LE GRAU-DU-ROI: Marine Le Pen a estimé samedi que sa nièce et ancienne députée du FN Marion Maréchal, qui doit rallier dimanche Éric Zemmour, était devenue la "bouée de sauvetage" de la campagne de son rival, qui est en train de "s’effondrer".
"Ils en espèrent beaucoup. La pauvre Marion est transformée en sorte de bouée de sauvetage d’une campagne qui est en train de s’effondrer sur elle-même", a déclaré la candidate du RN lors d’un point presse en marge d’un déplacement dans le Gard.
"C’est dommage parce qu’elle mérite mieux que ça", a-t-elle tranché.
La candidate d’extrême droite a aussi dit qu’elle ne "comprenait même pas" les propos d’Eric Zemmour, qui a dit vendredi que la guerre en Ulkraine "détournait l'attention des sujets majeurs pour la France", alors que ce conflit, selon Mme Le Pen, "a fait émerger des sujets (…) essentiels, le sujet de notre indépendance alimentaire" et de "notre indépendance énergétique".
"Il faut y faire face (à la guerre) mais il faut continuer, ce que nous faisons d’ailleurs, à parler de l'intégralité des sujets du quotidien des Français", a insisté la candidate qui a fait du pouvoir d'achat un axe de sa campagne.
Marine Le Pen s’était auparavant longuement promenée sur la plage du Boucanet au Grau-du-Roi pour admirer des manadiers de Camargue qui emmenaient sur leurs chevaux des taureaux vers les arènes. Elle a salué cette "tradition" locale et défendu les indépendants, ces "petits (qui) sont de plus en plus en difficulté", dans un "monde fait pour les gros et par les gros".
Interpellée sur la plage par une retraitée, Nadia, qui lui demandait si c'était "normal qu’il (Poutine) fasse plein de morts" en Ukraine, elle a repondu qu’il fallait "garder l’espoir" de "ramener à la raison" le président russe, qui l’avait reçu lors de la présidentielle en 2017. "Déjà on peut accueillir les femmes et les enfants qui fuient" la guerre, "l’important c'est d’obtenir la paix", a-t-elle ajouté.
Lors du point presse Marine Le Pen a redit son opposition à la livraison d’armes à l’Ukraine opérée notamment par la France et qu’il fallait "tout miser" sur la diplomatie. Elle a ajouté qu’il fallait aussi "réfléchir à des sanctions" mais qu'elles ne devaient pas conduire à "l'effondrement économique" de la France.