PARIS: Marine Le Pen a dénoncé dimanche la « déloyauté » d'Emmanuel Macron qui utilise « sa casquette de président de la République pour avantager le candidat » à la présidentielle et son « mépris à l'égard des Français et du processus démocratique ».
La candidate du Rassemblement national (RN) a critiqué sur BFMTV « son refus en réalité de participer au moindre exercice démocratique », estimant qu'il « peut très bien être président et participer à un certain nombre de débats sur des plateaux » mais qu'il « ne souhaite pas le faire ».
Le président candidat Emmanuel Macron a confirmé lundi à Poissy (Yvelines) qu'il « ne ferait pas de débat avec les autres candidats avant le premier tour ». « Aucun président en fonction qui se représentait ne l'a fait », a-t-il souligné.
« Ce qui est beaucoup plus gênant et beaucoup plus condamnable, c'est l'utilisation en réalité de sa casquette de président de la République pour avantager le candidat Macron », a-t-elle ajouté, rappelant qu'il « vient de se faire sévèrement tancer par la Commission nationale des comptes de campagne ».
Emmanuel Macron a été contraint vendredi de supprimer des messages relatifs à sa campagne présidentielle diffusés sur ses comptes officiels de chef de l'Etat sur les réseaux sociaux, après des « observations » en ce sens de la Commission de contrôle de la campagne.
« Il utilise son compte de président de la République pour avantager le candidat Emmanuel Macron, il utilise les locaux de l'Élysée pour faire des vidéos, il pourrait faire aussi ses vidéos dans son local de campagne, comme tout le monde », a regretté Mme Le Pen.
« Je trouve que c'est malhonnête, que c'est déloyal de sa part et que c'est assez révélateur d'une forme, mais on le sait depuis cinq ans, de mépris à l'égard non seulement des Français, mais à l'égard du processus démocratique en lui-même », a-t-elle jugé.
D'autres candidats, par exemple Yannick Jadot, par l’intermédiaire de sa cheffe des porte-parole Delphine Batho, ont dénoncé « l’usage par Emmanuel Macron des moyens de l’Etat au profit de sa campagne ». En pointant l'épisode de la vidéo mais aussi le rôle du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui a annoncé dans le cadre de ses fonctions jeudi des mesures du programme électoral du candidat Emmanuel Macron dans le domaine des retraites.