«On va se priver de vacances»: quand le litre de carburant dépasse 2 euros en Europe

Une photo montrant des pistolets à essence dans une station-service à Montgiscard, dans le sud-ouest de la France, alors que les prix du pétrole sont au plus haut en France depuis 2014. (AFP).
Une photo montrant des pistolets à essence dans une station-service à Montgiscard, dans le sud-ouest de la France, alors que les prix du pétrole sont au plus haut en France depuis 2014. (AFP).
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Publié le Lundi 07 mars 2022

«On va se priver de vacances»: quand le litre de carburant dépasse 2 euros en Europe

  • Les prix des carburants augmentent en continu depuis dix semaines partout dans le monde, conséquence de la guerre en Ukraine
  • En France, le litre de gazole a bondi de 14 centimes en une semaine, et coûte désormais 1,8831 euro le litre en moyenne

PARIS: A Paris, Francfort ou Londres, nombre d'automobilistes furieux ou fatalistes ont payé deux euros ou plus leur litre de carburant lundi, un niveau jamais vu, conséquence de la guerre en Ukraine qui a fait flamber le prix du pétrole.

Les taxis par exemple préfèrent arrêter de rouler à vide, comme ce chauffeur parisien, rencontré dans une station en bordure du boulevard périphérique, et qui dit rouler 200 kilomètres par jour. "La seule chose que je puisse faire, c’est limiter les circulations à vide", dit Aziz Brahmi, 38 ans, blasé. "On attend que les clients viennent à nous et on ne les cherche plus".

A Londres, le même phénomène a été observé: les fameux taxis noirs, qui sont 10.000 dans la capitale et roulent au diesel, préfèrent attendre en stations.

Colin, coursier londonien, est aussi directement touché, avec un plein devenu plus cher et des revenus qui n'augmentent pas. L'homme de 55 ans dit désormais préférer "marcher plutôt que de continuer à perdre de l'argent" face aux prix anglais, qui avoisinent ceux de la France: 1,61 livre par litre lundi dans sa station, soit presque 2 euros.

Les prix des carburants augmentent en continu depuis dix semaines: en France, le sans-plomb 95 a dépassé 1,88 euro en moyenne la semaine dernière. Le litre de gazole a bondi de 14 centimes en une semaine, et coûte désormais 1,8831 euro le litre en moyenne. 

Mais il ne s'agit que d'une moyenne nationale: à Paris ou sur les autoroutes, les prix dépassent déjà allégrement 2 euros par litre.

Souvent le diesel coûte désormais autant que l'essence, comme en Suède où les prix sont les plus hauts enregistrés en Europe: lundi, le prix du gazole était signalé au-delà du seuil record des 25 couronnes (2,31 euros) par litre dans de nombreuses stations du royaume.

Mêmes hausses mécaniques en Allemagne, où le litre de Super E10, équivalent du sans-plomb 95, coûte désormais en moyenne 1,827 euro, et le gazole 1,756 euro.

«Si Poutine continue... on va marcher»

A la pompe, Sébastien Boudineau, Parisien de 38 ans, fait grise mine: il vient de payer 77 euros pour 38 litres de gazole.

Habitant en Ile-de-France, "dans la campagne éloignée", il est employé dans une entreprise d'ascenseurs à Paris. Pour lui, la voiture est indispensable. "C'est un budget en plus, moins d’argent sur la paie et surtout moins de sorties pour compenser cette hausse". 

Idem pour Abdellatif Helaoui, ambulancier de 28 ans qui parcourt chaque jour "plus de 25 kilomètres pour venir travailler". "C'est un budget qui fait dans les 200 euros par mois. Alors on va se priver d'autre chose, peut-être de vacances".  

De son côté, Micheline Pouriel, retraitée de 91 ans n'a pas encore abandonné le volant mais y songe face à une situation qu'elle juge "catastrophique et démentielle". "Ma mère, elle mange sur sa petite retraite. On limite au maximum nos déplacements, mais ce n'est plus suffisant. Si Poutine continue et bloque les importations de gaz et de pétrole, d’ici quelques jours on va marcher", surenchérit Philippe, son fils de 59 ans. 

Certains au contraire relativisent, comme dans cette station près de Francfort en Allemagne.

Alexandra Koch, employée de 37 ans venue faire le plein de son SUV, se dit prête à assumer ces augmentations successives. "Si ces prix sont la contribution que je peux apporter à notre indépendance vis-à-vis de la Russie, alors, je suis prête de le faire", assure-t-elle.

L'avantage de vivre en zones urbaines est que vélo, bus ou trains peuvent remplacer certains trajets.

"En ville, je prends maintenant les transports en commun au lieu de la voiture, à cause des prix. Parce qu'un supplément de 30 euros par réservoir plein, ça fait mal", dit Marco Senfter, 39 ans, barman, qui a laissé son Audi au garage.

Marius Scheidemann, 23 ans, paysagiste, garde sa voiture pour son travail mais essaie de passer au vélo pour ses loisirs... Pas pour faire ses courses, en revanche. 

"Sinon j'essaie déjà de rouler maximum à 100 km/h sur autoroute", ajoute-t-il, une solution qui permet de réduire sa consommation, quand on ne peut pas réduire ses kilomètres.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
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  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.