Le conservateur Rodrigo Chaves élu président du Costa Rica

Rodrigo Chaves d à San Jose, Costa Rica, le 1er avril 2022 (Photo, AFP).
Rodrigo Chaves d à San Jose, Costa Rica, le 1er avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 04 avril 2022

Le conservateur Rodrigo Chaves élu président du Costa Rica

  • Le centriste Jose Maria Figueres a reconnu la victoire de M. Chaves qui a recueilli 52,9% des suffrages, contre 47,1% pour son adversaire
  • Le tourisme, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays, a été durement frappé par la pandémie de coronavirus

SAN JOSE: Les Costaricains ont élu dimanche le candidat conservateur Rodrigo Chaves à la présidence pour un mandat de quatre ans à la tête d'un pays en proie à une crise économique et sociale.

Le centriste Jose Maria Figueres a reconnu la victoire de M. Chaves qui a recueilli 52,9% des suffrages, contre 47,1% pour son adversaire, a annoncé le Tribunal Suprême électoral (TSE) après dépouillement de 89% des bulletins de vote.

Quelque 3,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans le petit pays d'Amérique centrale, depuis longtemps considéré comme le plus stable d'Amérique latine.

"Le Costa Rica a voté et le peuple a parlé. En notre qualité de démocrates, nous respecterons toujours cette décision (...) Je félicite Rodrigo Chaves et je lui souhaite le meilleur", a déclaré M. Figueres, l'ancien président, devant une foule de partisans.

Le scrutin s'est déroulé dans le calme, seulement troublé par le décès d'un électeur septuagénaire après avoir voté dans la capitale, sans doute "d'un infarctus", a assuré un responsable du TSE.

M. Chaves, 60 ans, promet d'apporter des solutions aux problèmes qu'affronte le Costa Rica: la dette extérieure, équivalente à 70% du PIB, le taux de pauvreté de 23% de la population, le chômage à 14%, et les scandales de corruption dans le secteur public.

Outsider

Rodrigo Chaves, un économiste qui a claqué la porte du ministère des Finances du gouvernement sortant au bout de seulement 180 jours, a suivi une trajectoire fulgurante durant la campagne électorale.

Il s'était qualifié en outsider lors du premier tour le 6 février à la tête du tout nouveau Parti Progrès Social Démocratique (PPSD) et a grimpé très vite dans les sondages durant les deux mois de l'entre-deux tours. 

Il a ainsi surmonté auprès des électeurs le handicap d'avoir été sanctionné pour harcèlement sexuel de deux collaboratrices entre 2008 et 2013 alors qu'il travaillait pour la Banque mondiale.

Face à lui, M. Figueres a déjà gouverné le pays de 1994 à 1998. Sans que cela n'aille jusqu'au procès, une enquête avait été ouverte contre l'ancien président, soupçonné d'avoir reçu 900.000 dollars en 2004 de la part de l'entreprise française Alcatel pour remporter des marchés publics. Exilé en Europe, M. Figueres avait refusé de répondre aux convocations de la justice et n'est rentré dans son pays qu'en 2011, une fois l'affaire prescrite.

"Le 3 avril va être une véritable révolution dans l'histoire de ce pays. On va nettoyer la maison", avait lancé lors de son dernier meeting M. Chaves, qui cultive une image de batailleur.

Le nouveau président ne disposera cependant pas de majorité au Parlement et devra composer avec les autres partis.

Il n'y a pas de travail ici

Le président sortant Carlos Alvarado ne pouvait se représenter pour un second mandat consécutif selon les termes de la Constitution.

"Notre première préoccupation, c'est qu'il y ait du travail, de l'économie et de la sécurité", a déclaré Angela Marin, 58 ans, qui a voté à San José.

"Le prochain président doit tout changer! Il n'y a pas de travail ici, il n'y a rien", a commenté dans une rue de la capitale Ana Briceño, un agent de voyage de 64 ans.

Le tourisme, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays, a été durement frappé par la pandémie de coronavirus et le Costa Rica a subi la plus forte progression du chômage dans la région, avec le Pérou.

Mais le pays reste le "plus heureux" d'Amérique latine, selon le dernier rapport mondial sur le bonheur.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.