L’apiculture marocaine en grande difficulté

Cette photo prise le 19 juin 2018 montre des abeilles mortes sur des cadres de miel à Ploerdut (Photo, AFP).
Cette photo prise le 19 juin 2018 montre des abeilles mortes sur des cadres de miel à Ploerdut (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 03 avril 2022

L’apiculture marocaine en grande difficulté

  • Pour expliquer la disparition des ruches l’ONSSA évoque un phénomène bien connu: le « syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles»
  • La production de miel au Maroc s’est avérée deux fois inférieures aux projections et aux attentes formulées dans le cadre du contrat-programme

CASABLANCA : Au Maroc, le ramadan est un mois sacré et sucré. Les ftours sans miel seraient des ftours sans saveur sur nos tablées ramadanesques. Durant le mois du jeûne -Ramdan- et celui des préparatifs -Châabane- les marocains consomment la moitié de ce qu’ils ont coutume d’acheter en volume durant l’année, selon les évaluations annuelles du ministère de l’agriculture. 5.500 tonnes de miel, en deux mois, dans lesquels sont enrobés les gâteaux et les friandises traditionnelles qui décorent les plateaux et que dévorent les jeûneurs à l’heure, tant attendue, du ftour.
 

Seulement, la production locale de miel a de plus en plus de mal à faire face à une demande croissante malgré les aides annuelles prévues dans le cadre du plan Maroc Vert mis en œuvre, à coup de subventions, par le ministère de tutelle.

Disparition des abeilles

La filière apicole traverse actuellement une crise aigüe au Maroc. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires s’en inquiète dans un communiqué de janvier dernier. Pour expliquer l’effondrement en nombre des ruches, l’ONSSA évoque un phénomène bien connu à l’échelle internationale : le « syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles», déjà constaté sur le vieux continent et dans les Amériques.  

Pour mieux cerner les facteurs liés à ce phénomène constaté à l’échelle régionale, un colloque a été organisé réunissant près de 200 producteurs et experts par l’Office national de sécurité sanitaire en février.

Pour faire face à la circonstance, c’est-à-dire, à ce grand effondrement, un plan d'actions doté d'une enveloppe de 130 millions de dirhams a même été débloqué d’urgence, début mars, par l’exécutif pour atténuer le drame social que constituerait l’effondrement d’une filière permettant à plus de 36 000 apiculteurs locaux de vivre de leur activité.

Le plan Maroc Vert

Dans le cadre du Plan Maroc Vert, un contrat programme a été signé le 26 avril 2011 fixant des objectifs, et c’est peu cas de le mentionner, ambitieux à horizon 2020 sur le modèle de toutes les conventions agricoles signées avec le ministère de tutelle.

A l’heure des bilans, la production de miel au Maroc s’est avérée deux fois inférieures aux projections et aux attentes formulées dans le cadre du contrat-programme qui a essentiellement subventionné l’acquisition de ruches. Cependant, l’échec doit être tempéré. Durant la même période, le Plan Maroc Vert a permis à la filière de doubler la production locale qui peine, cependant, à dépasser les 8.000 tonnes de miel produits par an.  

Par ailleurs, selon les avis d’experts, le constat déçu de la faible intensité de production des acteurs locaux, serait en grande partie, cause, d’une race d'abeille peu productive dans des élevages saturés.

Plus de 60% des colonies marocaines sont constituées d’Apis mellifica intermissa. Cette race se caractérise par sa tendance à l'essaimage, son agressivité naturelle et une faible productivité en raison de l’insuffisance de travail de sélection naturelle.

A maintes reprises des apiculteurs marocains et des experts ont alerté sur ce phénomène, qualifié de «effet de régression», dans une étude consacrée à l'apiculture et à la production de miel.

Ramadan

Le mois sacré de ramadan met le marché local en tension et les distributeurs en turbulence. La chaîne de valeur, toute entière, doit surmonter la conjecture économique et naturelle cause de l’effondrement brutal et soudain de la production nationale.

«le marché est actuellement en rupture de stock» a expliqué Abdelkrim Zemzami PDG du groupe éponyme leader du marché du miel, et ce, à cause de la faible production marocaine cette année.

 

Reconnaître le miel naturel et faux miel

Selon un spécialiste interrogé par futura-science:  le vrai miel se dépose au fond d'une tasse d'eau. Il a naturellement tendance à faire des grumeaux. Pour que l'expérience soit probante, il faut bien le remuer pour le mélanger avec le liquide, même chaud.

L'ersatz de miel transformé a un degré d'humidité plus élevé et se dissout très facilement. De même, le miel naturel déposé sur une tranche de pain n'est pas absorbé, alors que le faux miel imprègne rapidement le pain. 

Avant d’espérer un élan nouveau au développement de cette filière, les professionnels sont encore suspendus aux travaux scientifiques permettant d’expliquer, de façon satisfaisante le phénomène de disparition massive des abeilles. Passé le cap du ramadan , passé les 10 ans du Plan Maroc Vert, venue l’heure des comptes, dans un mois, avec l’inflation galopante: l’ambition est tempérée, et les enthousiastes de la filière plus modérés, l’urgence est désormais, de conserver l'acquis en attendant des jours meilleurs.


Le Koweït forme un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Sabah

Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
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  • Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangè
  • Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense

RIYAD: Le Koweït a formé un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Ahmad al-Sabah, rapporte dimanche l’agence de presse koweïtienne.

Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangères.

Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense, tout comme le ministre de la Santé, le Dr Ahmad Abdelwahab Ahmad al-Awadi.

Abdelrahman Badah al-Moutairi a conservé son poste de ministre de l’Information et de la Culture, tout comme Adel Mohammad al-Adwani qui reste ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Nora Mohammed al-Mashaan a conservé son poste de ministre des Travaux publics et des Affaires municipales.

Amthal Hadi al-Houwaïla occupe le poste de ministre d’État chargé de la Jeunesse et ministre des Affaires sociales, de la Famille et de l’Enfance.

Omar Saoud Abdelaziz al-Omar a été nommé ministre du Commerce et de l’Industrie et ministre d’État chargé des Affaires de communication.

Shereeda Abdallah al-Mouchejri occupe désormais le poste de vice-Premier ministre et ministre d’État chargé des affaires du gouvernement.

Mohammed Ibrahim al-Wasmi a été nommé ministre de la Justice et ministre des Awqaf et des Affaires islamiques.

Mahmoud Abdelaziz Bouchehri a été nommé ministre de l’Électricité, de l’Eau et des Énergies renouvelables et ministre d'État chargé du logement.

L’émir du Koweït, cheikh Michal al-Ahmad al-Sabah, a dissout le Parlement vendredi dans un discours télévisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce un nouveau point d'acheminement de l'aide dans le nord de Gaza

Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
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  • Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza
  • Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza ravagée par sept mois de guerre, pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

Peu après, un correspondant de l'AFP a vu une trentaine de camions chargés d'aide humanitaire et venant du nord du territoire entrer dans Gaza-ville, pour la première fois depuis le début de l'opération de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, qui a coupé les principaux points d'entrée de l'aide dans le territoire palestinien.

Dimanche, "le passage d'+Erez-Ouest+ a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire", dans le cadre des "mesures visant à accroître les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, en particulier le nord" du territoire palestinien, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Elle ajoute avoir coordonné l'acheminement de "dizaines de camions de farine depuis le port (israélien) d'Ashdod, pour le compte du PAM", le Programme alimentaire mondial de l'ONU.

Sollicités par l'AFP, ni le PAM ni le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés, n'ont répondu dans l'immédiat.

Population affamée 

Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah, localité du sud de la bande de Gaza.

Elle s'est emparée du côté palestinien du point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, par où passait le carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures palestiniennes et à la logistique des organisations humanitaires, aboutissant à son verrouillage de fait, Le Caire refusant depuis de coordonner avec Israël le passage de l'aide.

Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza, principal point d'entrée de l'aide et l'a rouvert le 8 mai. Mais les agences humanitaires indiquent ne pas pouvoir venir y récupérer l'aide, faute de carburant et en raison des bombardements et combats dans la zone.

La bande de Gaza est dévastée par la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël ayant entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive israélienne sur la bande de Gaza a fait plus de 35.000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.


L'Egypte va s'associer à l'Afrique du Sud dans sa saisine de la CIJ contre Israël

Le chef de l'église anglicane St.Michels à Umhlanga, Durban, Andrew Warmback assiste à une veillée nocturne de 12 heures à l'église anglicane St Michael's appelant à un cessez-le-feu permanent immédiat à Gaza et condamnant Israël pour son défi continu à l'égard de la Cour internationale de Justice (CIJ). (Photo, AFP).
Le chef de l'église anglicane St.Michels à Umhlanga, Durban, Andrew Warmback assiste à une veillée nocturne de 12 heures à l'église anglicane St Michael's appelant à un cessez-le-feu permanent immédiat à Gaza et condamnant Israël pour son défi continu à l'égard de la Cour internationale de Justice (CIJ). (Photo, AFP).
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  • Dans un communiqué, le Hamas se dit «reconnaissant de l'annonce de l'Egypte» sur la CIJ
  • C'est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU

LE CAIRE: L'Egypte a annoncé dimanche son intention de s'associer à l'Afrique du Sud dans sa récente demande à la Cour internationale du justice (CIJ) d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël, d'après un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Une décision qui intervient "à la lumière de l'augmentation de la gravité et de l'étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza", le ciblage systématique par Israël "des civils et la destruction des infrastructures" et son incitation "au déplacement des Palestiniens", d'après la même source.

Dans un communiqué, le Hamas se dit "reconnaissant de l'annonce de l'Egypte" sur la CIJ.

Le mouvement islamiste palestinien appelle "les pays arabes et musulmans et tous les pays à travers le monde à prendre des mesures similaires pour soutenir la cause palestinienne en se joignant aux actions judiciaires" contre Israël, "à couper toute relation avec lui" et "à l'isoler sur le plan international".

Troisième tentative 

C'est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU, après l'avoir saisie fin décembre, accusant Israël de perpétrer un "génocide" à Gaza, une accusation démentie avec véhémence par Israël.

La situation "résultant de l'attaque israélienne contre Rafah" occasionne selon l'Afrique du Sud "de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Gaza", a déclaré vendredi Pretoria, selon un communiqué de la CIJ.

L'Afrique du Sud demande notamment à la CIJ d'enjoindre Israël de garantir qu'il se "retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah", indique la requête, et "prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l'accès sans entrave à Gaza" de l'assistance humanitaire.

L'Egypte a été le premier pays arabe à conclure un accord de paix avec Israël en 1979. Elle joue souvent un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, y compris dans la guerre actuelle.

Elle partage également avec Gaza la seule frontière du petit territoire assiégé qui ne soit pas sous contrôle direct d'Israël.

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitaire.

Depuis lors, l'Egypte refuse de coordonner avec Israël l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza.

Le Caire a mis en garde à plusieurs reprises contre l'escalade en cours depuis que les négociateurs israéliens et palestiniens ont quitté l'Egypte, mettant fin à des discussions ayant échoué à parvenir à une trêve.