Les plates-formes de la société civile incitent les Libanaises à accéder au Parlement

Kholoud Wattar. (Photo fournie)
Kholoud Wattar. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Mardi 01 mars 2022

Les plates-formes de la société civile incitent les Libanaises à accéder au Parlement

  • Le nombre total de femmes qui ont occupé le poste de députée depuis la création du Parlement libanais ne s’élève qu’à quatorze
  • En octobre dernier, le Parlement a rejeté une proposition qui visait à inclure un quota de femmes dans la loi électorale, ce qui a provoqué la colère de la seule femme députée

BEYROUTH: La Plate-forme féministe de la société civile au Liban a publié lundi dernier une liste de demandes à l’intention des candidats aux prochaines élections législatives, prévues à la mi-mai, dans un pays où les femmes sont faiblement représentées en politique.

La plate-forme appelle les candidats à «atteindre la pleine égalité entre les femmes et les hommes, à la compter parmi leurs priorités en tant que futurs parlementaires et à travailler sérieusement pour garantir la pleine participation des femmes au niveau des prises de décision».

Il a également été demandé aux candidats de s’assurer que toutes les décisions prises soient exemptes de toute forme de violence ou de discrimination.

Ces informations ont été répétées lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi, quinze jours avant la date limite du dépôt des candidatures.

Pour le moment, au Liban, cinq candidates seulement sont inscrites sur les listes du ministère de l’Intérieur.

Claudine Aoun, présidente de la Commission nationale pour la femme libanaise, déclare: «Au Liban, les femmes sont présentes dans les domaines économique, culturel et scientifique. Le pourcentage de femmes dans le système judiciaire et dans certaines professions privées est proche de 50%, voire supérieur à ce taux.»

«Cependant, le pourcentage de femmes au Parlement ne dépasse pas 4,7% ou 6% dans les conseils municipaux. Au sein du gouvernement, nous n’avons qu’une seule ministre», poursuit-elle.

Elle tient ces propos alors que la commission se réunit avec des représentants des partis politiques du Liban dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action national pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des nations unies sur les femmes, la sécurité et la paix, qui a été approuvée par le gouvernement libanais.

La commission – avec le soutien d’ONU Femmes – appelle à l’augmentation de la participation des femmes au sein des instances représentatives à travers le pays et des postes de direction dans le secteur public et politique.

En octobre dernier, le Parlement a rejeté une proposition qui visait à inclure un quota de femmes dans la loi électorale, ce qui a provoqué la colère de la seule femme députée du Bloc de la libération et du développement, dirigé par le président du Parlement, Nabih Berri.

Elle s’est retirée de la séance avant de déclarer: «Ils sont allés jusqu’à refuser de débattre de la proposition, alors qu’ils parlent tous les jours du rôle des femmes et de leur participation à la vie politique. Ils nous ont complètement négligées.»

Les femmes libanaises ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité en 1953.

Mirna al-Boustani a été la première femme à siéger au Parlement libanais après avoir remplacé son père, Emile al-Boustani, à sa mort, en 1963.

D’autres femmes se sont engagées dans la politique; elles ont succédé à des frères ou à des maris.

On compte parmi ces députées Nouhad Souhaid, Nayla Moawad, Solange Gemayel, Bahia Hariri, Sethrida Geagea et Nayla Tueni.

Le Parlement est composé de cent vingt-huit députés, dont six femmes. Ces dernières ont remporté des sièges parlementaires parmi les quatre-vingt-six candidates sur les listes qui étaient en lice en 2018.

Le nombre total de femmes qui ont occupé un poste de députée depuis la création du Parlement libanais ne s’élève qu’à quatorze.

Kholoud Wattar, candidate à Beyrouth, est l’une des premières à avoir hissé une banderole dans l’un des quartiers de Beyrouth. On peut y lire: «Je t’ai choisi, mon pays.» Elle a annoncé qu’elle se présenterait à nouveau, après avoir échoué lors des précédents scrutins.

Elle confie à Arab News: «Les partis au pouvoir ne se soucient pas de la présence des femmes dans le secteur public, encore moins d’une femme qui se présente de manière indépendante et sans soutien aux élections, même si elle est active sur le terrain.»

Kholoud Wattar, qui est spécialisée dans la négociation internationale et la sociologie politique, a précédemment travaillé avec le réseau mondial Women Political Leaders. Elle déclare: «La situation électorale est en crise, en particulier à Beyrouth. Les gens sont frustrés.»

«Je suis la seule à avoir présenté ma candidature à Beyrouth. Aucun homme ni femme de confession sunnite n’a encore annoncé sa candidature. C’est assez déconcertant.»

«Sur le plan psychologique, les gens sont désespérés. J’ai présenté ma candidature, mais la question de savoir sur quelle liste je serai est prématurée», ajoute-t-elle.

«Nous sommes à quinze jours de la date limite de dépôt des candidatures. Tout est encore ambigu.»

Le ministre de l’Intérieur du pays, Bassam Mawlawi, a réaffirmé lundi dernier: «Les élections législatives auront lieu à temps.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Short Url
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Short Url
  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Short Url
  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com