Deux journalistes dont un cameraman de Fox News tués en Ukraine

Cette image non datée, avec la permission de Fox News, montre le caméraman Pierre Zakrzewski posant avec des collègues à l'hôtel Kyiv Intercontinental. (Photo, AFP)
Cette image non datée, avec la permission de Fox News, montre le caméraman Pierre Zakrzewski posant avec des collègues à l'hôtel Kyiv Intercontinental. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 mars 2022

Deux journalistes dont un cameraman de Fox News tués en Ukraine

Cette image non datée, avec la permission de Fox News, montre le caméraman Pierre Zakrzewski posant avec des collègues à l'hôtel Kyiv Intercontinental. (Photo, AFP)
  • Pierre Zakrzewski accompagnait le journaliste Benjamin Hall, blessé lorsque leur véhicule a été la cible de tirs lundi à Horenka, près de Kiev, a indiqué la PDG de Fox News Media
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué mardi un bilan de 97 enfants tués dans un discours devant le parlement canadien

NEW YORK: Deux journalistes, un cameraman irlandais de Fox News et une Ukrainienne qui l'accompagnait, ont été tués lundi près de Kiev dans une attaque qui a également fait un blessé parmi l'équipe de la chaîne de télévision américaine, celle-ci évoquant un « jour déchirant » pour les journalistes couvrant la guerre en Ukraine. 

Pierre Zakrzewski « a été tué à Horenka, près de Kiev », a indiqué mardi dans un communiqué la PDG de Fox News Media, Suzanne Scott, ajoutant qu'il était lundi avec le reporter Benjamin Hall « quand leur véhicule a été la cible de tirs ». 

Selon des médias locaux et des organisations de défense de la presse, la journaliste ukrainienne Oleksandra Kuvshinova, qui les accompagnait, a également été tuée. 

La veille, Fox News avait annoncé que Benjamin Hall, un Britannique qui couvre habituellement le département d'Etat, avait été blessé dans cette attaque et hospitalisé. La chaîne n'avait pas mentionné d'autres victimes. 

Basé à Londres, Pierre Zakrzewski était un habitué des théâtres de guerre - Irak, Afghanistan, Syrie - et se trouvait en Ukraine depuis le mois de février.  

Il avait été récompensé en décembre par Fox News, notamment pour avoir « joué un rôle clé dans l'évacuation de nos pigistes afghans et de leurs familles après le retrait américain » du pays, a souligné Mme Scott. 

Pierre Zakrzewski « risque sa vie dans les zones de conflits pour faire des reportages pour Fox News. Il produit, édite et filme sans repos et sous une pression immense », avait à l'époque expliqué la chaîne, saluant ses « connaissances inestimables » et son « éthique de travail impeccable ». 

L'Unesco condamne le meurtre des deux journalistes

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a condamné mardi « le meurtre » en Ukraine des deux journalistes, en soulignant que les médias « ne devraient jamais être pris pour cible ». 

« Guerre immorale »  

Le Premier ministre irlandais Micheal Martin s'est dit « profondément choqué et triste par la mort du citoyen et journaliste irlandais Pierre Zakrzewski », dans un message sur Twitter. 

Il a également condamné « cette guerre aveugle et immorale de la Russie contre l'Ukraine ». 

Sur Twitter, Reporters Sans Frontières a appelé les belligérants à « ne pas faire des journalistes des cibles de guerre ». 

L'International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a demandé aux « forces militaires de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité des journalistes ». 

Ceux-ci sont « considérés comme des civils au regard des lois humanitaires internationales », a souligné l'IPI dans un communiqué. 

« C'est un jour déchirant pour Fox News Media et pour tous les journalistes risquant leur vie pour informer », a regretté mardi Suzanne Scott, précisant que Benjamin Hall restait hospitalisé en Ukraine. 

Il a été blessé aux jambes par des éclats d'obus et placé en soins intensifs, selon la procureure générale ukrainienne, Irina Venediktova. 

Pierre Zakrzewski est le cinquième journaliste, et le deuxième étranger, tué depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février. 

L'Américain Brent Renaud a été tué par balle dimanche dans la banlieue nord-ouest de Kiev. Avant Oleksandra Kuvshinova, le journaliste ukrainien Evgueni Sakoun a été tué dans le bombardement de la tour de télévision à Kiev et son confrère Viktor Doudar a péri pendant des combats près de Mykolaïv (sud), selon les autorités ukrainiennes qui ont aussi dénombré plus de 30 blessés parmi les membres de la presse couvrant le conflit. 

Au moins 636 civils ont été tués en Ukraine, d'après le dernier décompte de l'ONU, qui souligne que ses bilans sont probablement très inférieurs à la réalité. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué mardi un bilan de 97 enfants tués dans un discours devant le parlement canadien. 

Au moins 3 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion, a par ailleurs indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.