LONDRES: Le gouvernement britannique a annoncé jeudi une nouvelle série de 14 sanctions visant des « propagandistes et médias d'Etat » russes, dont les structures gérant RT et Sputnik, pour contrer les « mensonges » du Kremlin en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
« La guerre (du président russe Vladimir) Poutine en Ukraine se fonde sur un torrent de mensonges », a indiqué la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss dans un communiqué, « et ce dernier train de sanctions en date vise les propagandistes éhontés qui véhiculent les fausses nouvelles et récits de Poutine ».
« Nous continuerons d'infliger davantage de sanctions pour accroître la pression sur la Russie et assurer que Poutine perde en Ukraine. Rien ni personne n'est exclu », a-t-elle ajouté.
Parmi les cibles de Londres figurent notamment TV Novosti, structure publique contrôlant la chaîne RT bannie dans l'Union européenne et au Royaume-Uni; Rossia Segodnia, entité publique contrôlant l'agence de presse Sputnik, Alexandre Jarov, le dirigeant de Gazprom-Media; et Sergueï Briliov, journaliste connu de la télévision publique ayant interviewé Vladimir Poutine.
Côté militaire, est visé Mikhaïl Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense qui communique sur les opérations militaires de la Russie en Ukraine.
Citée par l'agence Ria-Novosti, la rédactrice en chef de RT Margarita Simonian a qualifié ces sanctions d'« insulte ».
Ces nouvelles sanctions portent à plus de 1 000 individus et entités russes ou bélarusses sanctionnés par Londres à la suite de l'invasion de l'Ukraine fin février.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait appelé mercredi à « continuer d'intensifier les sanctions » contre la Russie jusqu'au retrait de tous les soldats russes en Ukraine.
Son gouvernement avait aussi annoncé un nouveau régime de sanctions pour empêcher aux oligarques russes l'accès à des services techniques dans l'aviation et le secteur maritime.