Poutine appelle l'armée ukrainienne à «prendre le pouvoir» à Kiev

Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage (AFP)
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Publié le Vendredi 25 février 2022

Poutine appelle l'armée ukrainienne à «prendre le pouvoir» à Kiev

  • M. Poutine a aussi qualifié le président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses ministres de «clique de toxicomanes et de néonazis»
  • La Russie reproche à l'Ukraine d'avoir intégré au sein de ses forces armées des unités proches de l'extrême droite et a cité la «dénazification» de l'Ukraine comme l'un des objectifs de son invasion

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage, qu'il a qualifiés de "néonazis" et de "drogués".

"Prenez le pouvoir entre vos mains. Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi", a lancé M. Poutine à l'armée ukrainienne dans une intervention retransmise à la télévision russe.

Il a affirmé ne pas combattre en Ukraine des unités de l'armée mais des formations nationalistes qui se comportent "comme des terroristes" utilisant des civils "comme des boucliers humains".

M. Poutine a aussi qualifié le président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses ministres de "clique de toxicomanes et de néonazis, qui s'est installée à Kiev et a pris en otage tout le peuple ukrainien".

Moscou qualifie les autorités ukrainiennes de "néonazis" ou de "junte" depuis 2014 et le déclenchement de la guerre dans l'Est russophone de l'Ukraine entre séparatistes et forces de Kiev, et ceci bien que M. Zelensky ait des origines juives.

Les accusations de "drogué" renvoient à celles lancées par les détracteurs de M. Zelensky lors de la présidentielle de 2019, à laquelle il avait été confortablement élu.

 

Plus de 50 000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures

Plus de 50.000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures, depuis le début de l'invasion russe, a affirmé vendredi le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, qui a par ailleurs comptabilisé jeudi 100.000 déplacés en Ukraine.

L'invasion russe déclenchée jeudi à l'aube a jeté sur les routes des dizaines de milliers d'Ukraniens, qui arrivent aux frontières de l'UE, en Moldavie, Pologne mais également en Hongrie et Roumanie.

"Plus de 50.000 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures - en majorité vers la Pologne et la Moldavie - et beaucoup d'autres se dirigent vers les frontières", a écrit dans un tweet Filippo Grandi, en "remerciant chaleureusement les gouvernements et les citoyens des pays qui gardent leurs frontières ouvertes et accueillent les réfugiés".

Dans un autre tweet, il a en particulier remercié la présidente moldave, Maïa Sandu, "d'avoir permis aux personnes fuyant l'Ukraine de traverser en toute sécurité la frontière avec la Moldavie", et lui a assuré que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) "fera tout son possible pour aider à mobiliser l'aide internationale pendant que vous les recevez et les accueillez".

La Russie reproche à l'Ukraine d'avoir intégré au sein de ses forces armées des unités proches de l'extrême droite et a cité la "dénazification" de l'Ukraine comme l'un des objectifs de son invasion.

M. Poutine a accusé vendredi ces unités d'agir "comme des terroristes". 

L’Ukraine a elle aussi comparé les agissements de la Russie à ceux de "l'Allemagne nazie" pendant la Deuxième Guerre mondiale.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.