La fermeture des écoles suite au coronavirus révolutionne le e-learning au Moyen-Orient

Cette photo prise le 23 mars 2020 montre l’enseignante palestinienne Jihad Abou Sharar donnant un cours en ligne depuis son domicile dans le village de Dura près de Hébron en Cisjordanie occupée, après la fermeture des écoles à titre préventif contre la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). (AFP/Photo d'archives)
Cette photo prise le 23 mars 2020 montre l’enseignante palestinienne Jihad Abou Sharar donnant un cours en ligne depuis son domicile dans le village de Dura près de Hébron en Cisjordanie occupée, après la fermeture des écoles à titre préventif contre la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). (AFP/Photo d'archives)
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Publié le Lundi 12 octobre 2020

La fermeture des écoles suite au coronavirus révolutionne le e-learning au Moyen-Orient

  • La Covid-19 a causé la plus grande perturbation au système éducatif dans l’histoire, obligeant les gouvernements à être créatifs
  • Avec le début de la nouvelle année scolaire, certains pays de la région MENA ont l'intention de continuer avec l'e-learning comme outil principal

KOWEÏT : La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) s’est vue s’adopter et à s’adapter à un modèle d’apprentissage en ligne —même lorsque la pandémie battait son plein. Maintenant, avec la réouverture des économies, la région a un point de vue ouvert sur la fermeture des écoles.

D’après une note d’orientation publiée par l’ONU en août 2020, la pandémie de coronavirus a causé une perturbation sans précédent aux systèmes éducatifs à travers le monde, touchant environ 1,6 milliards d’élèves dans plus de 190 pays. Dans la région MENA uniquement, la pandémie était responsable de la fermeture d’établissements éducatifs pour près de 100 millions d’élèves âgés de 5 à 17 ans.

Les gouvernements des pays les plus riches de la région ont rapidement opté pour plusieurs approches, principalement en ligne, pour compenser le temps perdu en classe. De nombreux pays comme les Émirats arabes unis, le Koweït et l'Arabie saoudite ont encouragé l'utilisation de plateformes d'apprentissage en ligne, le Royaume ouvrant son portail national d'éducation Ain à plus de 6 millions d'utilisateurs et fournissant 30 000 appareils aux étudiants dans le besoin.

En Égypte et en Palestine, les gouvernements ont fourni des cartes SIM gratuites aux élèves et aux enseignants afin d’accéder aux plates-formes d’apprentissage, alors que les opérateurs télécom en Tunisie et au Maroc offert un accès gratuit aux portails éducatifs en ligne.

Malgré la réouverture des écoles à travers le monde, la majorité des pays de la région MENA a opté pour une approche plus prudente. (AFP/Photo d'archives)

La Jordanie, l’un des premiers pays de la région à avoir répondu à la crise en fermant tous les établissements éducatifs, a mis en place une plate-forme d’apprentissage appelée Darsa et a consacré deux chaînes de télévision pour faciliter les cours et les leçons aux élèves n'ayant pas accès aux installations en ligne.

Pour l’instant, ces efforts sont impressionnants puisqu'ils facilitent un environnement d'apprentissage temporaire pour des millions d'élèves qui, autrement, auraient manqué l’école.

Malgré la réouverture des écoles à travers le monde, la majorité des pays de la région MENA a opté pour une approche plus prudente — continuer à suivre un modèle exclusivement en ligne ou adopter une approche hybride avec un nombre réduit d’élèves dans chaque classe afin de réduire leur présence physique autant que possible.

Parallèlement au modèle en ligne se trouve l'ombre de la cybercriminalité, car les étudiants et les enseignants rejoignent les sessions Zoom ou Microsoft Teams et échangent des détails et des informations personnelles. Alors que les adultes sont conscients des risques associés aux engagements en ligne, les élèves ont besoin de conseils et de suivi, même s'ils s'adaptent à ce type de modèle d'apprentissage.

D’après une note d’orientation publiée par l’ONU en août 2020, la pandémie de coronavirus a causé une perturbation sans précédent aux systèmes éducatifs à travers le monde, touchant environ 1,6 billion d’élèves dans plus de 190 pays. (AFP/Photo d'archives)

Des pays tels que les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont des lois sur la sécurité et la confidentialité, avec un accent particulier sur les réseaux sociaux et les comportements diffamatoires en ligne.

Les Émirats ont lancé un manuel officiel intitulé « Gestion du comportement des élèves » qui énumère ce qui peut être considéré comme délits en ligne et précisant les responsabilités de toutes les parties.

Avec le début de la nouvelle année scolaire dans la région, certains pays ont décidé de rouvrir leurs portes en mettant en place toutes les mesures sanitaires, tandis que d’autres, tels que le Koweït et l’Arabie saoudite, ont l'intention de continuer avec l'e-learning comme outil principal.

Vu que le modèle en ligne est là pour rester, certains pays ont également introduit des applications supplémentaires, comme Rawy Kids (Égypte) ou Kitabi Book Reader (Liban), afin de diversifier les outils d'apprentissage à distance. Des partenariats tels que l'accord entre l'UNESCO Beyrouth et le fonds Education Cannot Wait permettront d'assurer une continuité à distance.

L'Autorité du savoir et du développement humain des Émirats a lancé « In This Together Dubai », une collaboration entre le gouvernement, des organisations privées et des institutions du monde entier qui offrira un accès gratuit à des sites Web, des applications et d'autres ressources éducatives.

Le ministère bahreïni de l’Éducation a mis en place une plate-forme dédiée en collaboration avec la plate-forme internationale de cloud computing Amazon Web Services qui desservira environ 146 000 élèves et plus de 18 000 enseignants, selon les estimations de l’Oxford Business Group.

Éventuellement, toutes les écoles devraient rouvrir. Pour l'instant, alors que la région se prépare aux conséquences de la baisse des prix du pétrole, aux implications d'une économie post-pandémique et à l'approche de la saison grippale, les pays ont opté pour un mode d'enseignement plus conservateur au lieu de prendre des risques.

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Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales de Mohammed ben Rashid Al Maktoum pour refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï afin d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com