousiastes

  • Emmanuel Macron est actuellement le grand favori auprès des Français du Maroc
  • Le sentiment d’indifférence à l’égard de la campagne présidentielle de 2022 est assez palpable au Maroc, notamment à cause de la crise ukrainienne

PARIS: À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle française, qui aura lieu le 10 avril 2022, l’ambiance semble assez mitigée du côté de la communauté des Français du Maroc.

Si plusieurs d’entre eux sont résolus à voter pour leur candidat favori, beaucoup restent dubitatifs. «Je ne suis pas séduite par les programmes des candidats; aucun, pour le moment, ne m’a vraiment convaincue. Ce sont toujours les mêmes têtes, et la qualité des débats est en deçà des exigences de cette élection charnière», confie à Arab News en français, Alexandra, 35 ans, chef de projet dans une agence de communication digitale de Casablanca.

Elle ajoute: «On dirait que l’immigration est le principal souci des Français. Les solutions proposées pour renforcer leur pouvoir d’achat sont totalement déphasées, à mon avis; et neparlons pas des attaques personnelles entre les candidats ni du langage utilisé lors des débats et des meetings.»

La scolarité des enfants, premier souci des expatriés

Le constat est identique pour son compagnon, Adrien. «Je me suis inscrit sur la liste électorale consulaire pour voter, mais pour qui? Ce qui nous intéresse, c’est ce que proposent les candidats pour les Français installés à l’étranger. Pour le moment, il n’y a pas eu de propositions de mesures phares, notamment en ce qui concerne la scolarité de nos enfants», nous déclare-t-il. Les expatriés et les binationaux fustigent depuis plusieurs années les coûts élevés – qui ne cessent d’augmenter d’année en année – pratiqués par les quelque quaranteécoles de la mission française au Maroc.

Ce sentiment d’indifférence à l’égard de la campagne présidentielle de 2022 est assez palpable au Maroc, notamment à cause de la crise ukrainienne, fortement médiatisée ces dernières semaines. Cet événement a pourtant joué en faveur du président français, Emmanuel Macron, qui s’est positionné en véritable chef d’État grâce à ses efforts diplomatiques, ce qui lui a valu une hausse dans les sondages.

Emmanuel Macron, grand favori

Emmanuel Macron est actuellement le grand favori auprès des Français du Maroc. Le scénario de 2017, à l’issue duquel il avait remporté 33% de leurs votes, devrait se répéter cette année. «J’ai l’impression qu’on aura droit au même scénario qu’en 2017, avec un second tour où Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront face à face. Et c’est Macron qui l’emportera, à mon avis», prédit Adrien.

Au Maroc, trois partis politiques français disposent de représentations: la République en marche (LREM), le Parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR). Le parti de Macron, LREM, est le plus actif d’entre eux. Il multiplie les conférences et les événements depuis le lancement de la campagne électorale de Macron au Maroc, le 26 mars dernier à Casablanca.

LREM avance ses pions au Maroc 

Rappelons que près de 50 000 Français résident actuellement au Maroc, selon les chiffres de l’ambassade de France à Rabat. 39 000 sont inscrits sur les listes électorales cette année. Le taux d’abstention de 2017 (47%) risque d’être plus élevé encore cette année en raison du peu d’engouement des Français du Maroc vis-à-vis d’une campagne électorale qui ne fait pas l’unanimité.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique le 2 avril dernier, Najat Vallaud-Belkacem, originaire du Maroc et ministre de l’Éducation nationale sous le mandat de François Hollande, déclarait: «Je trouve affligeant que les questions internationales n’aient été abordées que sous le seul angle des migrations. Ce n’est tout simplement pas à la hauteur de la France et de la place qu’elle occupe dans le monde.» Un avis partagé par plusieurs des Français, expatriés ou binationaux, interrogés au Maroc par Arab News en français.


Emmanuel Macron se rendra en Arabie saoudite sur invitation du prince héritier

Emmanuel Macron se rendra en Arabie saoudite sur invitation du prince héritier
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  • Sur invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdulaziz Al-Saoud, le Président de la République Emmanuel Macron effectuera une visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, du lundi 2 au mercredi 4 décembre 2024
  • Cette visite d’État sera l’occasion de renforcer le partenariat qui unit la France et le Royaume d’Arabie saoudite. Elle reflète la volonté commune des deux chefs d’État d’approfondir les coopérations dans des domaines stratégiques

PARIS: Sur invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdulaziz Al-Saoud, le Président de la République Emmanuel Macron effectuera une visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, du lundi 2 au mercredi 4 décembre 2024.

Cette visite d’État sera l’occasion de renforcer le partenariat qui unit la France et le Royaume d’Arabie saoudite. Elle reflète la volonté commune des deux chefs d’État d’approfondir les coopérations dans des domaines stratégiques que sont notamment la défense et la sécurité, la transition énergétique et la connectivité, ainsi que de contribuer aux plans de développement Vision 2030 et France 2030.

Les discussions porteront également sur les domaines d’investissement d’avenir, à l’instar de la fintech, du cyber et de l’intelligence artificielle, alors que la France organisera en février prochain le Sommet pour l’Action sur l’IA. Le soutien au renforcement du capital humain, ainsi que le développement des échanges culturels et touristiques seront également au cœur de cette visite, dans la perspective des grands événements qu'organisera prochainement le Royaume d'Arabie saoudite.

À cette occasion, le chef de l’État participera également au One Water Summit, qui se tiendra à Riyad le 3 décembre, en marge de la COP16 sur la lutte contre la désertification. Co-présidé par la France et le Kazakhstan, le One Water Summit constitue une plateforme internationale essentielle pour échanger sur les solutions durables et innovantes en matière de gestion des ressources en eau, dans un contexte marqué par l’amplification des défis climatiques.


Retour en France du doctorant français qui était détenu en Tunisie 

Le drapeau tunisien flotte sur le Palais de Justice en Tunisie. /Photo prise le 13 mai 2024/REUTERS/Jihad Abdel Lawi
Le drapeau tunisien flotte sur le Palais de Justice en Tunisie. /Photo prise le 13 mai 2024/REUTERS/Jihad Abdel Lawi
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  • Victor Dupont, âgé de 27 ans, mène des recherches sur la trajectoire socio-professionnelle des "gens qui ont pu être engagés au moment de la Révolution de 2011", premier soulèvement populaire du Printemps arabe qui avait mis fin au régime Ben Ali
  • "Ce n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique", avait-il insisté

PARIS: Le doctorant français arrêté le 19 octobre en Tunisie sur ordre de la justice militaire a été libéré mardi et est rentré en France ce vendredi, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Victor Dupont "est sorti de prison le 12 novembre et a regagné la France aujourd'hui" (vendredi), a déclaré Christophe Lemoine. "Nous nous réjouissons qu'il puisse retrouver ses proches", a-t-il ajouté en réponse à une question sur la situation du ressortissant lors du point presse hebdomadaire au Quai d'Orsay.

La détention de ce doctorant avait été annoncée le 31 octobre par le directeur de son laboratoire de recherches à l'Université Aix-Marseille.

Victor Dupont, âgé de 27 ans, mène des recherches sur la trajectoire socio-professionnelle des "gens qui ont pu être engagés au moment de la Révolution de 2011", premier soulèvement populaire du Printemps arabe qui avait mis fin au régime du dictateur tunisien Ben Ali, avait précisé Vincent Geisser à l'AFP.

"Ce n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique", avait-il insisté.

Victor Dupont était arrivé en Tunisie une dizaine de jours avant son arrestation pour mener des entretiens.

Le motif de son arrestation n'a pas été officiellement communiqué.

Interrogé vendredi, le porte-parole du Quai d'Orsay n'a pas répondu.

"Le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Enseignement supérieur, notre ambassade et notre consulat à Tunis sont restés mobilisés tout au long de cette affaire", a-t-il en revanche souligné.

La Tunisie est dirigée par le président Kais Saied, accusé par l'opposition et des ONG locales et étrangères de "dérive autoritaire". Celui-ci a été réélu à une majorité écrasante de 90,7%, selon un résultat communiqué le 7 octobre, au lendemain de l'élection.


Match France-Israël: une quarantaine d'interpellations

Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source. (AFP)
Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source. (AFP)
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  • Ces interpellations ont débouché sur une vingtaine de gardes à vue mais pour "rien de grave", selon la même source, alors que les deux équipes ont fait match nul (0-0) dans un stade au trois-quart vide
  • Le match à haut risque et tenu sous très haute sécurité avec 4.000 policiers et gendarmes déployés, s'est "très bien déroulé d'un point de vue sécuritaire", a déclaré vendredi le préfet de police de Paris Laurent Nunez sur France 2

PARIS: Une quarantaine de personnes ont été interpellées jeudi, en marge du match France-Israël au Stade de France près de Paris, transformé en bunker pour éviter tout débordement en pleine guerre au Proche-Orient et après les violences à Amsterdam, a-t-on appris de sources policières.

Ces interpellations ont débouché sur une vingtaine de gardes à vue mais pour "rien de grave", selon la même source, alors que les deux équipes ont fait match nul (0-0) dans un stade au trois-quart vide.

Le match à haut risque et tenu sous très haute sécurité avec 4.000 policiers et gendarmes déployés, s'est "très bien déroulé d'un point de vue sécuritaire", a déclaré vendredi le préfet de police de Paris Laurent Nunez sur France 2.

Il a fait état notamment de deux interpellations après un incident en tribune entre supporters des deux équipes. Une source policière a précisé à l'AFP que 40 autres personnes avaient été interpellées au total en marge du match, sans détailler leur nationalité.

Une autre source policière a indiqué que ces arrestations avaient donné lieu à "une vingtaine de gardes à vue", mais pour "rien de grave".

Concernant l'incident en tribune, "il y a une bagarre qui a éclaté, qui a tout de suite été contenue par les stadiers", a expliqué M. Nunez. Une personne a été immédiatement interpellée puis une deuxième à l'issue du match, grâce aux vidéos de surveillance, a poursuivi le préfet de police sans préciser si les deux personnes en garde à vue étaient des supporters de l'équipe française ou israélienne.

Selon la première source policière, les incidents en tribune ont fait suite à des "attitudes ressenties comme des provocations". A la fin du match, trois drapeaux palestiniens ont été exhibés en tribune, a précisé cette source.

Au total, selon cette même source, 24 personnes ont été placées en garde à vue et aucun blessé n'est à déplorer.

Aucun incident n'a été signalé aux abords du stade, ni lors de l'arrivée des supporters, ni à l'issue de la rencontre.

Un peu plus de 16.600 spectateurs ont assisté à la rencontre, la plus faible affluence de l'histoire pour un match de l'équipe de France au Stade de France.