DJEDDAH : Des diplomates ont révélé vendredi qu’un accord renouvelé pour stopper le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions économiques devra être conclu la semaine prochaine.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu'il est prêt à se rendre à Vienne pour signer le nouvel accord, car les négociateurs affirment être « proches d'un éventuel accord ».
Des émissaires du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne sont rentrés chez eux pour tenir au courant leurs gouvernements au sujet de ce nouvel accord. Pour appuyer ce propos la négociatrice britannique en chef Stephanie Al-Qaq s'est montrée optimiste sur les réseaux sociaux en mettant l'accent sur la conclusion prochaine et probable d'un nouvel accord.
« Nous quittons brièvement Vienne pour informer nos ministres de l'état d'avancement de la situation. Nous sommes prêts à revenir bientôt ».
L'envoyé russe pour les pourparlers de Vienne, Mikhail Ulyanov, quant à lui, promet d’arriver à un accord « au milieu de la semaine prochaine ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré au chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell : «Je suis prêt à me rendre à Vienne lorsque les parties occidentales accepteront nos lignes rouges restantes. La présence des ministres des Affaires étrangères à Vienne et l'annonce d'un accord final dépendront du plein respect des lignes rouges définies par Téhéran, notamment des garanties économiques véritables.», ajoutant, «Nous sommes prêts à finaliser un bon accord immédiat. La plupart des demandes de l'Iran ont été prises en compte».
Pour rappel, l’Iran négocie à Vienne avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie tandis que les États-Unis participent indirectement aux pourparlers.
L'accord initial de 2015, le Plan d'action global conjoint (JCPOA) a été abandonné en 2018 lorsque les États-Unis, durant le mandat de Donald Trump, se sont retirés et ont réimposé des sanctions, au moment où Téhéran a commencé à enrichir l'uranium fissile au-delà des limites fixées par l'accord.
Par ailleurs, Rafael Grossi, chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU, doit se rendre samedi à Téhéran dans le but de rencontrer de hauts responsables du programme nucléaire iranien afin de clarifier la présence de matières nucléaires sur plusieurs sites non déclarés par l’Iran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com