«Violents combats» en Ukraine, menacée par Poutine de perdre son «statut d'Etat»

Des soldats ukrainiens déchargent des armes du coffre d'une voiture, au nord-est de Kiev, le 3 mars 2022. (Photo, AFP)
Des soldats ukrainiens déchargent des armes du coffre d'une voiture, au nord-est de Kiev, le 3 mars 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 06 mars 2022

«Violents combats» en Ukraine, menacée par Poutine de perdre son «statut d'Etat»

  • Les forces armées ukrainiennes «mènent de violents combats» contre les forces russes pour le contrôle des villes de Mykolaïev, dans le sud, et de Tcherniguiv, dans le nord
  • La chute de Marioupol, qui compte environ 450 000 habitants, constituerait un tournant

KIEV : De "violents combats" avec les forces russes étaient signalés dimanche par l'armée ukrainienne au onzième jour de l'invasion, le président Vladimir Poutine menaçant de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat" et comparant les sanctions internationales qui frappent la Russie à une "déclaration de guerre".

Les forces armées ukrainiennes "mènent de violents combats" contre les forces russes pour le contrôle des villes de Mykolaïev, dans le sud, et de Tcherniguiv, dans le nord, a indiqué l'état-major ukrainien dans un communiqué sur Facebook. Une opération militaire ukrainienne était également en cours dans la région de Donetsk (est).

"Les principaux efforts se concentrent sur la ville de Marioupol", port stratégique du sud-est du pays, a ajouté l'état-major.

Dans cette ville, la situation est "très difficile", a affirmé son maire, Vadim Boïtchenko, faisant état d'un "blocus humanitaire". "Cela fait cinq jours que nous vivons sans électricité, nous n'avons pas de chauffage ni de réseau mobile", s'est-il plaint dans une interview diffusée sur YouTube.

Selon lui, les bombardements des derniers jours ont fait des "milliers de blessés" et les forces russes empêchent l'arrivée d'aliments et de médicaments.

"La ville de Marioupol n'existe plus", a-t-il lancé. "Je demande à nos partenaires américains et européens: aidez-nous, sauvez Marioupol!"

La chute de Marioupol, qui compte environ 450 000 habitants, constituerait un tournant. Elle permettrait la jonction entre les troupes en provenance de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les autres ports clés de Berdiansk et de Kherson, et celles du Donbass, puis à ces forces consolidées de remonter vers le centre et le nord de l'Ukraine.

Les soldats russes se rapprochent également de Kiev, rencontrant une tenace résistance. Des dizaines de civils ont été tués ces derniers jours à Tcherniguiv, à 150 km au nord de la capitale.

Une équipe de l'AFP qui s'est rendue sur place samedi a constaté des scènes de dévastation dans cette ville de 300 000 habitants qui se vidait de sa population, faisant craindre un destin similaire pour Kiev une fois les batteries de missiles et l'artillerie russes aux portes de la capitale.

"Il y avait des corps partout sur le sol. Ils faisaient la queue pour la pharmacie là, ici, et ils sont tous morts", a témoigné Sergeï, un survivant.

Dans un hôpital du nord de Kiev, des soldats ukrainiens blessés ont raconté à l'AFP leur lutte inégale sous un déluge de feu. "On était en reconnaissance" et "on est tombés sur une colonne ennemie", a expliqué Motyka, un soldat de 29 ans touché par un éclat sur le flanc droit, qui a dû battre en retraite avec ses camarades : "On les a combattus et on a tué leurs soldats à pied, mais ils nous ont arrosés avec des tirs de mortier". 

Cohue dans les gares

La cohue s'est emparée des gares dans les villes menacées par la progression des forces russes, femmes et enfants cherchant à partir à l'abri après des adieux déchirants avec leurs maris et pères restés sur place pour se battre.

Selon l'ONU, 1,37 million de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février, et on compte plus d'un million de déplacés à l'intérieur du pays.

Cet exode suscite une forte mobilisation, notamment dans les Etats voisins comme la Moldavie, où le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se trouvait dimanche, après s'être rendu samedi en Pologne.

Vladimir Poutine a averti que l'Ukraine pourrait perdre son "statut d'Etat" si elle continuait à refuser de céder aux exigences russes.

Moscou réclame notamment un statut "neutre et non nucléaire" pour l'Ukraine et sa démilitarisation, ce que Kiev, qui cherche à adhérer à l'Union européenne et à l'Otan, juge inacceptable.

Les autorités ukrainiennes "doivent comprendre que si elles continuent de faire ce qu'elles font, elles mettent en question l'avenir du statut d'Etat ukrainien. Et si cela se passe, elles en seront entièrement responsables", a déclaré M. Poutine au cours d'une rencontre samedi avec des employées des compagnies aériennes russes à l'occasion de la prochaine Journée de la femme, une des fêtes les plus célébrées dans le pays.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche sur Twitter s'être entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue américain Joe Biden pour discuter de "questions de sécurité", du "soutien financier pour l'Ukraine" et de "la poursuite des sanctions contre la Russie".

Au cours de cet entretien, M. Biden a mis l'accent sur les sanctions prises par Washington et ses alliés "pour faire porter à la Russie le coût de son agression contre l'Ukraine", selon la Maison-Blanche.

Le président américain a également félicité les entreprises, de plus en plus nombreuses, qui ont décidé de cesser de travailler en Russie.

Dernières en dates: les géants américains des cartes bancaires Visa et Mastercard, qui ont annoncé samedi la suspension de leurs opérations en Russie. Les cartes Visa et Mastercard émises par les banques russes ne fonctionneront plus à l'étranger, et les cartes étrangères ne seront plus valables en Russie.

Le système de paiements PayPal a lui aussi suspendu ses services en Russie, selon une lettre de son président Dan Schulman rendue publique par le gouvernement ukrainien.

«Déclaration de guerre»

Aeroflot a pour sa part annoncé la suspension de ses vols internationaux à partir du 8 mars. Le régulateur de l'aviation russe, Rossaviatsia, a recommandé à toutes les compagnies du pays de cesser les vols vers l'étranger afin d'éviter la saisie de leurs appareils, dont une grande partie appartiennent à des compagnies de leasing occidentales.

"Ces sanctions qui sont mises en place, cela s'apparente à une déclaration de guerre", a affirmé Vladimir Poutine. "Mais Dieu merci, on n'en est pas encore arrivé là", a-t-il ajouté.

Le maître du Kremlin a cependant mis en garde l'Occident contre la tentation d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une mesure que Kiev réclame avec insistance mais à laquelle l'Otan se refuse pour ne pas se retrouver entraînée dans un affrontement direct avec la Russie.

L'instauration d'une zone d'exclusion serait considérée par Moscou "comme une participation au conflit armé de tout pays" dont le territoire serait utilisé pour "créer une menace envers nos militaires", a prévenu M. Poutine.

Le président russe a reçu pendant environ trois heures samedi à Moscou le Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui a proposé sa médiation en mettant en avant les liens solides qui unissent son pays à la Russie et à l'Ukraine. M. Bennett s'est ensuite entretenu au téléphone avec le président Zelensky, avant de se rendre à Berlin pour rencontrer le chancelier allemand Olaf Scholz. Peu de détails ont filtré sur le contenu des discussions.

Selon les autorités ukrainiennes, une troisième session de négociations avec les Russes se déroulera lundi, mais les chances de parvenir à des progrès paraissent infimes. 

Dans le même temps, les manifestations contre la guerre se multipliaient en Europe: ils étaient plus de 40 000 personnes samedi à Zurich, la ville la plus peuplée de Suisse, plus de 40 000 en France dont 16 000 à Paris, et des milliers également à Rome.


L'Iran accroît encore ses capacités nucléaires, selon l'AIEA

 L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran. (AFP).
L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran. (AFP).
Short Url
  • L'AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu'il installait davantage de cascades dans les installations d'enrichissement de Natanz et de Fordow
  • "L'Iran doit coopérer avec l'AIEA sans délai", ont appelé jeudi les Etats-Unis, le département d'Etat prévenant par communiqué que Washington "répondra" à toute escalade du programme nucléaire.

VIENNE: L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran.

L'AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu'il installait davantage de cascades dans les installations d'enrichissement de Natanz et de Fordow, selon un communiqué transmis à l'AFP.

Une source diplomatique a jugé cette évolution "modérée".

"L'Iran doit coopérer avec l'AIEA sans délai", ont appelé jeudi les Etats-Unis, le département d'Etat prévenant par communiqué que Washington "répondra" à toute escalade du programme nucléaire.

La motion présentée par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, mais à laquelle se sont opposés la Chine et la Russie, lors de la réunion du Conseil de l'AIEA, qui compte 35 pays, était la première de ce type depuis novembre 2022.

La résolution, que Téhéran a qualifiée de "hâtive et imprudente", est intervenue dans une impasse concernant l'escalade des activités nucléaires de l'Iran et alors que les puissances occidentales craignent que Téhéran ne cherche à mettre au point une arme nucléaire, ce que l'Iran nie.

Bien que de nature symbolique à ce stade, la motion de censure vise à accroître la pression diplomatique sur l'Iran, avec la possibilité de renvoyer la question au Conseil de sécurité des Nations unies.

Par le passé, des résolutions similaires ont incité Téhéran à riposter en retirant les caméras de surveillance et d'autres équipements de ses installations nucléaires et en intensifiant ses activités d'enrichissement de l'uranium.

Selon l'AIEA, l'Iran est le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium jusqu'au niveau élevé de 60 % - tout près de la qualité militaire - tout en continuant à accumuler d'importants stocks d'uranium.

L'AIEA a déclaré que Téhéran avait considérablement accéléré son programme nucléaire et qu'il disposait désormais de suffisamment de matière pour fabriquer plusieurs bombes atomiques.

La République islamique a progressivement rompu avec les engagements qu'elle avait pris dans le cadre de l'accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales en 2015.

Cet accord historique a permis à l'Iran d'échapper aux sanctions occidentales en échange de la limitation de son programme atomique, mais il s'est effondré après le retrait unilatéral des États-Unis sous la


Elections britanniques: le Labour promet croissance et stabilité avec son programme

Le principal chef du Parti travailliste d'opposition britannique, Keir Starmer, prononce un discours sur scène lors du lancement du manifeste électoral du Parti travailliste, à Manchester, le 13 juin 2024, dans le cadre de la préparation des élections générales britanniques du 4 juillet. (Photo d'Oli FOULARD / AFP)
Le principal chef du Parti travailliste d'opposition britannique, Keir Starmer, prononce un discours sur scène lors du lancement du manifeste électoral du Parti travailliste, à Manchester, le 13 juin 2024, dans le cadre de la préparation des élections générales britanniques du 4 juillet. (Photo d'Oli FOULARD / AFP)
Short Url
  • A trois semaines du vote, les plus de 20 points d'avance du Labour sur les conservateurs dans les sondages semblent ouvrir un boulevard pour remporter une majorité confortabl
  • Keir Starmer a, lui, fustigé le "chaos" laissé par les Tories au pouvoir depuis 2010, période marquée par une grande instabilité politique et économique

MANCHESTER: Grand favori des législatives au Royaume-Uni, le chef du Labour Keir Starmer a assuré jeudi vouloir ramener la "stabilité" après les turbulences des 14 ans de pouvoir conservateur, avec un programme axé sur la croissance économique et à la prudence assumée.

"Aujourd'hui, nous pouvons jeter à nouveau les bases de la stabilité et s'appuyer dessus pour rebâtir la Grande-Bretagne", a affirmé le leader travailliste, ancien avocat de 61 ans.

A trois semaines du vote, les plus de 20 points d'avance du Labour sur les conservateurs dans les sondages semblent ouvrir un boulevard pour remporter une majorité confortable le 4 juillet à la Chambre des Communes, et faire de Keir Starmer le prochain Premier ministre.

Le parti cherche donc à éviter tout faux pas. Cela s'est confirmé dans la présentation à Manchester, dans le nord de l'Angleterre, de son programme officiel, sans surprise ni nouvelle proposition, et confirmant son recentrage.

Keir Starmer a dès le début de son intervention eu l'occasion d'insister sur la transformation opérée depuis qu'il a pris la suite en 2020 du très à gauche Jeremy Corbyn: interpellé par une manifestante - rapidement évacuée - l'accusant de proposer une politique trop proche des conservateurs, il a répliqué que le Labour avait "cessé d'être un parti de protestation" pour devenir un "parti de gouvernement".

"Le parti travailliste porte un projet de croissance. Nous sommes favorables aux entreprises, favorables aux travailleurs, le parti de la création de richesse", a-t-il martelé.

"Je ne m'excuse pas d'être prudent avec l'argent des travailleurs", a-t-il affirmé, avant de se défendre une nouvelle fois de vouloir augmenter les impôts des Britanniques, comme l'en accusent constamment les conservateurs.

"Si vous pensez qu'ils vont gagner, commencez à économiser", a persiflé sur X le Premier ministre Rishi Sunak, qui lui promis mardi des milliards de baisses d'impôt.

Le centre de réflexion Institute for fiscal studies a souligné que le "changement véritable nécessitera presque certainement davantage de ressources", et le programme du Labour n'évoque aucun projet pour dire "d'où viendrait l'argent".

Keir Starmer a, lui, fustigé le "chaos" laissé par les Tories au pouvoir depuis 2010, période marquée par une grande instabilité politique et économique: Brexit, valse incessante des ministres, quasi crise financière sous le mandat de l'ex-Première ministre Liz Truss et flambée d'inflation qui a plombé ménages et entreprises.

"Les défis ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Si les travaillistes gagnent, nous n'aurons pas de baguette magique. Mais ce que nous avons, ce que représente ce programme, c'est un plan crédible à long terme", a-t-il averti.

«Projet sérieux»

Dans le détail, les travaillistes veulent créer un fonds dédié aux investissements dans les industries du futur, une société chargée de financer la transition vers les énergies vertes et faciliter la construction d'infrastructures.

Son programme comprend également la promesse de débloquer des dizaines de milliers de rendez-vous dans le service public de santé (NHS), institution chérie des Britanniques mais à bout de souffle, et ainsi résorber d'interminables files d'attente.

Le Labour veut aussi embaucher 6.500 professeurs et rétablir la TVA pour les écoles privées.

Sur l'immigration, il souhaite abandonner le controversé projet du gouvernement conservateur d'envoyer des demandeurs d'asile vers le Rwanda mais veut, comme la majorité actuelle, réduire le nombre d'arrivées au Royaume-Uni.

Le parti compte réaffirmer le soutien britannique à l'Ukraine face à la Russie et vise une reconnaissance de l'Etat palestinien dans le cadre d'un processus de paix. Il veut se rapprocher de l'Union européenne sans la réintégrer.

Le parti de centre-gauche a surtout, jusqu'à présent, profité de la défiance des électeurs envers les conservateurs de Rishi Sunak. Et pour installer une image de parti de gouvernement crédible, il s'est abstenu de toute promesse trop risquée - quitte à manquer d'audace au yeux de certains observateurs.

"Il s'agit d'un projet sérieux pour l'avenir de notre pays, et chaque politique dans ce document a été soigneusement réfléchie pour que nous soyons sûrs de pouvoir la mettre en oeuvre", a plaidé Keir Starmer. "Je suis candidat pour être Premier ministre, pas directeur d'un cirque".


Le président élu de l’Indonésie considère l’Arabie saoudite comme «principal partenaire» dans la résolution des questions mondiales

Le président élu et ministre de la Défense de l’Indonésie, Prabowo Subianto, s’entretient avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à Djeddah, le 12 juin 2024. (ministère de la Défense)
Le président élu et ministre de la Défense de l’Indonésie, Prabowo Subianto, s’entretient avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à Djeddah, le 12 juin 2024. (ministère de la Défense)
Short Url
  • Djakarta et Riyad travaillent avec d’autres pays musulmans pour mobiliser un soutien international en faveur de la Palestine
  • Le président élu de l’Indonésie, Prabowo Subianto, s’est engagé à accroître les contributions de son pays à l’Unrwa et à envoyer davantage d’équipes médicales à Gaza

DJAKARTA: Prabowo Subianto, le président élu de l’Indonésie, considère l’Arabie saoudite comme un partenaire essentiel dans la résolution des questions mondiales : c’est ce qu’a déclaré son bureau jeudi à la suite d’une rencontre avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. 

M. Subianto occupe le poste de ministre de la Défense jusqu’à son accession à la présidence, qui aura lieu en octobre. Il s’est rendu à Djeddah mercredi après avoir participé en Jordanie à une conférence internationale d’aide à la bande de Gaza. 

Lors de son premier entretien avec le prince héritier saoudien depuis sa victoire aux élections législatives de février, M. Subianto a souligné l’importance de la coopération entre Djakarta et Riyad pour soutenir les efforts de paix internationaux, notamment en Palestine. 

«Pour l’Indonésie, l'Arabie saoudite est un partenaire essentiel dans le dialogue et la résolution des questions régionales et mondiales», a indiqué M. Subianto dans un communiqué du ministère de la Défense. 

«J’ai été témoin de la détermination [du prince héritier] à renforcer le leadership saoudien dans la région, notamment par la promotion de la paix et de la stabilité pour nos frères et sœurs en Palestine. La question de la Palestine nous tient particulièrement à cœur.» 

Au cours de la conférence en Jordanie, M. Subianto s’est engagé à accroître les contributions de l’Indonésie à l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) et à envoyer davantage d’équipes médicales à Gaza. Il a également appelé à une solution à deux États pour la Palestine. 

L’Indonésie a toujours soutenu la Palestine et fait partie des pays qui se sont le plus exprimés sur la question palestinienne depuis le début de l’assaut israélien sur Gaza, en octobre dernier. Elle considère que la création d’un État palestinien est prévue par sa constitution, qui appelle à l’abolition du colonialisme. 

L’Indonésie et l’Arabie saoudite font partie d’un comité ministériel constitué en novembre dernier lors du Sommet extraordinaire arabo-islamique et qui tente de mobiliser un soutien international en faveur de l’arrêt immédiat de la guerre menée par Israël contre Gaza. 

«Je compte sur vous pour défendre la paix, la justice et l’humanité pour la Palestine», a souligné M. Subianto au prince héritier lors de leur entretien. 

Le président élu indonésien a exhorté Israël à obéir aux ordres de la Cour internationale de justice et à mettre un terme à son offensive militaire dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza. Il a par ailleurs appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza assiégée, où plus de 37 000 Palestiniens ont été tués et plus de 80% des personnes contraintes de quitter leur domicile. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com