Sheikha Intisar al-Sabah: La dramathérapie comme outil de soutien psychologique pour les femmes

La dramathérapie, un outil de soutien psychologique privilégié pour Sheikha Intissar AlSabah. (Photo fournie).
La dramathérapie, un outil de soutien psychologique privilégié pour Sheikha Intissar AlSabah. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Mardi 08 mars 2022

Sheikha Intisar al-Sabah: La dramathérapie comme outil de soutien psychologique pour les femmes

  • La Fondation Intisar a été active dans le soutien aux femmes de la région via plusieurs initiatives, notamment celle baptisée «Un million de femmes arabes»
  • «La thérapie par le théâtre permet aux femmes non seulement d'exprimer ce qu'elles pensent et ressentent, mais aussi d'être conscientes de leurs sentiments»

DUBAÏ: Dans une interview accordée à Arab News en français, Sheikha Intisar al-Sabah discute des actions sur le terrain prises pour atténuer l'impact des conflits sur les femmes au Moyen-Orient et de l'importance de la dramathérapie comme outil à cette fin. 

sheikha intissar
Sheikha Intisar AlSabah. (Photo fournie).

Les organisations internationales qui apportent un soutien aux groupes touchés par les conflits ont tendance à se concentrer principalement sur les enfants et à répondre aux besoins de base, sans tenir compte de la nécessité d'un soutien psychologique. Cet oubli est dû à de nombreux facteurs, dont un manque de sensibilisation culturelle à l'importance des soins psychologiques. 

La Fondation Intisar a été active dans le soutien aux femmes de la région via plusieurs initiatives, notamment celle baptisée «Un million de femmes arabes», un plan de trente ans visant à atténuer les traumatismes psychologiques auprès d’un million de femmes arabes grâce à la dramathérapie. 

Les femmes en affaires et en politique 

Poursuivant l'héritage de ses prédécesseurs qui ont préparé le terrain pour les femmes dans le secteur privé koweïtien et régional dans le domaine des affaires et de l'entrepreneuriat, Sheikha Intisar plaide pour l'égalité des sexes dans les affaires. «L'équilibre vient de la participation des femmes», indique-t-elle, soulignant la valeur ajoutée de la contribution des femmes à la stratégie et aux opérations dans tous les secteurs. 

Sheikha Intisar plaide également pour la participation des femmes à la politique, car elles apportent souvent un état d'esprit différent dans la résolution des conflits en étant plus collaboratives que leurs homologues masculins. 

«Je ne fais pas de politique; j’aide les gens à progresser. Le fait que seuls les hommes élaborent et appliquent les lois ne contribue pas à l’amélioration de la société», déclare-t-elle. 

La Fondation Intisar 

La Fondation Intisar a été créée en 2017 pour remédier au manque d'attention accordée à la santé mentale et au manque de soutien psychologique pour les femmes. «La plupart des organisations humanitaires ne pensent pas aux femmes, et les femmes ne se permettent pas de venir en priorité», précise Sheikha Intisar. 

sheikha intissar
Sheikha Intisar a cherché une solution créative en se tournant vers les arts. "L'art est une forme d'interaction sociale, une activité plutôt qu'une séance individuelle avec un psychologue." (Photo fournie).

La fondation est le résultat d'une recherche sur le terrain menée en Jordanie et au Liban – deux pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés dans la région – afin d’évaluer l'offre d'interventions psychologiques pour les femmes touchées par la guerre. 

«Ce qui était proposé était très limité», déclare Sheikha Intisar, ajoutant que les femmes ne profitaient pas des services en raison de la stigmatisation associée à la recherche d'une aide psychologique. Il était nécessaire de sensibiliser et d'accepter les problèmes de santé mentale dans la région. 

«Même si les femmes ne se soucient pas de la perception de la société, leurs familles le font, ce qui rend plus difficile pour elles d'obtenir le soutien psychologique dont elles ont besoin», ajoute-t-elle. 

Victime de la guerre et comprenant ses implications, Sheikha Intisar a cherché une solution créative en se tournant vers les arts. «L'art est une forme d'interaction sociale, une activité plutôt qu'une séance individuelle avec un psychologue.» 

La thérapie par le théâtre pourrait servir les femmes de cette façon, les réunissant dans un environnement sûr et permettant des soins psychologiques efficaces, «avec une couche de sucre pour être amusante», plaisante Sheikha Intisar, qui est acceptée par la société. 

Il a été démontré que les femmes gagnaient en harmonie avec elles-mêmes et au sein du groupe, partageant leurs histoires après avoir réalisé qu'elles n'étaient pas seules et que toutes les autres avaient une histoire unique. 

Les témoignages des participantes et les statistiques disponibles permettent de mesurer l'impact de la dramathérapie, étayé par une recherche continue pour «soutenir les femmes dans le monde arabe et soutenir le processus de paix» – l'objectif de la fondation. 

La dramathérapie comme outil de soutien psychologique 

La dramathérapie met en lumière l'importance de programmes de soutien psychologique culturellement adaptés. 

À cette fin, la Fondation Intisar a signé un protocole d'accord avec l'université Saint-Esprit de Kaslik au Liban, la seule université du monde arabe à proposer un programme de maîtrise en dramathérapie, dans le but d'accompagner les diplômés optant pour ce cursus. 

La fondation engage des troupes de théâtre dans le monde arabe et travaille avec des spécialistes dans le domaine pour adapter un programme de formation qui peut être utilisé pour soutenir les femmes. 

Les activités des troupes de théâtre s'étendront à un minimum de six pays arabes, dont l'Égypte, la Tunisie, la Syrie, l'Irak, le Koweït et l'Arabie saoudite. 

La fondation, une organisation non gouvernementale (ONG) enregistrée au Royaume-Uni, collabore avec des ONG locales pour atteindre les communautés visées et inviter les femmes à participer à des ateliers. 

L'une des principales conclusions de la recherche menée suggère que les femmes qui ont libéré leur traumatisme sont devenues plus pacifiques, ce qui s'est traduit par un changement d'attitude dans le ménage et une meilleure communication au sein de la famille et de la communauté au sens large. Par un effet domino, permettre à la mère de s'exprimer a également encouragé ses enfants à faire de même. Avec un atelier de dramathérapie regroupant en moyenne vingt femmes, chaque participant impacte la vie de six bénéficiaires indirects. 

À ce jour, la Fondation Intisar a atteint près de cinq cents femmes, effectuant plus de trois mille cinq cents heures de travail sur le terrain. Avec la pandémie, une grande partie des initiatives de la fondation ont été menées en ligne pour maintenir et étendre sa portée dans le monde arabe. 

Les derniers résultats d'une enquête menée auprès de participantes libanaises, jordaniennes, syriennes et palestiniennes suivant un programme de thérapie par le théâtre au Liban ont enregistré une réduction de la dépression (64 %) et de l'anxiété (53 %), ainsi qu'une augmentation de l'estime de soi (68 %). 

«La thérapie par le théâtre permet aux femmes non seulement d'exprimer ce qu'elles pensent et ressentent, mais aussi d'être conscientes de leurs sentiments», explique Sheikha Intisar. 

En tant que moyen de communication qui va au-delà des mots et implique des actions physiques, l'adoption de différents rôles et la résolution de problèmes, le théâtre permet aux participants de s'exprimer de manière nouvelle et stimulante. Les femmes ont la possibilité de jouer en toute sécurité des scènes illustrant des expériences familiales, telles que des mariages précoces, des divorces et des violences domestiques, ce qui leur permet de surmonter leurs propres traumatismes. 

Les activités théâtrales se concentrent sur le renforcement de la confiance des femmes, leur donnant les moyens d'être vues et entendues, ce qui se répercute ensuite sur la façon dont elles gèrent leur environnement immédiat. Une femme plus confiante et affirmée se battra à son tour pour que sa fille ait accès à l'éducation, freinant ainsi les mariages à un trop jeune âge et impactant les générations de filles et de femmes à venir.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Short Url
  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".