Présidentielle: duel tendu Pécresse entre Zemmour

Valérie Pécresse (gauche), présidente de la région Ile-de-France et candidate du parti de droite "Les Républicains" (LR) à l'élection présidentielle de 2022, et Eric Zemmour (droite), leader du parti d'extrême droite Reconquête! (AFP)
Valérie Pécresse (gauche), présidente de la région Ile-de-France et candidate du parti de droite "Les Républicains" (LR) à l'élection présidentielle de 2022, et Eric Zemmour (droite), leader du parti d'extrême droite Reconquête! (AFP)
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Publié le Vendredi 11 mars 2022

Présidentielle: duel tendu Pécresse entre Zemmour

  • Ce débat était très attendu pour les deux prétendants à l'Elysée qui cherchent à relancer leur campagne, paralysée par la guerre en Ukraine
  • A droite, Valérie Pécresse plaide elle aussi pour repousser la retraite à 65 ans, et Eric Zemmour veut la porter à 64 ans

PARIS: La question sensible des retraites a fait irruption jeudi dans la campagne présidentielle avec la proposition du candidat Emmanuel Macron de repousser l'âge de départ à 65 ans, dénoncée comme "injuste" par ses adversaires, notamment de gauche.

Et en soirée, la candidate de droite Valérie Pécresse et l'ancien polémiste d'extrême droite Eric Zemmour, au coude-à-coude dans les sondages, se sont affrontés lors d'un débat sur TF1 et LCI particulièrement vif et haché.

A un mois du premier tour, le président-candidat Emmanuel Macron distille au compte-gouttes des éléments de son programme qu'il pourrait dévoiler en fin de semaine prochaine. S'il est réélu en avril, le chef de l'Etat ambitionne de relancer cette vaste réforme des retraites qu'il avait dû suspendre puis annuler en pleine crise du Covid.

Il propose un allongement progressif d'ici "2032" de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, "un minimum de retraite à 1.100 euros" pour les carrières complètes, et la "suppression des principaux régimes spéciaux".

Le patron de la CFDT, premier syndicat français, Laurent Berger, a dénoncé une mesure "injuste" et "brutale" que la confédération entend "combattre".

A droite, Valérie Pécresse plaide elle aussi pour repousser la retraite à 65 ans, et Eric Zemmour veut la porter à 64 ans. Marine Le Pen parle elle d'une retraite à 60 ans mais qu'elle réserve à ceux entrés très jeunes dans la vie active. 

Même opposition à gauche, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon affichant son "désaccord absolu" en rappelant qu'il était pour la retraite à 60 ans.

L'écologiste Yannick Jadot a parlé d'une mesure "extrêmement injuste" souhaitant au contraire remettre la pénibilité au cœur du régime des retraites. Pour Ian Brossat, porte-parole du candidat communiste Fabien Roussel, c'est "une proposition antisociale et cruelle pour les gens qui exercent des métiers pénibles".

«Pas une cour de récréation»

En soirée, les échanges entre Valérie Pécresse et Eric Zemmour ont été particulièrement animés. "Quand on est sous influence de (Vladimir) Poutine (le président russe), on ne peut pas se dire patriote. Et c'est pour cela que vous êtes décrédibilisé pour présider la France", a lancé à l'entame de ce débat musclé la prétendante LR à l'Elysée. 

Elle a accusé son rival d'être porté par l'"esprit munichois", en étant "fasciné par la force d'Hitler, la force de Poutine", en affirmant qu'"il faut un Poutine français". 

Son rival lui a répondu en la qualifiant de "technocrate" et de "gestionnaire". "En vérité, vous êtes profondément une centriste et vous trahirez les électeurs de droite". Au soir du premier tour, le 10 avril, "à 20h02, vous appellerez à voter pour Emmanuel Macron", a-t-il affirmé. "C'est un clone d'Emmanuel Macron, une progressiste de droite", a-t-il martelé.

Concernant "l'immigration zéro" promise par Eric Zemmour, "personne ne la fait, donc vous serez un président impuissant", a assuré Mme Pécresse en défendant son projet de quotas et de fin du regroupement familial automatique. Eric Zemmour en retour lui a reproché "une fausse politique de fermeté en matière d'immigration". "Tout est bidon chez vous", a-t-il lancé.

Les deux candidats se sont accusés mutuellement de tous les maux, traités de tous les noms, s'interrompant continuellement, ignorant les journalistes qui tentaient de les calmer: "On n'est pas dans une cour de récréation". 

«Drapeau européen»

Pour eux, le débat était décisif pour se relancer car ils glissent depuis plusieurs jours dans les intentions de vote. Valérie Pécresse est donnée entre 11 et 13%, Eric Zemmour entre 11% et 14%, soit bien derrière Marine Le Pen (17-18%) et très loin derrière Emmanuel Macron (environ 30%).

Les raisons de leur décrochage dans les sondages sont différentes: ébranlée par un mauvais démarrage au Zénith le 13 février, Valérie Pécresse a passé beaucoup de temps à faire la synthèse des différentes sensibilités de son propre camp et peine à créer une dynamique face au président-candidat.

L'ancien polémiste est lui pénalisé pour ses propos jugés prorusses ou ses positions sur les réfugiés ukrainiens qui ont suscité des critiques jusque dans son équipe -- il a depuis nuancé ce dernier point.

Mais les rivaux de droite et de l'extrême se sont retrouvés pour critiquer de nouveau le déploiement jeudi du drapeau européen sous l'Arc de Triomphe à l'occasion du sommet de Versailles, après la polémique provoquée par son installation le 31 décembre pour célébrer la présidence française du Conseil de l'UE.

Pour la candidate RN, Emmanuel Macron veut "remplacer la souveraineté nationale par la souveraineté européenne". "Emmanuel Macron aime humilier la Nation française. La preuve: il récidive", a renchéri Eric Zemmour.

Plus modéré mais également critique, Valérie Pécresse a affirmé qu'en tant que "patriote et européenne", elle aurait "préféré que le drapeau français et européen s’embrassent sous l'Arc de triomphe, ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy".


La rédaction de France Inter critique la «convocation inacceptable» de Guillaume Meurice

L'auteur, animateur de radio, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo, AFP)
L'auteur, animateur de radio, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo, AFP)
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  • "Nous demandons le maintien à l'antenne de Guillaume Meurice, sans délai", ont déclaré dans un communiqué les sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de France Inter
  • Jeudi, le chroniqueur de l'émission "Le grand dimanche soir", présentée par Charline Vanhoenacker, a été suspendu, quatre jours après avoir réitéré à l'antenne ses propos polémiques tenus fin octobre sur le Premier ministre israélien

PARIS: La rédaction de France Inter a dénoncé vendredi la "convocation inacceptable" de Guillaume Meurice en vue d'un éventuel licenciement, y voyant un "signe très inquiétant pour la liberté d'expression", au lendemain de la suspension de l'humoriste par Radio France.

"Nous demandons le maintien à l'antenne de Guillaume Meurice, sans délai", ont déclaré dans un communiqué les sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de France Inter.

Jeudi, le chroniqueur de l'émission "Le grand dimanche soir", présentée par Charline Vanhoenacker, a été suspendu, quatre jours après avoir réitéré à l'antenne ses propos polémiques tenus fin octobre sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Il y a des choses qu'on peut dire. Par exemple, si je dis: +Netanyahu est une sorte de nazi mais sans prépuce+, c'est bon. Le procureur, il a dit: +C'est bon+", a lancé l'humoriste dimanche, en référence au récent classement sans suite d'une plainte à son encontre l'accusant d'antisémitisme pour des propos similaires.

Convoqué à un entretien dont la date reste inconnue, il risque une "éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la rupture anticipée de (son) contrat à durée déterminée pour faute grave", rappellent les SDJ et SDPI de France Inter, qui "voient dans cette décision un signe très inquiétant pour la liberté d'expression, valeur que défend Radio France".

"Cette convocation inacceptable semble être le symptôme d'un virage éditorial plus large", déplorent-elles.

Elles affirment ainsi avoir appris que le programme "La terre au carrée" allait s'arrêter "pour laisser place à une émission de sciences et d'écologie +plus narrative+ toujours présentée par Mathieu Vidard mais sans Camille Crosnier" et évoquent une "coupe drastique" du budget du "Grand dimanche soir".

Interrogée par l'AFP sur ces éléments, France Inter a expliqué qu'"en accord avec Mathieu Vidard, il y aura une évolution éditoriale de son émission à la rentrée mais elle gardera ses fondamentaux, l'environnement et la science".

Camille Crosnier, elle, restera aux manettes des "P'tits bateaux", désormais diffusée sept jours sur sept, et elle est "en discussions sur d'autres projets" au sein de la grille.

Quant au "Grand dimanche soir", France Inter "souhaite que l'émission continue l'an prochain mais il faut la faire évoluer d'un point de vue éditorial pour qu'elle rentre dans nos frais, en gardant toute l'équipe et en restant en public", a expliqué la radio.

"Aujourd'hui, des séquences coûtent extrêmement cher à produire. Un travail est en cours avec la productrice, Charline Vanhoenacker, pour trouver la meilleure formule", a-t-on appris de même source.

 

 


Victimes de cyberattaques attribuées à la Chine, des parlementaires français s'inquiètent

Un homme lit un journal chinois dont la première page couvre la rencontre du président chinois Xi Jinping avec le président français Emmanuel Macron dans une vitrine publique dans un parc de Pékin le 7 avril 2023. (Photo, AFP)
Un homme lit un journal chinois dont la première page couvre la rencontre du président chinois Xi Jinping avec le président français Emmanuel Macron dans une vitrine publique dans un parc de Pékin le 7 avril 2023. (Photo, AFP)
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  • A quelques jours de la venue en France du président chinois Xi Jinping, "nous sommes confrontés à une ingérence étrangère d'envergure manifeste de la part de la Chine", s'inquiète le sénateur centriste Olivier Cadic
  • Lui et six autres parlementaires français affirment avoir fait l'objet, en janvier 2021, d'emails toxiques envoyés par un groupe de hackeurs baptisé APT31

PARIS: Ciblés par une campagne mondiale de cyberespionnage menée par un groupe de hackers aux liens présumés avec l'Etat chinois, plusieurs parlementaires français ont tiré ces derniers jours la sonnette d'alarme devant la "légèreté" de la réponse des autorités face à cet "acte de guerre".

A quelques jours de la venue en France du président chinois Xi Jinping, "nous sommes confrontés à une ingérence étrangère d'envergure manifeste de la part de la Chine", s'inquiète le sénateur centriste Olivier Cadic.

Lui et six autres parlementaires français affirment avoir fait l'objet, en janvier 2021, d'emails toxiques envoyés par un groupe de hackeurs baptisé APT31, que plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, considèrent lié au gouvernement chinois.

Le point commun de ces élus ? Tous sont membres de l'alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), une instance crée en 2020 pour agir de manière coordonnée sur différents sujets relatifs à la Chine (Covid, répression des Ouïghours, manifestations à Hong Kong...).

Pour la plupart, ces députés et sénateurs français n'ont pourtant découvert l'existence de cette attaque qu'à la fin du mois de mars 2024, lorsque le ministère de la justice américain a publié un acte d'accusation inculpant sept Chinois pour une "prolifique opération de piratage informatique à l'échelle mondiale". Seraient concernés, notamment, plusieurs centaines de comptes liés à l'IPAC, attaqués en janvier 2021.

Pixels malveillants

Lorsqu'il apprend la nouvelle, l'ex-sénateur André Gattolin, qui coprésidait la branche française de l'IPAC jusqu'en septembre 2023, fait le lien tout de suite: à l'automne 2021, les services informatiques du Sénat avaient trouvé dans son ordinateur professionnel des virus de type "cheval de Troie", à la suite d'une alerte de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).

"A l'époque, je rédigeais un rapport très sensible sur les ingérences étatiques dans les universités et la recherche. Déjà, je m'étais demandé si la Chine pouvait être derrière tout ça", affirme l'ancien élu à l'AFP.

En fouillant ses emails, André Gattolin retrouve la "source corrosive": un mail du 6 janvier 2021 lui proposant de soutenir une soi-disant journaliste indépendante chinoise enquêtant sur la pandémie de Covid à Wuhan.

"Je me rends compte que ce mail avait été ouvert", raconte-t-il. "J'appelle l'Anssi, j'ai du mal à me faire entendre. Même son de cloche auprès des services de renseignement intérieur français (DGSI). Je dépose plainte le 4 avril et nous prenons contact à l'IPAC avec le FBI, qui nous assure avoir prévenu les services français dès 2022. Mais personne ne nous a rien dit", ajoute l'ancien sénateur, agacé.

Alertée par son collègue, la députée du parti présidentiel Renaissance Anne Genetet fait la même manipulation sur sa boîte mail et retrouve aussi un courrier suspect du 21 janvier 2021. "Malencontreusement, je l'ouvre. Une image s'affiche immédiatement, je comprends tout de suite qu'un virus malveillant se trouve dans les pixels", raconte la députée, qui porte plainte immédiatement et dont l'ordinateur est sous scellés depuis.

Interrogé par l'AFP, le parquet s'est refusé à tout commentaire sur ce dossier.

" Dysfonctionnements" 

"S'il y avait aussi peu de parlementaires concernés, je serais rassuré", glisse un haut-responsable français familier des questions de défense. Ce dernier note que l'Anssi protège les services informatiques des deux chambres, ce qui permet de "voir passer pas mal de choses". "Mais il est important que toutes les personnalités importantes se disent qu'elles peuvent être interceptées", insiste cette source.

Les mêmes courriers ont été remarqués par des parlementaires du monde entier, en Belgique, au Canada, en Allemagne ou encore au Danemark.

"Il y a au minimum beaucoup de légèreté et de dysfonctionnements. Je m'inquiète de voir cette puissance chinoise qui agit et un silence total en face. Autant faire entrer tout de suite des espions chinois dans les bureaux", reprend André Gattolin.

Interpellé mardi au Sénat, le gouvernement français s'en est tenu à une réponse convenue: "Le mode opératoire d'APT31 fait l'objet d'un suivi particulier", "y compris judiciaire", a assuré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, et "le gouvernement n'exclut pas d'attribuer publiquement ces cyberattaques" à l'avenir.

Peu rassurant pour les parlementaires concernés. "C'est une attaque ouverte, officielle, et les autorités le savent", regrette Olivier Cadic. "Ce qu'on nous fait, c'est un acte de guerre".

 


Mort de Nahel: une reconstitution aura lieu dimanche

La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes. (AFP).
La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes. (AFP).
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  • Le policier mis en examen pour homicide volontaire et ses collègues présents, des témoins... "Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime
  • La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes

NANTERRE: Près d'un an après la mort de Nahel, tué par un tir de policier à Nanterre le 27 juin 2023, la justice réunit dimanche les principaux protagonistes du dossier pour une reconstitution des faits, a appris l'AFP de sources concordantes.

Le policier mis en examen pour homicide volontaire et ses collègues présents, des témoins... "Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime, c'est un moment fort", souligne Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel.

La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes.

A travers la France, les incendies de bâtiments publics et d'infrastructures ou les pillages de magasins ont causé des dégâts représentant un milliard d'euros, selon le Sénat.

A Nanterre, non loin du rond-point où Nahel a été tué et où aura lieu la reconstitution, certains bâtiments en portent encore les traces.

L'enquête sur la mort de Nahel, devenue un symbole du débat sur les violences policières, doit notamment établir si l'usage de l'arme à feu était légitime.

Une première version policière, selon laquelle l'adolescent aurait foncé sur le motard, a rapidement été infirmée par la vidéo des faits, diffusée sur les réseaux sociaux.

Policier libéré

Pendant cinq mois, le policier auteur du tir, Florian M., âgé de 38 ans au moment des faits, avait été placé en détention provisoire.

Mais en novembre, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire après plusieurs demandes de son conseil.

Les juges qui ont décidé de sa remise en liberté avaient reconnu qu'il existait encore "des divergences entre les différentes versions données", mais que "le risque de concertation" apparaissait désormais, "dans cette configuration, moins prégnant" et "ne saurait justifier la poursuite de la détention provisoire à ce titre".

"L'information judiciaire a progressé", les parties civiles et les deux policiers ayant été auditionnés, ont indiqué les magistrats.

Ils soulignent également que "si le trouble à l'ordre public demeure", "il est moindre qu'à la date du placement en détention provisoire".

Après la libération de Florian M., Mounia, la mère de Nahel qui l'élevait seule, avait appelé à un rassemblement auquel quelques centaines de personnes s'étaient rendues dans le calme.

"Un policier tue un enfant, arabe ou noir, devient millionnaire et sort de prison, retrouve sa famille tranquillement pour les fêtes", avait-elle déploré dans une vidéo, en référence à la cagnotte qui a récolté plus de 1,6 million d'euros en soutien à la famille du policier.

"Elle est très stressée, ça ravive de mauvais souvenirs", estime Me Boudi, son conseil.

L'avocat de Florian M. n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.