PARIS : Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements: les échos de la campagne présidentielle samedi, à huit jours du premier tour.
LFI A LA FAC
800 universitaires appellent à voter pour l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, "la seule candidature aujourd'hui à même de faire entendre les voix de gauche au second tour et donc de gagner la présidentielle".
"Nous refusons qu’on nous confisque l'élection présidentielle" et qu'"on nous impose un entre-deux tours dont les seules thématiques seraient l'identité, la sécurité et l'immigration", ajoutent ces universitaires dans la tribune publiée par L'Obs, selon qui "un autre avenir (...) peut s’écrire maintenant".
L'appel est signé notamment par la philosophe Sandra Laugier, le sociologue Bernard Lahire, le politiste Rémi Lefebvre ou encore l'historienne Aurélia Michel.
CHARIOT TROP CHER
Nicolas Dupont-Aignan veut une TVA à 0% sur les produits de première nécessité et, pour promouvoir sa proposition, le candidat souverainiste s'est rendu samedi dans un supermarché parisien pour y pousser son chariot.
Une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, le montre déposant sur le tapis de caisse les produits dont il compte faire baisser la TVA -- papier toilette, bananes, miel ou shampoing, dont certains sont aujourd'hui soumis à un taux réduit de 5% mais d'autres au taux normal de 20%.
"Pour un caddie de 100 euros, on peut réduire la facture de 11 euros", affirme le candidat en brandissant un sac empli des courses (yaourt, oeufs...) achetées avec le montant économisé.
Avec cette mesure, financée par des économies, "on redistribue l'argent qui est gaspillé, et on le rend aux Français", conclut le président de Debout la France.
BOUSE
Interrogé sur la difficulté à se démarquer dans la campagne, le candidat écologiste Yannick Jadot, qui se veut le candidat de la ruralité, a répété sa formule "préférée": "C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses, on verra dimanche soir à 20h ce que les Français ont décidé pour le premier tour", a-t-il affirmé lors d’une manifestation contre la chasse à courre à Compiègne (Oise).
Parmi les manifestants, peu de gens étaient venus pour lui, car ils ne savaient pas qu'il devait venir. Le candidat, qui a pris la parole, a été chaleureusement applaudi pour ses propos anti-chasse. Mais certains participants l'ont admis: "Je ne sais pas qui c'est".
BONS COMPTES
Stéphane Ravier est revenu sur son départ du RN, en marge de la visite d'Éric Zemmour à Marseille. "Je suis sorti de la secte. Qu'est-ce qu'on respire! Je peux dire les choses", a déclaré le sénateur, qui ne regrette pas du tout d'avoir quitté Marine Le Pen pour Reconquête.
Il a au passage sévèrement taclé les capacités de la candidate RN en cas d'accession à l'Elysée :"si elle gère la France comme le RN, notamment au niveau financier, c'est assez inquiétant".