RIYAD: Le président du Conseil de la Choura d’Arabie saoudite, cheikh Abdallah al-Acheikh, a salué une résolution adoptée récemment par le Conseil de sécurité de l’ONU pour désigner la milice houthie au Yémen comme groupe terroriste, rapporte jeudi l’agence de presse saoudienne.
M. Al-Acheikh dirige une délégation du Conseil de la Choura lors des réunions du 11e Congrès de l’association des sénats, de la Choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, qui a débuté jeudi dernier au Maroc.
Il réitère le soutien du Royaume à cette résolution du Conseil de sécurité, qui impose également un embargo sur les armes à plus grande échelle, incluant ainsi tous les membres de la milice houthie – sachant qu’il était auparavant limité à des individus et à des organisations spécifiques.
L’Arabie saoudite espère que cette décision renforcera les efforts destinés à mettre fin aux activités du groupe terroriste et de ses partisans, en plus de neutraliser les menaces qui en résultent pour le peuple yéménite et pour la sécurité et la paix internationales, déclare-t-il.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté lundi pour imposer l’embargo sur les armes de toute la milice houthie soutenue par l’Iran qui, selon lui, a menacé la paix, la sécurité et la stabilité du Yémen. Il l’accuse également d’être responsable d’attaques contre des civils, contre la navigation dans la mer Rouge et contre des cibles en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU).
«Le Royaume est soucieux de garantir la sécurité et la stabilité au Yémen et de soulager les souffrances de son peuple», affirme M. Al-Acheikh.
Son pays «rejette et condamne les attaques lancées par les Houthis contre des biens civils et des installations vitales au sein du Royaume et des EAU, ainsi que contre les voies de navigation internationales en mer Rouge, dans le but de déstabiliser la sécurité de la région», poursuit-il, notant que le Royaume continue de soutenir toutes les initiatives et tous les efforts, régionaux comme internationaux, pour parvenir à une solution politique globale à la crise.
Au cours de la conférence, M. Al-Asheikh a fait part du désir de l’Arabie saoudite de contribuer au développement et aux investissements dans les pays africains, en plus de soutenir les efforts internationaux et régionaux qui visent à établir les bases de la sécurité, de la stabilité et de la résolution des conflits dans les différents pays.
L’importance que le Royaume accorde aux efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et à l’amélioration des capacités de sécurité, se traduit, selon lui, par les 110 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) qu’il a fournis pour soutenir les initiatives antiterroristes sur le continent africain.
M. Al-Asheikh mentionne une déclaration faite par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, lors d’un sommet sur le financement des économies africaines à Paris au mois de mai dernier. Il met en valeur l’importance cruciale de l’avenir du continent et la nécessité d’une distribution mondiale équitable des vaccins contre la Covid-19, en particulier dans les pays à faible revenu d’Afrique et du reste du monde.
Il ajoute que le Royaume a mis en œuvre, au moyen de son Fonds public d’investissement (PIF), un certain nombre de projets et d’activités dans les secteurs de l’énergie, des mines, des communications et de l’alimentation, entre autres, pour un total de près de quatre milliards de dollars.
Au cours des quatre dernières décennies, poursuit-il, le PIF a accordé 580 prêts et subventions, d’une valeur de 13,5 milliards de dollars environ, à plus de 45 pays africains, et a également annoncé une initiative de 200 millions d’euros pour le développement dans les pays du Sahel, en partenariat avec l’Agence française de développement. À cela s’ajoutent des projets, des subventions et des prêts que le Royaume mettra en œuvre pour aider les pays en développement du continent.
Il affirme en outre que le Royaume est préoccupé par les défis du changement climatique ainsi que par ses répercussions économiques et sociales. Il souligne par ailleurs l’engagement de son pays envers les accords internationaux sur le climat en fonction de sa position mondiale et du rôle influent qu’il joue dans la stabilité de l’économie mondiale. De plus, il évoque les efforts du Royaume pour relever les défis liés au climat par l’intermédiaire du sommet de l’Initiative du Moyen-Orient vert, qui s’est tenu en octobre dernier dans le but d’élaborer une feuille de route régionale.
La coopération afro-arabe pour faire face aux défis dans un certain nombre de domaines a été discutée lors de la conférence. Il y a notamment été question de la réhabilitation économique et développementale, qui vise à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19, du rôle des jeunes et des femmes dans les politiques de développement et les investissements durables ainsi que du renforcement de la coopération avec les sénats en Amérique latine et aux Caraïbes.
Le Soudan a également salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de classer la milice houthie comme groupe terroriste. Il espère que cette démarche mettra fin aux hostilités dans le pays et aux violations généralisées commises par les Houthis, qui comprennent des menaces à la sécurité de la navigation dans la mer Rouge, et qu’elle facilitera l’acheminement de l’aide humanitaire vers les civils.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a condamné les attaques des Houthis contre des civils et des cibles civiles en Arabie saoudite et aux EAU, réitérant également son soutien aux efforts qui visent à résoudre la crise yéménite de manière pacifique.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com