Ukraine: un journaliste américain tué et un autre blessé près de Kiev

Un membre des forces ukrainiennes prend position, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine, à Irpin, en Ukraine, le 12 mars 2022. (Reuters)
Un membre des forces ukrainiennes prend position, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine, à Irpin, en Ukraine, le 12 mars 2022. (Reuters)
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

Ukraine: un journaliste américain tué et un autre blessé près de Kiev

Un membre des forces ukrainiennes prend position, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine, à Irpin, en Ukraine, le 12 mars 2022. (Reuters)
  • Les deux hommes ont été touchés à la mi-journée alors qu'ils circulaient en voiture avec un civil ukrainien
  • Un journaliste a vu le corps du journaliste tué, qui avait ses papiers d'identité sur lui, y compris une carte d'accréditation du New York Times

IRPIN: Un journaliste américain a été tué et un autre blessé par balles dimanche à Irpin (Ukraine), dans la banlieue nord-ouest de Kiev, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours, a-t-on appris de sources concordantes. 

Brent Renaud, un photographe et réalisateur indépendant de 50 ans, est le premier journaliste étranger à être tué depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février. Un journaliste de la télévision publique ukrainienne avait été tué le 1er mars dans le bombardement russe de la tour de télévision de Kiev. 

Les deux journalistes américains ont été touchés à la mi-journée alors qu'ils circulaient en voiture avec un civil ukrainien, également blessé, a précisé Danylo Shapovalov, un médecin engagé auprès des forces ukrainiennes qui a pris en charge les victimes.  

Brent Renaud « a reçu une balle dans la nuque et a été tué sur le coup », a-t-il précisé. 

Un journaliste a vu le corps du journaliste tué, qui avait ses papiers d'identité sur lui, y compris une ancienne carte d'accréditation du New York Times.   

Le quotidien américain a précisé dans un communiqué que ce journaliste « talentueux » avait travaillé pour lui dans le passé, dernièrement en 2015, mais que ce n'était pas le cas en Ukraine.  

« Ils ont continué à tirer »  

Blessé, l'autre journaliste américain, Juan Arredondo, a de son côté raconté ce qui leur était arrivé dans une vidéo filmée depuis l'hôpital où il a été transporté, publiée sur les réseaux sociaux. 

« Nous étions partis filmer des réfugiés en train de quitter la zone. On est montés dans une voiture, quelqu'un a proposé de nous emmener de l'autre côté du pont », a-t-il déclaré.  

« On a passé un checkpoint et ils se sont mis à nous tirer dessus. Le conducteur a fait demi-tour et ils ont continué à tirer », a-t-il ajouté, sans préciser de quel camp pouvaient venir les tirs. 

Les autorités ukrainiennes ont rapidement accusé leurs ennemis russes d'avoir tiré sur les journalistes américains, mais l'origine des tirs était difficile à établir dans l'immédiat. Les combats sont intenses dans la région d'Irpin, et des journalistes y ont entendu dimanche des tirs d'artillerie et d'armes plus légères. 

« Nous consultons les Ukrainiens pour déterminer comment cela est arrivé », a déclaré sur la chaîne américaine CBS Jake Sullivan, conseiller national à la sécurité du président américain Joe Biden, en dénonçant un meurtre »choquant et horrifiant ».  

« Les forces russes en Ukraine doivent cesser immédiatement toutes les violences contre les journalistes et les civils, et celui qui a tué Renaud, quel qu'il soit, devra rendre des comptes », a réagi dans un tweet le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York.   

Brent Renaud, également écrivain, était originaire de Little Rock, dans l'Etat de l'Arkansas, selon le site internet de la Fondation Nieman pour le journalisme, liée notamment à l'université de Harvard, qui lui avait accordé une bourse en 2019. 

Il avait travaillé sur de nombreux projets de films documentaires avec son frère Craig, et couvert des sujets aussi divers que la crise des réfugiés en Amérique centrale, les soubresauts politiques en Egypte et la lutte contre l'extrémisme en Afrique et au Moyen-Orient.  

Ensemble, ils avaient notamment remporté en 2015 le prix Peabody pour une série documentaire sur une école pour enfants en difficulté à Chicago.   

Plus récemment, Brent Renaud avait travaillé sur une manifestation du mouvement Black Lives Matter à Harrison, dans l'Arkansas, connue comme un sanctuaire pour suprémacistes blancs. Ses travaux avaient été publiés par le Boston Globe. 

  


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.