Après Kiev, Andrei et Valérie retrouvent l'école à Nice, sur la riviera française

2 enfants ukrainiens ont trouvé une place à l'Ecole Ronchèse de Nice qui compte des classes avec des sections apprentissage du Russe. (Photo, AFP)
2 enfants ukrainiens ont trouvé une place à l'Ecole Ronchèse de Nice qui compte des classes avec des sections apprentissage du Russe. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 mars 2022

Après Kiev, Andrei et Valérie retrouvent l'école à Nice, sur la riviera française

2 enfants ukrainiens ont trouvé une place à l'Ecole Ronchèse de Nice qui compte des classes avec des sections apprentissage du Russe. (Photo, AFP)
  • Les deux enfants sont désormais à l'école Ronchèse, en plein centre ville, qui compte 427 élèves de maternelle et de primaire
  • «Beaucoup d'enfants meurent en Ukraine», soupire, en anglais, la mère d'Andrei, frêle jeune femme de 35 ans arrivée il y a dix jours à Nice

NICE: « Je n'ai plus peur » : Andrei, blondinet ukrainien de 7 ans qui a fui Kiev, entame sa deuxième journée dans une école de Nice, sur la riviera française. 

Sa voisine de classe, qui traduit les rares mots qu'il lui chuchote à l'oreille, s'appelle Dina. Elle est russe, originaire de Tchétchénie. 

Quelques instants plus tôt, dans le brouhaha du matin, était entrée Valérie, 4 ans, accompagnée de sa maman Olga et de sa « babouchka » (grand-mère, ndlr) Tanya. Arrivée à Nice il y a trois jours seulement, elle aussi de Kiev, la petite fille aux joues potelées passe sa première journée à l'école maternelle. Elle se met vite à jouer avec des figurines. 

Les deux enfants sont désormais à l'école Ronchèse, en plein centre ville, qui compte 427 élèves de maternelle et de primaire. 

Fermement attaché à la main de sa mère, se prénommant Olga elle aussi, Andrei est arrivé avec un sac plastique, pour ses quelques affaires d'écolier. Mais il pourra bientôt l'oublier. « Des parents viennent de nous apporter un cartable pour lui », se réjouit la directrice, Marie Grimaldi. 

« Beaucoup d'enfants meurent en Ukraine », soupire, en anglais, la mère d'Andrei, frêle jeune femme de 35 ans arrivée il y a dix jours à Nice, où sa soeur vit depuis quelques années. Elle a laissé derrière elle son mari, qui l'a rassurée au téléphone, lui promettant qu'il était « en sécurité ». Assistante marketing à Kiev jusqu'au déclenchement de la guerre, elle assure que son fils a « accepté gentiment d'aller dans sa nouvelle école ». 

« On a pas mal d'enfants qui parlent russe, Andrei et Valérie vont pouvoir se faire comprendre », explique l'institutrice Christel Ricci. De fait, l'école publique Ronchèse possède le label d'école internationale russe et une centaine d'enfants suivent entre 2 et 5 heures de cours par semaine dans la langue de Pouchkine.  

Nice et ses alentours ont été le siège d'une implantation russophone à partir du XIXe siècle, notamment, à l'époque, d'aristocrates. Le patrimoine architectural de la ville en témoigne, de la cathédrale orthodoxe russe, aux anciens palais - dont un qui accueillait la famille impériale. 

« Un loup derrière l'arbre »  

« Silence - Be quiet - Tichina » : dans les couloirs, les indications sont en trois langues, français, anglais et russe.  

Si l'on attend des quelques petits Russes déjà scolarisés ici qu'ils aident leurs nouveaux camarades ukrainiens à communiquer, l'apprentissage restera compliqué. « Andrei ne connaît que l'alphabet cyrillique », relève ainsi Alice Viale, son institutrice. 

Ce qui n'empêche pas le petit garçon de déchiffrer attentivement sur le cahier de sa voisine le texte que dicte lentement la maîtresse : « Il y a un loup derrière l'arbre ». 

Arrivé mardi, Andrei a « débuté par un cours de russe, et nous l'avons assis à côté de Dina, qui est tchétchène », explique encore Mme Viale. 

« Je lui parle en russe et il comprend bien », assure Dina qui lui demande, pour nous, comment il se sent : « Il dit: ‘Je n'ai plus peur’ ». Et ce qu'il aimait dans son pays avant de fuir ? « Le foot ».   

Le sujet de la guerre en Ukraine a-t-il été abordé en cours ? « Non, on n'en a pas encore parlé en classe, répond l'institutrice. Il y a beaucoup de nationalités différentes dans l'école et la seule chose que nous voulons c'est qu'ils apprennent à vivre ensemble ». 

Pour la directrice, « il est extrêmement important d'être solidaire avec ces familles qui souffrent ». 

« L'objectif c'est que les enfants se détendent, qu'ils reprennent une vie normale. Pour eux, ce sera un peu de baume au coeur », ajoute-t-elle, avant d'aller réceptionner dans une salle déjà encombrée des colis de dons pour l'Ukraine, déposés par les parents. 

Nice a déjà accueilli, selon la mairie, près de 400 réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit. Et le recteur d'académie, Richard Laganier, l'assure : « On accueillera tous les enfants, quel que soit leur nombre ». 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.