CHICAGO: Mercredi, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a publié un rapport détaillant le recours continu de Téhéran au terrorisme. Le groupe, qui rassemble plusieurs mouvements d’opposition, a exhorté le président Joe Biden à ne pas assouplir les sanctions imposées à Téhéran dans le cadre des négociations sur l’accord nucléaire iranien.
Lors d’une conférence à laquelle Arab News a assisté, des responsables du CNRI et des membres de la puissante Commission des Affaires étrangères du Sénat des États-Unis ont déclaré que l’assouplissement des sanctions permettrait à Téhéran de poursuivre sa campagne de violence dans la région.
Le président de la Commission, Bob Menendez, a assuré que les États-Unis ne quitteront pas des yeux l’Iran, qui continue de «financer le terrorisme et la destruction dans tout le Moyen-Orient» et qui est «à court d’excuses pour parvenir à une solution diplomatique» afin de limiter son programme nucléaire.
La présidente élue du CNRI, Mariam Radjavi, a appelé l’Occident à adopter une «politique ferme» et à «ne pas céder à la conciliation» dans ses relations avec l’Iran. «Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire que le Sénat américain prenne la tête d’une initiative audacieuse pour provoquer un changement radical dans la politique iranienne. La reconnaissance de la lutte du peuple iranien pour renverser le régime clérical et le combat de la jeunesse rebelle contre le CGRI (Corps des gardiens de la révolution islamique) et les forces de répression constituent une approche fondée sur des principes», a-t-elle souligné.
«Les violations des droits humains en Iran doivent être portées devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants du régime doivent être traduits en justice pour quatre décennies de crimes contre l’humanité et de génocide, notamment pour le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et le meurtre d’au moins 1500 manifestants lors du soulèvement de novembre 2019», a-t-elle poursuivi.
Mme Radjavi a également appelé à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, au démantèlement des usines d’enrichissement et des sites nucléaires du régime, et à des inspections sans restriction effectuées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Après la conférence, M. Menendez s’est joint au sénateur Jim Risch, membre de la Commission, pour commémorer le onzième anniversaire du soulèvement syrien. «Il y a onze ans, des manifestants des quatre coins de la Syrie sont descendus dans la rue pour réclamer courageusement un changement démocratique», ont-ils indiqué dans un communiqué, rappelant l’implication de l’Iran et du Hezbollah dans la répression des manifestations. «Nous continuerons à dénoncer les tentatives de normalisation des relations diplomatiques ou économiques avec le régime d’Assad.»
D’autres dirigeants américains ont pris la parole lors de la conférence, notamment le sénateur Ted Cruz et les anciens sénateurs Kelly Ayotte et Joe Lieberman. La sénatrice Jeanne Shahin, qui n’a pas pu être présente, a envoyé une lettre de soutien qui a été lue aux participants.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com