PARIS : A trois semaines de la présidentielle française, le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a rassemblé dimanche des dizaines de milliers de personnes dans le centre de Paris, déterminé à former une "union populaire" à même de le propulser au second tour.
"Vous avez répondu à l'appel", a lancé le tribun à ses sympathisants -- 100.000 selon les organisateurs -- rassemblés place de la République à Paris, les incitant à aller voter le 10 avril, "chacun ayant la clé du second tour qui ouvre la porte" de l'Elysée.
Le candidat de la France insoumise est le mieux placé à gauche dans les sondages (autour de 13%), derrière le président sortant Emmanuel Macron et Marine Le Pen (Rassemblement national, extrême droite).
M. Mélenchon, 70 ans, avait échoué de justesse en 2017 à accéder au second tour lequel avait opposé M. Macron à Marine Le Pen.
Le leader de gauche veut trouver "cinq points en trois semaines" afin de se qualifier alors que les états-majors des candidats conviennent que le seuil pour accéder au second tour est historiquement bas, en-dessous des 20% d'intentions de vote.
Arrivé à la tête du cortège parti place de la Bastille, M. Mélenchon a visiblement savouré le plus gros événement de sa campagne, aux cris de "On va gagner" et "Mélenchon président !".
Pour Ouassima Dive, animatrice en puériculture de 44 ans, M. Mélenchon est "le seul salut" dans cette élection. Mais, dit-elle à l'AFP, "le problème, c'est l'abstention" alors que "le programme est fait pour eux, les oubliés, les petites gens".
"Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus", a affirmé le candidat dans son discours. Et de lancer : "la retraite à 65 ans c'est avec Macron, la retraite à 60 ans c'est avec Mélenchon".