Après le retour de deux Irano-Britanniques, la joie de leurs proches au Royaume-Uni

Londres a annoncé leur libération mercredi, tout en indiquant parallèlement avoir soldé avec Téhéran une vieille dette de 394 millions de livres (470 millions d'euros), sans établir de lien entre les deux affaires. (Photo, AFP)
Londres a annoncé leur libération mercredi, tout en indiquant parallèlement avoir soldé avec Téhéran une vieille dette de 394 millions de livres (470 millions d'euros), sans établir de lien entre les deux affaires. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

Après le retour de deux Irano-Britanniques, la joie de leurs proches au Royaume-Uni

  • Gabriella, 7 ans, a retrouvé sa mère Nazanin Zaghari-Ratcliffe qu'elle n'avait pas depuis plus de deux ans
  • «Elle a dormi dans le lit entre eux la nuit dernière», a raconté jeudi sa tante Rebecca Ratcliffe à l'émission Good morning Britain

LONDRES : Les proches de deux Irano-Britanniques condamnés à la prison en Iran pour des accusations qu'ils ont toujours niées ont exprimé leur joie de les retrouver enfin au Royaume-Uni.

"Le bonheur dans une photo", a tweeté Elika Ashoori, publiant une photo de son père Anoosheh Ashoori, 67 ans, et de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 43 ans, souriants et entourés de leurs proches à la base aérienne de la Royal Air Force de Brize Norton, dans le sud-ouest de l'Angleterre, où ces deux Irano-Britanniques sont arrivés aux petites heures du matin jeudi.

Anoosheh Ashoori, un ingénieur à la retraite, avait été arrêté en août 2017 alors qu'il rendait visite à sa mère et avait été condamné à 10 ans de prison pour espionnage en faveur d'Israël. 

Employée de la Fondation Thomson Reuters, bras philanthropique de l'agence de presse éponyme, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée en avril 2016 après avoir rendu visite à sa famille avec sa fille de 22 mois. Accusée de complot pour renverser la République islamique, elle avait été d'abord condamnée à cinq ans de prison. 

Londres a annoncé leur libération mercredi, tout en indiquant parallèlement avoir soldé avec Téhéran une vieille dette de 394 millions de livres (470 millions d'euros), sans établir de lien entre les deux affaires.

Gabriella, 7 ans, a retrouvé sa mère Nazanin Zaghari-Ratcliffe qu'elle n'avait pas depuis plus de deux ans. 

"Elle a dormi dans le lit entre eux la nuit dernière", a raconté jeudi sa tante Rebecca Ratcliffe à l'émission Good morning Britain. "Je pense que c'est un moment vraiment spécial pour eux trois", soulignant que la petite fille n'avait "pas eu d'enfance avec ses deux parents".

Après l'arrestation de sa mère à Téhéran en 2016, Gabriella avait dans un premier temps vécu avec sa famille maternelle en Iran avant de rejoindre son père au Royaume-Uni en octobre 2019.

Rebecca Ratcliffe a comparé leurs retrouvailles au "matin de Noël quand on attend le Père Noël, et que le Père Noël arrive enfin."

"Je crois qu'ils vont être dans une maison ou un logement fourni par le ministère des Affaires étrangères pendant quelques jours. Et puis on espère les voir le week-end", a dit à la BBC le beau-père de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, John Ratcliffe. Il s'est dit "énormément fier" de son fils qui a fait campagne sans relâche pendant six ans, allant jusqu'à la grève de la faim, pour faire libérer son épouse.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères James Cleverly a expliqué sur SkyNews qu'un changement de gouvernement en Iran avait "certainement aidé" à faire progresser des négociations "incroyablement difficiles". 

Il a affirmé que le gouvernement continuerait à oeuvrer pour le départ d'Iran de Morad Tahbaz, un Irano-Américain ayant également la nationalité britannique, condamné à 10 ans de prison pour "conspiration avec l'Amérique" et qui a bénéficié mercredi d'une libération conditionnelle.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.