La soprano russe Anna Netrebko condamne la guerre, et revient sur scène en mai

La chanteuse soprano d'opéra russe Anna Netrebko se produit lors de la 27e cérémonie annuelle des Victoires de la musique classique, à Metz, le 21 février 2020 (Photo, AFP).
La chanteuse soprano d'opéra russe Anna Netrebko se produit lors de la 27e cérémonie annuelle des Victoires de la musique classique, à Metz, le 21 février 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

La soprano russe Anna Netrebko condamne la guerre, et revient sur scène en mai

  • Il lui est reproché de s'être rendue à Donetsk en décembre 2015 pour y poser avec le drapeau des rebelles séparatistes prorusses
  • Plusieurs artistes russes ont été frappés de mise à l'écart en Occident, notamment le chef d'orchestre Valery Gergiev, proche du Kremlin

VIENNE: La soprano russe Anna Netrebko, critiquée pour ne pas avoir dénoncé la guerre en Ukraine, a exprimé mercredi "clairement" sa condamnation de l'invasion et annoncé reprendre ses concerts en Europe fin mai, dans un message publié mercredi sur Facebook. 

"Je regrette que mes actions ou déclarations passées aient pu être mal interprétées", a écrit la célébrissime artiste de 50 ans qui vit à Vienne. "Je condamne expressément la guerre contre l'Ukraine. Ma position est claire", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle reprendra les concerts "fin mai, d'abord en Europe".

Son site internet fait état de trois dates: le 25 mai à Paris, le 27 mai à la Scala de Milan, puis le 5 juin à Lucerne en Suisse.

Mais du côté du Metropolitan Opera de New York, où Anna Netrebko a été retirée de l'affiche en avril et en mai, ainsi que la saison prochaine, c'est toujours niet.

"Après avoir lu la déclaration d'Anna, nous ne sommes pas prêts à changer notre position", a déclaré dans un courriel à l'AFP son directeur, Peter Gelb, disant qu'il sera "prêt à discuter", "si Anna montre qu'elle s'est réellement et complètement dissociée de Poutine sur le long terme".

Pression

Alors que la pression s'était accentuée sur ses épaules et celles d'autres artistes russes, Anna Netrebko, qui dispose de la double nationalité russe et autrichienne, avait annoncé le 1er mars qu'elle renonçait à toutes ses représentations sur scène "jusqu'à nouvel ordre".

Elle devait notamment se produire en mars à la Philharmonie de l'Elbe à Hambourg, à la Scala de Milan et à Zurich.

Si elle n'a pas ouvertement clamé son soutien au président russe, il lui est reproché de s'être rendue à Donetsk en décembre 2015 pour y poser avec le drapeau des rebelles séparatistes prorusses.

Elle a aussi suscité la controverse lorsqu'elle a remis un chèque d'un million de roubles (environ 15.000 euros) au dirigeant ukrainien prorusse Oleg Tsarev. 

Anna Netrebko s'était défendue en expliquant vouloir soutenir les arts, et plus particulièrement l'Opéra de Donetsk auquel l'Ukraine avait coupé tous les financements.

"Je n'ai rencontré le président (russe) Poutine qu'une poignée de fois dans ma vie, principalement dans le cadre de la remise de prix pour mon art ou lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques" d'hiver à Sotchi, en Russie, en 2014, a-t-elle argué mercredi, assurant également n'avoir "jamais reçu de soutien financier du gouvernement russe".

Plusieurs artistes russes ont été frappés de mise à l'écart en Occident, notamment le chef d'orchestre Valery Gergiev, proche du Kremlin, limogé de la direction de l'Orchestre philharmonique de Munich. 

Anna Netrebko a démarré sa carrière grâce à lui en 1994.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.