Ukraine: la Banque mondiale approuve une aide immédiate de 489 millions de dollars

Des évacués traversent un pont détruit alors qu'ils fuient la ville d'Irpin, au nord-ouest de Kiev, le 7 mars 2022. (AFP)
Des évacués traversent un pont détruit alors qu'ils fuient la ville d'Irpin, au nord-ouest de Kiev, le 7 mars 2022. (AFP)
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Publié le Mardi 08 mars 2022

Ukraine: la Banque mondiale approuve une aide immédiate de 489 millions de dollars

  • Le 1er mars, l'institution de Washington avait annoncé qu'elle préparait une aide d'urgence de 3 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine dont au moins 350 millions devaient être débloqués immédiatement
  • Par ailleurs, un financement sous forme de dons de 134 millions de dollars et un financement parallèle de 100 millions de dollars ont été approuvés

WASHINGTON: Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé lundi un programme d'aide supplémentaire immédiat pour l'Ukraine baptisé "Financement de la reprise après une urgence économique en Ukraine" ou "Libérez l'Ukraine", avec un décaissement immédiat de 489 millions de dollars. 


Le 1er mars, l'institution de Washington avait annoncé qu'elle préparait une aide d'urgence de trois milliards de dollars en faveur de l'Ukraine dont au moins 350 millions devaient être débloqués immédiatement.


Son conseil d'administration a donc décidé de décaisser dès lundi un montant plus important. 


"Le montage approuvé par le Conseil consiste en un prêt supplémentaire de 350 millions de dollars et des garanties d'un montant de 139 millions de dollars", a détaillé la Banque mondiale dans un communiqué.


"L'aide à décaissement rapide aidera le gouvernement à fournir des services essentiels aux Ukrainiens, notamment les salaires des travailleurs hospitaliers, les pensions pour les personnes âgées et les programmes sociaux pour les personnes vulnérables", a précisé l'institution. 


Par ailleurs, un financement sous forme de dons de 134 millions de dollars et un financement parallèle de 100 millions de dollars ont été approuvés.


Ainsi au total, ce sont 723 millions de dollars qui sont mobilisés. 


La Banque mondiale a précisé que les Pays-Bas et la Suède mettent la main au pot, respectivement à hauteur de 89 millions de dollars et de 50 millions de dollars. 

Ukraine : 106 millions d'euros collectés aux Pays-Bas

Plus de 106 millions d'euros ont été collectés aux Pays-Bas pour venir en aide aux victimes de la guerre en Ukraine, ont annoncé les associations humanitaires chargées de recueillir des fonds.

"Le compteur a affiché 106,2 euros à la fin de cette journée nationale d'action", indique  un collectif de onze associations dont la Croix-Rouge et l'Unicef Pays-Bas, précisant que le compte bancaire spécial sur lequel les dons ont été versés depuis le 1er mars restera ouvert.

"L'argent récolté peut leur fournir une aide d'urgence vitale", telle que des soins médicaux, de la nourriture, un abri et une assistance psychosociale, ont souligné les organisations.

Les 106 millions d'euros incluent 15 millions d'euros versés par le gouvernement néerlandais, ont indiqué les médias néerlandais.  

La Banque mondiale indique avoir également mis en place "un fonds fiduciaire multidonateurs (MDTF) pour faciliter l'acheminement des subventions des donateurs vers l'Ukraine, avec des contributions du Royaume-Uni, du Danemark, de la Lettonie, de la Lituanie et de l'Islande d'un montant de 134 millions de dollars à ce jour". 


Elle appelle ses membres à d'autres subventions pour alimenter ce fonds.


En 12 jours de guerre, des centaines de civils ont été tués et des milliers d'autres blessés en Ukraine.


Plus de 1,7 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, dont plus de la moitié ont été accueillies en Pologne, selon les derniers décomptes de l'ONU.


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.