Huit ans plus tard, on se souvient encore du canon historique du ramadan à La Mecque

Cela fait maintenant huit ans que le canon du Ramadan a cessé de retentir. À La Mecque, la célèbre « montagne du Canon » est située au nord de la Grande Mosquée. (Photo d'archives)
Cela fait maintenant huit ans que le canon du Ramadan a cessé de retentir. À La Mecque, la célèbre « montagne du Canon » est située au nord de la Grande Mosquée. (Photo d'archives)
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Publié le Lundi 04 avril 2022

Huit ans plus tard, on se souvient encore du canon historique du ramadan à La Mecque

  • La première fois que le canon a été tiré a coïncidé avec la prière du maghrib, ce qui a fait croire aux habitants que le son annonçait la fin du jeûne
  • Depuis le début du mois sacré du Ramadan jusqu'à l'annonce du début de la fête du Fitr, le canon de La Mecque tirait près de 150 coups

La Mecque : À l'approche du Ramadan, les habitants de La Mecque se souviennent du tir du canon de l'iftar, une tradition qui a pris fin depuis huit ans.

Un événement quotidien important s’est déroulé pendant des années lors du mois sacré : les habitants rompaient leur jeûne avec des dattes et de l'eau de Zamzam quand ils entendaient le son distinctif d'un canon tiré au début de la prière du maghrib.

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Selon Ahmed Saleh Halabi, chercheur spécialisé dans l'histoire de La Mecque, les sources historiques indiquent que l'idée n'était pas prévue et que la tradition a d'abord vu le jour au Caire, en Égypte. Il existe plusieurs récits sur les débuts de la pratique, explique-t-il.

CONTEXTE

Certains historiens racontent qu'au coucher du soleil du premier jour du ramadan en 865, le sultan Mamlouk Khosh Qadam voulait tester un nouveau canon qu'il avait reçu. Ainsi, la première fois que le canon a été tiré a coïncidé avec la prière du maghrib, ce qui a fait croire aux habitants que le son annonçait la fin du jeûne. Ils ont alors bien accueilli cette nouvelle pratique, et depuis, le canon a été tiré chaque jour, pour marquer également le début du souhour et de l'imsak.

Certains historiens racontent, qu'au coucher du soleil du premier jour du Ramadan en 865, le sultan Mamlouk Khosh Qadam voulait tester un nouveau canon qu'il avait reçu. Ainsi, la première fois que le canon a été tiré a coïncidé avec la prière du maghrib, ce qui a fait croire aux habitants que le son annonçait la fin du jeûne. Ils ont alors bien accueilli cette nouvelle pratique, et depuis, le canon a été tiré chaque jour, pour marquer également le début du souhour et de l'imsak.

« L'une des versions relate que l'apparition du canon n'était qu'un hasard et qu'il n'était pas du tout destiné à être utilisé à cette fin. Apparemment, des soldats nettoyaient l'un des canons, et un obus est parti dans le ciel du Caire. Il se trouve que c'était à l'heure du maghrib, un jour de Ramadan », dit Halabi.

D'autres sources affirment que la tradition a commencé grâce à la fille de Qadam, qui a entendu le coup de canon accidentel. « Les gens ont cru que le gouvernement avait introduit une nouvelle tradition pour annoncer la fin du jeûne et se sont mis à en parler », raconte Halabi. Fatima, la fille de Qadam, a découvert ce qui s'était passé et a apprécié l'idée. Elle a alors publié un décret ordonnant l'utilisation du canon à l'heure du maghrib, de l'imsak et pendant les fêtes officielles.

« Les gens ont cru que c'était une nouvelle façon d'annoncer la fin du jeûne. Le canon a donc porté le nom de la princesse », précise Halabi.

Les deux versions révèlent que le canon du Ramadan est apparu pour la première fois au Caire, devenant ainsi un son traditionnel signalant la fin du jeûne.

Quant au canon du Ramadan à La Mecque, il fait partie d'une tradition du Ramadan dans le monde islamique, selon Halabi. À La Mecque, une célèbre montagne appelée « montagne du Canon» est située au nord de la Grande Mosquée. Elle s'étend jusqu'à Quaiqian, l'une des montagnes Al-Akhshabayn de La Mecque.

Le canon existant de la ville était situé sur une petite surface de quelque 10 mètres carrés, surplombant le quartier de Jarwal. Il se trouvait depuis 100 ans sur les contreforts de La Mecque ; on l'entendait retentir dans toute la ville à l'heure de la prière.

Le canon du Ramadan de La Mecque tirait des munitions à blanc pesant près de deux kilogrammes, d'après Halabi. Depuis le début du mois sacré du Ramadan jusqu'à l'annonce du début de la fête du Fitr, il tirait près de 150 coups.

2022 est la huitième année consécutive où l'on n'entendra pas le son du canon du Ramadan à La Mecque, poursuit Halabi, qui espère que le rituel associé au mois sacré sera rétabli.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre morts et 13 blessés dans un glissement de terrain en Algérie

Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
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  • Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche.
  • Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain.

ALGER : Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu samedi soir à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie.

Le glissement de terrain s'est produit samedi en fin de journée dans le quartier Hai Essanouber de la ville, a indiqué la protection civile.

Les quatre personnes décédées étaient âgées de 5 à 43 ans et les 13 autres victimes, âgées de 12 à 75 ans, ont subi des blessures diverses.

Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain, qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a provoqué l'effondrement de cinq maisons en tôle ».

Le ministère a déclaré que le bilan était « définitif » car personne n'est encore porté disparu à la suite du glissement de terrain.
 


Trêve à Gaza : « Un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, selon le Premier ministre qatari

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  • Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha,
  • « Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

DOHA : Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, dans le cadre des efforts du médiateur qatari pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza.

Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir s'il avait rencontré à cette occasion le chef du Mossad, David Barnea, comme l'ont rapporté des médias israéliens, M. Thani n'a pas confirmé l'avoir rencontré, mais a répondu : « Nous avons pu observer un peu de progrès jeudi. »

« Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

« La réunion de jeudi s’inscrit dans le cadre de ces efforts où nous essayons de trouver une percée », a déclaré le Premier ministre qatari, sans donner plus de détails. 

Le Hamas est « prêt à un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et une trêve de cinq ans », a déclaré samedi l'un de ses responsables à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Le mouvement avait rejeté une proposition israélienne le 17 avril, prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants, captifs depuis le 7 octobre. Il réclame un accord « global » pour mettre fin au conflit.

Le Premier ministre qatari a indiqué dimanche que les efforts en cours portaient sur « le meilleur accord global possible qui mette fin à la guerre, permette la libération des otages et évite de diviser l'accord en plusieurs phases, car nous sommes déjà passés par ces phases ».  


Gaza : le ministère de la Santé du Hamas relève son bilan des morts depuis le début de la guerre

Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • e ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien.
  • « Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

« Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Le bilan total de l'agression israélienne s'élève à 52 243 martyrs et 117 639 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, ces centaines de personnes étaient considérées comme portées disparues, a expliqué à l'AFP Khalil Al-Daqran, porte-parole de l'hôpital Al-Aqsa.

« Leurs familles les avaient signalés comme disparus, mais leurs corps ont ensuite été retrouvés sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux équipes médicales en raison de la présence de l'armée israélienne », a-t-il dit. 

« Pourquoi cela n'est-il pas annoncé au fil du temps ? Parce que le comité judiciaire publie son rapport à intervalles réguliers, et non quotidiennement. Ils suivent leur propre protocole de travail, et une fois leur rapport remis, il est officiellement adopté », a renchéri Ismail Al-Thawabta, un porte-parole des autorités du Hamas.

Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza, mais celles-ci sont jugées fiables par l'ONU.