PARIS: Emmanuel Macron organisera "une grande conférence" sur le système de santé s'il est réélu en avril à la présidence de la République, a indiqué jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Un deuxième quinquennat pour "poursuivre les mouvements engagés et les amplifier". Venu vanter le bilan du président-candidat lors d'un "grand oral santé" organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF), M. Véran a commencé à dévoiler le programme qu'Emmanuel Macron devait présenter dans l'après-midi.
La priorité sera ainsi de "faire reculer les déserts médicaux en nous appuyant sur les coopérations entre professionnels", mais "sans brusquer (ni) rogner sur la sécurité des soins".
"Cela se fera dans le cadre d'une grande conférence des parties prenantes", associant professionnels de santé, collectivités locales et représentants des usagers, où "la question des rémunérations, notamment pour l'exercice libéral" serait mise sur la table, a-t-il ajouté, sans préciser si cela se traduirait par une hausse des tarifs de consultation.
M. Véran a également évoqué "un plan ambitieux autour de la santé de la femme", en particulier sur les sujets de l'infertilité, la ménopause et le post-partum, ainsi que "des bilans de santé complets et gratuits aux âges clés de la vie" pour améliorer la prévention.
De son côté, la candidate socialiste Anne Hidalgo avait mis en avant son objectif de former "15.000 médecins par an" (contre un peu plus de 10.000 aujourd'hui), mais n'était "pas pour une obligation" d'installation dans les déserts médicaux.
L'écologiste Yannick Jadot a au contraire défendu une "obligation d'installation" de trois ans - "dernière année d'étude et deux premières années d'exercice" - pour les jeunes diplômés, "jusqu'à ce qu'on ait assez de médecins".
A droite, Valérie Pécresse a pour sa part proposé d'envoyer "4.000 docteurs juniors" pendant un an dans les déserts médicaux, et défendu une hausse du tarif de la consultation médicale de 25 à 30 euros car "aujourd'hui on ne paie pas le juste prix".