La Choura salue la désignation de la milice houthie comme groupe terroriste par l’ONU

Le président du Conseil de la Choura d’Arabie saoudite, cheikh Abdallah al-Acheikh réitère le soutien du Royaume à cette résolution du Conseil de sécurité. (SPA)
Le président du Conseil de la Choura d’Arabie saoudite, cheikh Abdallah al-Acheikh réitère le soutien du Royaume à cette résolution du Conseil de sécurité. (SPA)
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Publié le Vendredi 04 mars 2022

La Choura salue la désignation de la milice houthie comme groupe terroriste par l’ONU

  • Cheikh Abdallah al-Acheikh dirige une délégation du Conseil de la Choura lors des réunions du 11e Congrès de l’association des sénats, de la Choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe
  • Le Soudan a salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU. Il espère que cette démarche mettra fin aux hostilités dans le pays et aux violations généralisées commises par les Houthis

RIYAD: Le président du Conseil de la Choura d’Arabie saoudite, cheikh Abdallah al-Acheikh, a salué une résolution adoptée récemment par le Conseil de sécurité de l’ONU pour désigner la milice houthie au Yémen comme groupe terroriste, rapporte jeudi l’agence de presse saoudienne.

M. Al-Acheikh dirige une délégation du Conseil de la Choura lors des réunions du 11e Congrès de l’association des sénats, de la Choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, qui a débuté jeudi dernier au Maroc.

Il réitère le soutien du Royaume à cette résolution du Conseil de sécurité, qui impose également un embargo sur les armes à plus grande échelle, incluant ainsi tous les membres de la milice houthie – sachant qu’il était auparavant limité à des individus et à des organisations spécifiques.

L’Arabie saoudite espère que cette décision renforcera les efforts destinés à mettre fin aux activités du groupe terroriste et de ses partisans, en plus de neutraliser les menaces qui en résultent pour le peuple yéménite et pour la sécurité et la paix internationales, déclare-t-il.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté lundi pour imposer l’embargo sur les armes de toute la milice houthie soutenue par l’Iran qui, selon lui, a menacé la paix, la sécurité et la stabilité du Yémen. Il l’accuse également d’être responsable d’attaques contre des civils, contre la navigation dans la mer Rouge et contre des cibles en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU).

«Le Royaume est soucieux de garantir la sécurité et la stabilité au Yémen et de soulager les souffrances de son peuple», affirme M. Al-Acheikh.

Son pays «rejette et condamne les attaques lancées par les Houthis contre des biens civils et des installations vitales au sein du Royaume et des EAU, ainsi que contre les voies de navigation internationales en mer Rouge, dans le but de déstabiliser la sécurité de la région», poursuit-il, notant que le Royaume continue de soutenir toutes les initiatives et tous les efforts, régionaux comme internationaux, pour parvenir à une solution politique globale à la crise.

Au cours de la conférence, M. Al-Asheikh a fait part du désir de l’Arabie saoudite de contribuer au développement et aux investissements dans les pays africains, en plus de soutenir les efforts internationaux et régionaux qui visent à établir les bases de la sécurité, de la stabilité et de la résolution des conflits dans les différents pays.

L’importance que le Royaume accorde aux efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et à l’amélioration des capacités de sécurité, se traduit, selon lui, par les 110 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) qu’il a fournis pour soutenir les initiatives antiterroristes sur le continent africain.

M. Al-Asheikh mentionne une déclaration faite par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, lors d’un sommet sur le financement des économies africaines à Paris au mois de mai dernier. Il met en valeur l’importance cruciale de l’avenir du continent et la nécessité d’une distribution mondiale équitable des vaccins contre la Covid-19, en particulier dans les pays à faible revenu d’Afrique et du reste du monde.

Il ajoute que le Royaume a mis en œuvre, au moyen de son Fonds public d’investissement (PIF), un certain nombre de projets et d’activités dans les secteurs de l’énergie, des mines, des communications et de l’alimentation, entre autres, pour un total de près de quatre milliards de dollars.

Au cours des quatre dernières décennies, poursuit-il, le PIF a accordé 580 prêts et subventions, d’une valeur de 13,5 milliards de dollars environ, à plus de 45 pays africains, et a également annoncé une initiative de 200 millions d’euros pour le développement dans les pays du Sahel, en partenariat avec l’Agence française de développement. À cela s’ajoutent des projets, des subventions et des prêts que le Royaume mettra en œuvre pour aider les pays en développement du continent.

Il affirme en outre que le Royaume est préoccupé par les défis du changement climatique ainsi que par ses répercussions économiques et sociales. Il souligne par ailleurs l’engagement de son pays envers les accords internationaux sur le climat en fonction de sa position mondiale et du rôle influent qu’il joue dans la stabilité de l’économie mondiale. De plus, il évoque les efforts du Royaume pour relever les défis liés au climat par l’intermédiaire du sommet de l’Initiative du Moyen-Orient vert, qui s’est tenu en octobre dernier dans le but d’élaborer une feuille de route régionale.

La coopération afro-arabe pour faire face aux défis dans un certain nombre de domaines a été discutée lors de la conférence. Il y a notamment été question de la réhabilitation économique et développementale, qui vise à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19, du rôle des jeunes et des femmes dans les politiques de développement et les investissements durables ainsi que du renforcement de la coopération avec les sénats en Amérique latine et aux Caraïbes.

Le Soudan a également salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de classer la milice houthie comme groupe terroriste. Il espère que cette démarche mettra fin aux hostilités dans le pays et aux violations généralisées commises par les Houthis, qui comprennent des menaces à la sécurité de la navigation dans la mer Rouge, et qu’elle facilitera l’acheminement de l’aide humanitaire vers les civils.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a condamné les attaques des Houthis contre des civils et des cibles civiles en Arabie saoudite et aux EAU, réitérant également son soutien aux efforts qui visent à résoudre la crise yéménite de manière pacifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.