Les Européens sont terrifiés à l'idée que la crise ukrainienne déborde de son lit. Ils craignent pour la sécurité de leur pays, pour la santé de leur économie et pour leur liberté après les incursions de la Russie au delà de son territoire. Le spectre de la perte de leur rang est aujourd'hui un motif majeur qui explique leur soutien prudent et confus à l'Ukraine. Les souvenirs de l'accord de Munich de 1938 avec Hitler et de la conférence de Yalta de 1945 avec Staline font écho à la crainte, pour ces puissances occidentales, de réitérer les erreurs du pacifisme d'entre deux guerre et d'accepter de partager des sphères d'influence avec des dirigeants autoritaires de l'époque.
Et les Européens n'ont pas à chercher loin dans les livres d'histoire. L'avenir proche qu'ils craignent est aujourd'hui le présent vécu par les peuples de la Syrie, du Liban, de l'Irak et d'autres pays qui sont tombés entre les mains de régimes despotiques et autoritaires.
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