WASHINGTON: La commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'assaut du Capitole a annoncé jeudi qu'elle tiendrait lundi une réunion lors de laquelle elle devrait recommander des poursuites pénales contre des proches de Donald Trump pour avoir refusé de témoigner dans leur enquête.
Deux hommes sont visés par cette procédure.
Dan Scavino d'abord, l'un des proches conseillers de Donald Trump, qui était notamment en charge des réseaux sociaux du président lorsqu'il était à la Maison Blanche.
M. Scavino est soupçonné d'avoir été avec Donald Trump le 5 janvier 2021 lors d'une discussion sur la manière de convaincre les membres du Congrès de ne pas certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine de 2020.
C'est cette séance de certification que des partisans de Donald Trump avaient tenté de perturber le lendemain, après s'être rassemblés par milliers aux abords de la Maison Blanche.
Plusieurs centaines d'entre eux, dénonçant de supposées fraudes lors de l'élection présidentielle avaient forcé l'entrée du Capitole, provoquant un chaos sans nom.
Malgré une assignation à comparaître, Dan Scavino a refusé de témoigner auprès de la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur le rôle de Donald Trump dans les événements du 6 janvier 2021.
Tout comme l'ancien conseiller économique de Donald Trump, Peter Navarro, qui risque lui aussi des poursuites.
Ce dernier "n'a pas fait mystère de son rôle dans les manœuvres visant à renverser les résultats de l'élection de 2020 et a même évoqué le soutien de l'ancien président à ces projets", soulignait le chef de l'enquête parlementaire Bennie Thompson dans un récent communiqué.
Si les élus recommandent bien lundi des poursuites pénales contre Dan Scavino et Peter Navarro, il reviendra à des procureurs fédéraux de décider ou non d'inculper les deux hommes pour "tentative d'entrave à une enquête du Congrès".
La commission dite "du 6 janvier" a déjà pour les mêmes raisons recommandé des poursuites contre l'ancien chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows et un ancien conseiller du milliardaire républicain, Steve Bannon.
Le groupe d'élus a toutefois aussi fait savoir qu'il avait déjà entendu plus de 500 personnes dans son enquête.