Une «lueur d'espoir» pour les hôtels de La Mecque: le taux d'occupation augmente pendant le ramadan

Plus de 1 300 hôtels à La Mecque attendent impatiemment le retour des pèlerins. (SPA)
Plus de 1 300 hôtels à La Mecque attendent impatiemment le retour des pèlerins. (SPA)
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Publié le Jeudi 07 avril 2022

Une «lueur d'espoir» pour les hôtels de La Mecque: le taux d'occupation augmente pendant le ramadan

  • Les hôtels de La Mecque font face à des défis importants en vue de revitaliser l’un des secteurs économiques les plus importants du Royaume
  • La Ville sainte dispose également d’une vaste expérience dans la gestion des foules, l’organisation de voyages touristiques et les services aux pèlerins depuis leur arrivée jusqu’à leur départ

LA MECQUE: Le taux d’occupation des principaux hôtels du centre de La Mecque est passé à 95 % au cours de la première semaine du ramadan, signe que le secteur hôtelier de la Ville sainte se remet du choc économique de la pandémie, affirment les observateurs.
Aziz Awliyaa, ancien chef du comité du tourisme et de l’hôtellerie de la Chambre de commerce et d’industrie de La Mecque, déclare que le retour progressif et sûr du secteur hôtelier intervient au moment où les pèlerins, issus du monde entier, s’apprêtent à visiter l’Arabie saoudite.
Le secteur hôtelier, un segment essentiel de l’économie de La Mecque, a été durement touché par les fermetures en lien avec la pandémie et les restrictions de voyage, poursuit-il.
Cependant, les hôtels cinq étoiles reprennent progressivement leur activité, grâce à la croyance de longue date des habitants de La Mecque en la refadahl’hospitalité envers les pèlerins»), précise M. Awliyaa.
Le renouvellement des licences par le gouvernement saoudien pour la période à venir a également contribué à relancer le secteur.
M. Awliyaa explique que la pandémie de Covid-19 a transformé plus de 300 000 chambres d’hôtel de La Mecque en «blocs de béton sans vie», après que les employés et les professionnels de l’hôtellerie ont été contraints de stopper leur activité. Quelque 55 000 professionnels du secteur hôtelier ont perdu leur emploi, selon les statistiques de la Chambre de commerce de La Mecque.
Le secteur est toujours aux prises avec une pénurie de compétences et de demandes, souligne M. Awliyaa.
On recense près de 2 000 hôtels à La Mecque et à Médine avec 384 500 chambres d’hôtel et 1,5 million de lits, indique-t-il.
Appelant à une stratégie claire pour augmenter la demande, M. Awliyaa soutient que le fait de fixer un prix minimum par chambre assurerait un rendement fiscal stable. Il permettrait par ailleurs de garantir la sécurité de l’emploi et un service fiable – l’une des pratiques les plus importantes au monde pour mettre en place un secteur durable et prospère.
Selon Fadel Manqal, spécialiste du tourisme et de l’hôtellerie, les hôtels de La Mecque font face à des défis importants en vue de revitaliser l’un des secteurs économiques les plus importants du Royaume.
Des milliers d’hommes et de femmes ont perdu leur emploi en raison des répercussions de la pandémie, souligne-t-il.
M. Manqal déclare à Arab News que de nombreuses personnes souhaitent se rendre à La Mecque pour effectuer les rituels de l’Omra, avec l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie et la reprise des vols internationaux.
Le redéploiement des cadres nationaux formés est essentiel au moment où le secteur redouble d’efforts pour retrouver une base économique solide, ajoute-t-il.
Le taux d’occupation dans les hôtels cinq étoiles du centre de La Mecque pendant le premier week-end du ramadan a atteint 95 %, déclare M. Manqal.
«Nous assistons à un retour progressif du secteur. C’est une lueur d'espoir pour l’ensemble du secteur, d’autant plus que nous comptons plus de 1 300 hôtels à La Mecque qui représentent une force économique énorme.»
En rétablissant la confiance des voyageurs et en fournissant des services de pointe, nous pourrons mettre en place un secteur de tourisme complet, plus résilient et fiable, précise-t-il.
M. Manqal affirme que La Mecque possède de nombreuses attractions touristiques et des infrastructures solides et bien organisées.
La Ville sainte dispose également d’une vaste expérience dans la gestion des foules, l’organisation de voyages touristiques et les services aux pèlerins depuis leur arrivée jusqu’à leur départ.
Fadel Manqal prédit que le nombre de pèlerins de l’Omra continuera d’augmenter à mesure que les initiatives visant à augmenter la demande porteront leurs fruits.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
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  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.


Liban: l'Union européenne annonce une aide d'un milliard d'euros pour soutenir l'économie

Le Premier ministre libanais Najib Mikati (au centre) pose pour une photo avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président chypriote Nikos Christodoulides lors de leur rencontre au siège du gouvernement du Grand Sérail à Beyrouth (Photo, AFP).
Le Premier ministre libanais Najib Mikati (au centre) pose pour une photo avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président chypriote Nikos Christodoulides lors de leur rencontre au siège du gouvernement du Grand Sérail à Beyrouth (Photo, AFP).
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  • Le président chypriote s'était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés
  • Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019 dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens

BEYROUTH: La cheffe de la Commission européenne a annoncé jeudi à Beyrouth une aide d'un milliard d'euros pour soutenir la "stabilité socio-économique" du Liban et appelé ce pays à bien coopérer dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Les fonds seront "disponibles à partir de cette année jusqu’en 2027. Nous voulons contribuer à la stabilité socio-économique du Liban", a déclaré Ursula von der Leyen, ajoutant "compter sur une bonne coopération" des autorités libanaises dans la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe.

Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019 dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens, soit le plus grand ratio par habitant au monde.

Le petit pays méditerranéen, frontalier de la Syrie, n'a de cesse d'exhorter la communauté internationale de les rapatrier, les armes s'étant tues dans plusieurs régions syriennes.

Les migrants, demandeurs d'asile et réfugiés qui quittent le Liban par bateau à la recherche d'une vie meilleure en Europe se dirigent souvent vers Chypre qui affirme être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l'UE.

"La réalité actuelle de cette question est devenue plus grande que la capacité du Liban à la traiter", a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, lors d'une conférence de presse en présence de Mme. von der Leyen et du président chypriote Nikos Christodoulides.

Augmentation des ressortissants syriens à Chypre 

"Nous renouvelons notre demande à l'UE, (...) d’aider les personnes déplacées dans leur pays (d'origine et non au Liban), pour les encourager à rentrer volontairement", a-t-il poursuivi.

De son côté, Chypre, qui fait état d'une augmentation des arrivées de ressortissants syriens, estime que la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a déclenché des violences à la frontière israélo-libanaise, a affaibli les efforts de Beyrouth pour empêcher les départs.

De janvier à avril 2024, plus de 40 bateaux transportant environ 2.500 personnes ont accosté à Chypre, a indiqué à l'AFP l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Chypre avait conclu il y a des années avec le Liban un accord pour le retour de migrants en situation irrégulière.

Le président chypriote s'était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés et de la manière de contrôler le flux migratoire vers son pays.