Biden va bientôt annoncer le choix de sa candidate pour la Cour suprême

Joe Biden a promis une juge ayant des "qualifications, une personnalité, une expérience et une intégrité extraordinaires" (Photo, AFP).
Joe Biden a promis une juge ayant des "qualifications, une personnalité, une expérience et une intégrité extraordinaires" (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 février 2022

Biden va bientôt annoncer le choix de sa candidate pour la Cour suprême

  • Une nomination historique car il s'agit de la première magistrate noire à siéger à la plus haute institution judiciaire aux USA
  • Remplaçant le magistrat Stephen Breyer, l'élue rejoindra le prestigieux collège de neuf juges qui veille à la constitutionnalité des lois

WASHINGTON: Le président Joe Biden doit annoncer ces prochains jours le choix de sa candidate pour la Cour suprême des Etats-Unis, une nomination historique car il s'agira de la première magistrate noire à siéger à la plus haute institution judiciaire du pays.

Etant donné l'enjeu, le dirigeant démocrate s'est lui-même impliqué dans le processus de sélection, allant jusqu'à faire passer un entretien à au moins trois juges parmi les finalistes, selon les médias. M. Biden a promis de dévoiler sa décision d'ici fin février.

Remplaçant le magistrat progressiste Stephen Breyer qui prend sa retraite, l'élue rejoindra le prestigieux collège de neuf juges qui veille à la constitutionnalité des lois et tranche les importants débats de société aux Etats-Unis.

Donald Trump a ancré dans le conservatisme la Cour suprême, en y nommant trois juges. Pour Joe Biden, il s'agit de sa première désignation, qui ne changera pas le rapport de force au sein de l'instance.

"Le président n'a pas (encore) pris sa décision", a déclaré mardi Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.

Le plus grand soin est nécessaire pour éviter toute mauvaise surprise lors de la phase de confirmation au Sénat, un moment intense durant lequel les démocrates peuvent s'attendre à voir la magistrate désignée mise sur le gril par les républicains.

Joe Biden a promis une juge ayant des "qualifications, une personnalité, une expérience et une intégrité extraordinaires". Voici les favorites: 

Ketanji Brown Jackson

Cette brillante juriste de 51 ans a une expérience intime du système pénal. Alors que la plupart des juges de ce niveau se sont distingués comme procureurs, Mme Jackson a travaillé du côté des accusés: pendant deux ans, elle a été avocate dans les services de l'aide juridictionnelle à Washington, défendant des prévenus sans ressources. 

Ketanji Brown Jackson a eu une enfance stable dans une famille d'enseignants en Floride. Son père avait ensuite repris des études de droit et est devenu juriste dans un conseil d'école, tandis que sa mère se hissait au rang de directrice.

Championne de concours d'éloquence dès le lycée, elle avait intégré la prestigieuse université Harvard, puis alterné les expériences dans le privé et le public. Elle a travaillé comme assistante du juge Breyer.

En 2013, le président démocrate Barack Obama a nommé cette mère de deux filles, mariée à un chirurgien, juge fédérale à Washington.

Michelle Childs

Cette spécialiste du droit du travail âgée de 55 ans a un parcours atypique, qui lui a valu des soutiens appuyés dans son Etat de Caroline du Sud. 

Native de Détroit, Michelle Childs a étudié à l'Université de Floride du Sud, puis à la faculté de droit de Caroline du Sud, deux établissements publics. Si elle est nommée, elle sera l'une des rares juges de la haute cour à avoir fait carrière loin de Washington. 

Jeune diplômée, elle s'est spécialisée dans les conflits dans l'entreprise. 

Loin de la desservir, ses origines modestes et son ascension à la force du poignet ont été mises en avant par ses partisans, à commencer par l'élu noir Jim Clyburn, très proche de Joe Biden, à qui il a apporté un coup de pouce crucial lors de la présidentielle de 2020.

En 2009, Barack Obama l'a nommée juge fédérale, toujours en Caroline du Sud. En douze ans comme juge fédérale, elle a supervisé environ 5.000 dossiers et rendu 2.800 jugements. 

A noter qu'elle ne fait pas l'unanimité à gauche, où plusieurs voix ont mis en cause sa défense, en tant qu'avocate, d'employeurs opposés à la création de syndicats. 

Leondra Kruger

Originaire d'un milieu ouvert et privilégié de la banlieue de Los Angeles, cette juriste brillante, connue pour sa pondération et son art du consensus, a connu une ascension fulgurante. Et, à 45 ans seulement, elle a déjà une riche carrière derrière elle, à Washington et en Californie.

Passée par Harvard puis la faculté de droit de Yale, elle est entrée dès ses 31 ans au service de l'avocat général des Etats-Unis, sous la présidence Obama, un poste qui l'a conduite à plaider à douze reprises au nom du gouvernement fédéral devant la Cour suprême.

Elle a laissé le souvenir d'une femme dotée d'un grand sang-froid et d'une grande intelligence analytique.

Fin 2014, le gouverneur de Californie, impressionné par ses états de service, l'a nommée à la Cour suprême de l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis. Depuis, elle s'y est forgé une réputation de progressiste modérée et pragmatique.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.