ATHENES: Alors que l'étau se resserre autour de Kiev et que Marioupol croule sous les bombes russes, l'exode des civils ukrainiens se poursuit dans le chaos et le désespoir.
Sur le terrain, l'armée russe tente d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de Kiev pour "bloquer" la capitale, a indiqué l'état-major ukrainien dans la nuit de jeudi à vendredi .
Pendant ce temps, dans le sud-est du pays, les troupes de Moscou concentrent leurs efforts sur la ville portuaire assiégée depuis dix jours de Marioupol et sur Severodonetsk.
L'aviation russe y a visé jeudi "toutes les 30 minutes" des zones résidentielles, "tuant des civils, des personnes âgées, des femmes et des enfants", a détaillé le maire, Vadim Boïtchenko, dans une vidéo.
La fuite des civils continue donc, inexorable, mais nombreux sont ceux qui n'ont nulle part où aller.
Le rythme d'arrivée des réfugiés qui fuient les combats en Ukraine s'est légèrement accéléré ces dernières 24 heures, plus de 160.000 personnes ayant franchi la frontière, portant leur total à plus de 2,3 millions, selon le dernier décompte de l'ONU publié jeudi.
La barre des deux millions a été franchie mardi, seulement 12 jours après le début du conflit, faisant dire à Filippo Grandi, le Haut-commissaire aux réfugiés, que c'est le flux le plus rapide sur le continent européen depuis la Deuxième guerre mondiale.
Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie encore, avec les évacuations de certains centres urbains.