Covid-19: la diaspora algérienne en France se mobilise

Des bénévoles algériens fabriquent des masques colorés pour les écoliers afin de lutter contre la nouvelle pandémie, dans la capitale Alger, le 4 juin 2020. (Ryad KRAMDI/AFP)
Des bénévoles algériens fabriquent des masques colorés pour les écoliers afin de lutter contre la nouvelle pandémie, dans la capitale Alger, le 4 juin 2020. (Ryad KRAMDI/AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 17 juillet 2020

Covid-19: la diaspora algérienne en France se mobilise

  • Afin de répondre à l’urgence sanitaire, le réseau de Solidarité DZ Covid-19 s’est mobilisé, en France et en Algérie, pour apporter son aide aux soignants algériens
  • « La mobilisation des bénévoles de la société civile a permis de combiner les initiatives et les compétences, pour aider le personnel médical à sauver des vies »

PARIS: L’Algérie est l’un des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus sur le continent africain (après l’Afrique du Sud et l’Égypte). Pour répondre à l’urgence sanitaire, le réseau de Solidarité DZ Covid-19, constitué de médecins, de pharmaciens, d’ingénieurs ainsi que de nombreux bénévoles de divers horizons, s’est mobilisé, en France et en Algérie, pour apporter son aide aux soignants algériens.

Composé des collectifs Amana, Nabni, et Solimed Algérie, le réseau Solidarité DZ Covid-19 a lancé des opérations permettant de fournir des équipements de protection aux équipes médicales et paramédicales, dans les différentes unités de soins consacrées à la Covid-19.

« On enregistre depuis le début de l'épidémie une demande croissante en matériel de protection, qu’il s’agisse de masques FFP2, de blouses et autres outils de protection, ou d’oxymètres, très utiles pour la prise en charge du diagnostic des patients. Les structures de santé qui prennent en charge des patients atteints du covid-19 reçoivent certes des kits de protection, mais malheureusement leur nombre est insuffisant pour répondre aux besoins pendant les gardes. Ces kits doivent en effet être changés régulièrement, particulièrement après tout contact étroit avec des patients covid 19 », souligne un médecin membre du collectif Amana.

Pour sa part, un médecin biologiste à Paris et membre de l’association Solimed Algérie, explique que Solimed Algérie est impliquée depuis de nombreuses années dans l’acheminement de produits médicaux en Algérie.   

Sollicitée par Arab News, N. Nawel, militante associative très active sur le terrain, explique:

« Dès l’apparition des premiers foyers de contamination, nous avons constitué un groupe qui s’est développé en réseau. Nous avons réussi à mobiliser les Algériens d’ici et de France, avec le même objectif: soutenir la communauté médicale. »

Afin d’optimiser l’efficacité dans la collecte de dons, l’évaluation des besoins, la mise en place d’ateliers de production, le recrutement des bénévoles et l’installation d’un réseau de distribution, des sous-groupes ont été constitués, et des tâches ont été attribuées aux différents acteurs dans le cadre de cette opération.

« Grâce à un réseau de médecins, très actifs sur le terrain, nous avons recensé les besoins des centres Covid, créé un réseau d’acheminement régulier en matériel de protection. La mobilisation des bénévoles de la société civile a aussi permis de combiner les initiatives et les compétences, pour aider le personnel médical à sauver des vies », nous confie N. Nawel,

Le Réseau Solidarité DZ Covid 19 a également conçu une application afin de structurer les opérations sur le terrain. Celle-ci permet de faire le suivi des achats, de l’évolution de la production de bavettes et de combinaisons,  de la gestion des stocks disponibles, de l’organisation de la logistique et de la distribution des équipements vers les unités de soins recensées au préalable par le Réseau Solidarité DZ Covid 19.

« Nous avons distribué les dons aux chefs de services, pour que le matériel de protection arrive directement aux mains des soignants. Pour répondre efficacement aux besoins du personnel soignant, nous organisons une distribution régulière, en la rationalisant en fonction des besoins exprimés par nos interlocuteurs au sein des unités de prise en charge des malades atteints de la Covid-19 », explique Omar Benadouda, bénévole du réseau à Alger.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
Short Url
  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Short Url
  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
Short Url
  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».