«Bienvenue à Berlin!»: les réfugiés ukrainiens commencent à affluer en nombre

À la gare centrale, l'immense majorité des arrivants sont des femmes et des enfants. (Photo, AFP)
À la gare centrale, l'immense majorité des arrivants sont des femmes et des enfants. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 mars 2022

«Bienvenue à Berlin!»: les réfugiés ukrainiens commencent à affluer en nombre

  • La maire de Berlin, Franziska Giffey, s'attend à ce que la capitale allemande, distante de moins de 100 km de la Pologne, prenne en charge jusqu'à 20 000 réfugiés
  • La plupart arrivent d'Ukraine alors que l'afflux de réfugiés dans la capitale allemande ne cesse de grossir une semaine tout juste après le début de l'invasion russe

BERLIN : "Chers passagers venus d'Ukraine, bienvenue à Berlin!". L'annonce sonore se perd dans le brouhaha des voyageurs qui descendent du train Varsovie-Berlin entré en gare avec plus d'une heure de retard.

La plupart arrivent d'Ukraine alors que l'afflux de réfugiés dans la capitale allemande ne cesse de grossir une semaine tout juste après le début de l'invasion russe. En 24 heures, leur nombre a même quadruplé, selon la responsable des Affaires sociales de la Ville-Etat, Katja Kippling. "La situation a dramatiquement changé", a-t-elle averti, annonçant aussi l'ouverture prochaine d'un vaste centre d'accueil pour les Ukrainiens. 

La maire de Berlin, Franziska Giffey, s'attend à ce que la capitale allemande, distante de moins de 100 km de la Pologne, prenne en charge jusqu'à 20 000 réfugiés.

À la gare centrale, l'immense majorité des arrivants sont des femmes et des enfants. Ils ont tout abandonné derrière eux, à commencer par leurs maris, leurs pères ou leurs frères appelés à combattre pour repousser l'invasion des troupes russes. Parmi eux, Nathalia Lypka, professeure d'allemand dans la ville ukrainienne de Saporischschja (est), qui voyage avec sa fille de 21 ans.

Terrible

"Nous nous sommes retrouvées à Lviv (...) ma fille était à Kiev, c'était terrible, elle a eu peur et a dû se réfugier dans le métro" pour se protéger des bombardements, raconte cette femme installée sur l'un des bancs mis en place par des bénévoles pour accueillir et guider les réfugiés.

"Mon mari et mon fils sont restés (en Ukraine) (...) Mon mari qui a déjà servi dans l'armée a dû y retourner", poursuit-elle.

Les deux femmes s'apprêtent à monter dans un autre train, pour Stuttgart cette fois-ci. Des amis les attendent. "Nous remercions l'Europe pour son soutien!", lâche-t-elle avant de poursuivre son odyssée.

Si le nombre de réfugiés n'est en rien comparable à l'afflux de 2015 quand l'Allemagne avait ouvert ses portes à des centaines de milliers de Syriens et d'Irakiens fuyant les conflits dans leur pays, les mêmes scènes se répètent. A commencer par la mobilisation importante de Berlinois venus proposer leur aide.

Des bénévoles, habillés de gilets jaune, distribuent des bananes, des petits pains et des bouteilles d'eau. Certains ont collé un simple adhésif sur leur blouson, indiquant qu'ils parlent russe ou ukrainien. D'autres fournissent des renseignements devant le centre de voyages qui offre des billets gratuits pour les grandes villes du pays aux Ukrainiens.  

Plus loin d'autres bénévoles plient des couvertures et des vêtements avant d'être brièvement interrompus par une Berlinoise venue faire don de protections hygiéniques et de masques médicaux anti-Covid-19. 

Un peu plus loin encore, une équipe de la Croix Rouge s'est déployée pour apporter les premiers soins aux réfugiés. "Nous regardons s'ils ont besoin de soins urgents, nous pouvons fournir les premiers soins ici. Sinon nous pouvons demander leur transport à l'hôpital", explique Nicolas Schönemann, responsable de l'équipe de 5 secouristes.

Épuisés

"Beaucoup de gens arrivent ici épuisés, ils ont des maux de tête ou des douleurs dans les membres", poursuit-il.

Parmi ces réfugiés figure un nombre non négligeable d'Africains. Avant l'offensive russe, l'Ukraine accueillait 16.000 étudiants africains, selon l'ambassadrice d'Ukraine en Afrique du Sud, Liubov Abravitova.

Parmi eux, le Camerounais Aurélien Kaze, un étudiant en économie qui a fui la deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv, pilonnée par les troupes russes. "On a entendu les bombardements, il y avait de la panique partout dans la cité universitaire", raconte-t-il avant de monter à bord d'un train pour Bruxelles où l'attendent des membres de sa famille.

Le jeune homme de 25 ans s'estime néanmoins chanceux car il a réussi à franchir la frontière polono-ukrainienne sans encombre alors que se multiplient les accusations de comportements racistes et d'entraves à l'encontre de ressortissants africains aux frontières ukrainiennes.

Pour moi, "c'était un peu plus facile par rapport à mes frères africains", explique-t-il. "On a contrôlé mes papiers" et il a pu passer.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».