Deux morts dans une nouvelle attaque en Israël, l'assaillant palestinien tué

Dans la foulée de cette attaque, l'armée avait mené des raids à Jénine au cours desquels trois combattants du Jihad islamique, mouvement armé palestinien, avaient été tués (Photo, AFP).
Dans la foulée de cette attaque, l'armée avait mené des raids à Jénine au cours desquels trois combattants du Jihad islamique, mouvement armé palestinien, avaient été tués (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 avril 2022

Deux morts dans une nouvelle attaque en Israël, l'assaillant palestinien tué

  • L'assaillant, un Palestinien de Cisjordanie occupée selon la police, a été tué près d'une mosquée dans le secteur de Jaffa
  • Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées en force lançant une chasse à l'homme

TEL-AVIV: Après des heures de chasse à l'homme, la police israélienne a localisé et abattu vendredi un  Palestinien ayant tué au moins deux personnes en plein coeur de Tel-Aviv, une attaque qui endeuille à nouveau Israël.  

"A la suite d'une nuit difficile et de longues heures de recherches par la police, les services de sécurité intérieurs et l'armée, nous avons réussi ce matin (...) à resserrer l'étau autour du terroriste qui a été tué dans un échange de tirs", a déclaré le commissaire en chef de la police, Yaacov Shabtai.

L'assaillant, un Palestinien de Cisjordanie occupée selon la police, a été tué près d'une mosquée dans le secteur de Jaffa, à quelques kilomètres du lieu de l'attaque qui a provoqué des scènes de chaos selon des témoins.

Jeudi, vers 21H00 (18H00 GMT), l'homme a ouvert le feu rue Dizengoff, artère du centre de la métropole côtière connue pour ses cafés, ses bars et ses restaurants, tuant deux personnes et blessant une dizaine dont certaines grièvement.

Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées en force lançant une chasse à l'homme.

"C'est une ambiance de guerre, des soldats et des policiers partout. Ils ont fouillé un restaurant, des gens pleuraient et couraient dans tous les sens", a déclaré à l'AFP Binyamin Blum, employé dans un restaurant près du lieu de l'attaque.

«Les gens tombaient»

Dror Yeheskel, 39 ans, buvait un verre avec son frère rue Dizengoff, lorsque les tirs ont commencé.

"Les gens ont commencé à courir vers un restaurant en criant +il y a un terroriste+. Nous avons couru à l'intérieur du restaurant. Dans la cohue, les gens tombaient. Le personnel poussait les gens vers la cuisine. Nous étions entassés et paniqués", a-t-il raconté à l'AFP. 

Juste après l'attaque le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait affirmé: "peu importe où se cache ce terroriste, nous allons le retrouver. Et quiconque l'a aidé, indirectement ou directement, en paiera le prix". 

Selon le Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien, l'assaillant était âgé de 28 ans et se nommait Raëd Hazem. C'est un Palestinien "sans affiliation connue" à une faction armée et il était originaire du secteur de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. 

C'est de cette région où était également originaire l'auteur d'une attaque qui avait tué le 29 mars cinq personnes, dont deux Ukrainiens et un policier arabe israélien, à Bnei Brak, ville juive ultra-orthodoxe située en banlieue de Tel-Aviv.

Dans la foulée de cette attaque, l'armée avait mené des raids à Jénine au cours desquels trois combattants du Jihad islamique, mouvement armé palestinien, avaient été tués.

Basé dans l'enclave palestinienne de Gaza, le Jihad islamique a "salué" l'attaque de jeudi, une "réponse naturelle" selon lui aux "crimes" d'Israël. Le Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza, l'a qualifiée d'"opération héroïque".

Attaque à Tel-Aviv: l'assaillant tué par les services israéliens

Les services de sécurité israéliens ont annoncé vendredi matin avoir tué l'auteur de l'attaque meurtrière la veille dans le centre de la métropole Tel-Aviv au terme d'une chasse à l'homme de plusieurs heures.

"Le terroriste qui a perpétré l'attaque armée hier à Tel-Aviv a été localisé et neutralisé", ont indiqué vendredi matin ces responsables précisant que l'homme, un Palestinien de la Cisjordanie occupée, avait été tué près d'une mosquée dans le quartier de Jaffa.

"Après une nuit difficile, et au terme de longues heures de travail de la police israélienne, des services de sécurité intérieurs et de l'armée, nous avons réussi ce matin (...) à resserrer l'étau autour du terroriste qui a été tué dans un échange de tirs", a déclaré dans un communiqué le commissaire en chef de la police israélienne, Yaacov Shabtai, précisant qu'aucun officier n'avait été blessé dans cet échange.

Les services de sécurité n'ont pas dévoilé l'identité de l'auteur de cette attaque ayant fait au moins deux morts et une dizaine de blessés jeudi soir en plein coeur de la métropole Tel-Aviv, mais selon les médias israéliens son nom est Raed Hazem, un Palestinien originaire du secteur de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Série d'attaques

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a condamné "l'attaque terroriste" et déclaré que son pays était "en contact régulier avec les partenaires israéliens, avec lesquels nous nous tenons résolument face au terrorisme et à la violence insensés."

Depuis le 22 mars, au moins 13 personnes ont péri dans une série d'attentats en Israël.

Avant l'attaque de jeudi soir et celle de Bnei Brak, deux policiers israéliens ont été tués dans une fusillade revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique à Hadera (nord), le 27 mars.

Le 22 mars, à Beersheva, grande ville du désert du Néguev (sud), quatre Israéliens ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un enseignant condamné à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l'EI.

La dernière attaque à Tel-Aviv intervient alors que la police était en état d'alerte pour la première grande prière du vendredi du mois du jeûne du ramadan sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.

L'an dernier, des heurts entre Palestiniens et policiers israéliens en marge des rassemblements du ramadan à Jérusalem-Est, avaient conduit à une guerre de 11 jours entre le Hamas et Israël. 


Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

(Photo AFP)
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  • Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
  • « La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

KHAN YOUNES, TERROIRES PALESTINIENS : Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.

« Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c'était aussi délicieux que du veau », explique Majida Qanan, qui surveille les morceaux de viande rouge mijotant sur un feu de bois.

« Certains en ont mangé, d'autres pas. »

Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d'habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.

« La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l'aide. Le mouvement palestinien dément ces accusations et accuse en retour Israël d'utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), la bande de Gaza est aujourd'hui probablement plongée dans « la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu'ils en étaient parfois réduits à se nourrir d'aliments pour animaux ou d'herbe, et à boire l'eau des égouts.

Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d'augmenter les livraisons humanitaires, jusqu'au nouveau blocage israélien du 18 mars, suivi de la reprise de ses opérations militaires.

Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c'est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, affirme Abdul Halim Qanan.

« S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas, mais il faut bien compenser le manque de protéines avec quelque chose ».


Le président syrien reçoit un membre républicain du Congrès américain

Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
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  • En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions
  • C'est la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Peu après l'arrivée d'Ahmed Chareh, Washington avait annoncé ne plus proposer de récompense pour son arrestation, après avoir reçu des « messages positifs » lors de la première visite officielle de diplomates américains à Damas après l'éviction de M. Assad.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile.

Toutefois, certains pays souhaitent attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains. 

En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions tant que des progrès sur des priorités telles que la lutte contre le « terrorisme » n'auront pas été constatés.

Les sanctions économiques ont un impact lourd sur le pays, où 90 % des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Une délégation ministérielle syrienne et le gouverneur de la Banque centrale doivent participer à des réunions avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à Washington la semaine prochaine, ont récemment indiqué deux sources proches des participants.

La visite des deux élus américains intervient alors que les États-Unis ont annoncé le retrait prochain d'environ un millier de soldats américains déployés en Syrie pour lutter contre les jihadistes.

Washington a également mis en garde le même jour contre le risque d'attaques « imminentes » en Syrie, selon un message diffusé sur le site de l'ambassade américaine, fermée depuis 2012.


Les États-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
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  • Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.
  • La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

WASHINGTON : Les États-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec « succès » contre le groupe État islamique (EI), même si des groupes djihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.

Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.

Les États-Unis sont présents sur le sol syrien depuis des années, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l'EI.

La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

« Cette consolidation démontre les progrès considérables réalisés pour réduire l'attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, tant dans la région que dans le monde », a-t-il dit, évoquant plus globalement « le succès des États-Unis contre l'EI ».

Arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, Donald Trump est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie. Et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n'a pas changé la donne.

La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak par l'EI à partir de 2014 a déclenché l'intervention d'une coalition internationale menée par les États-Unis, dont l'objectif principal était de soutenir les unités de l'armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l'EI au sol par les airs.

Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires.
« L'armée américaine va rester prête à mener des frappes contre ce qu'il reste de l'EI en Syrie », a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, qui dit maintenir « des capacités importantes dans la région ».

Les États-Unis disposent actuellement d'environ 2 500 soldats en Irak, un chiffre appelé à diminuer.

La sécurité en Syrie reste précaire depuis la chute de Bachar al-Assad, après près de 14 ans d'une guerre déclenchée par la répression violente de manifestations antigouvernementales en 2011.

À la tête de forces de sécurité dominées par d'anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel où de nombreux groupes armés, parmi lesquels des djihadistes, sont encore présents.