Un français réussit le premier ultra triathlon dans des conditions polaires

Cette photographie publiée par Anais Chorgnon le 26 février 2022 montre le triathlète français Ludovic Chorgnon alors qu'il participe à la section cycliste d'un triathlon Ironman à Rovaniemi, dans le nord de la Finlande, le 25 février 2022.(AFP)
Cette photographie publiée par Anais Chorgnon le 26 février 2022 montre le triathlète français Ludovic Chorgnon alors qu'il participe à la section cycliste d'un triathlon Ironman à Rovaniemi, dans le nord de la Finlande, le 25 février 2022.(AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Un français réussit le premier ultra triathlon dans des conditions polaires

  • nord-ouest de la capitale de la Laponie finlandaise Rovaniemi, Chorgnon a pris le départ vendredi à 6h04 pour boucler son périple à 2h50 samedi (heures locales), soit 20 heures 45 minutes au total
  • Le sportif de 50 ans avait déjà accompli un record en enchaînant 41 ultra triathlons en 41 jours en 2015

PARIS : Le Français Ludovic Chorgnon a signé l'ultra triathlon le plus froid jamais réalisé sans assistance, après 20 heures d'effort à nager dans une eau presque gelée, à pédaler sur des pistes enneigées puis à courir un marathon dans la nuit noire.

Au nord-ouest de la capitale de la Laponie finlandaise Rovaniemi, Chorgnon a pris le départ vendredi à 6h04 pour boucler son périple à 2h50 samedi (heures locales), soit 20 heures 45 minutes au total, a indiqué à l'AFP Sandrine Crosnier, juge à la fédération internationale de triathlon et missionnée sur place par le Guinness World Records pour l'homologation de la performance.

Dans le lac Vikajarvi, dans une piscine de 25 m spécialement creusée pour l'occasion, Chorgnon, intégralement couvert par une combinaison de 5 millimètres a enchaîné 152 longueurs (3,8 km), soit 1 heure 29 minutes à nager, avant de passer 11 heures 35 minutes à vélo (180 km) puis de mettre 6 heures 26 minutes pour la course à pied (42,2 km).

« L'eau qui glace sur toi »

"Le plus dur a été la natation, physiquement et émotionnellement. Au moment où tu rentres dans une piscine dans un lac gelé, que le froid t'envahit, tu sais que c'est dangereux, c'est une sacrée charge ! T'as beau te préparer, quand t'es dedans c'est super dur, tu sens ton coeur ralentir, les membres s'engourdir, faut pas paniquer", raconte à l'AFP Chorgnon, qui a souffert aussi sur le vélo.

"C'est là où j'ai le plus peiné. En vélo t'as peur de te vautrer, j'étais à plus de 40 km/h sur certaines descentes, tu serres les fesses ! J'ai sous-estimé les montées et les descentes", poursuit le coureur de l'extrême, suivi par un médecin tout au long du défi.

Le sportif de 50 ans, qui avait déjà accompli un record en enchaînant 41 ultra triathlons en 41 jours en 2015, a observé des phases de transition durant le record, et connu deux "coups de pompe", dont le premier quand il est passé du vélo à la course à pied.

"Malgré l'expérience, je me suis fait avoir et j'ai transpiré. Et en une minute tout bascule, l'eau qui glace sur toi, tu claques des dents", se souvient-il. 

Installé à La Réunion depuis l'été dernier, il s'était notamment préparé en courant dans un congélateur de supermarché à moins 23 degrés.

"C'était une merveilleuse expérience de vie, je vais l'emmener avec moi jusqu'au bout, je sais ce que je suis capable de ressortir comme ressources quoi qu'il m'arrive" conclut le triathlète qui a d'autres records dans son viseur.


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.