Covid-19: il est trop tôt pour évaluer les effets du pass vaccinal, reconnaît Véran

Il n'est pas encore possible d'évaluer les effets du pass vaccinal introduit en France en début d'année contre l'épidémie de Covid-19, a admis mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran (AFP)
Il n'est pas encore possible d'évaluer les effets du pass vaccinal introduit en France en début d'année contre l'épidémie de Covid-19, a admis mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran (AFP)
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Publié le Mardi 22 février 2022

Covid-19: il est trop tôt pour évaluer les effets du pass vaccinal, reconnaît Véran

  • L'annonce, puis l'entrée en vigueur, du pass vaccinal se sont accompagnées d'un rebond de la vaccination anti-Covid
  • Le pass vaccinal a succédé en France fin janvier au pass sanitaire, dont il est une version plus stricte

PARIS: Il n'est pas encore possible d'évaluer les effets du pass vaccinal introduit en France en début d'année contre l'épidémie de Covid-19, a admis mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran, se disant toutefois convaincu de son efficacité.

"Le recul manque encore pour en faire une évaluation complète et rigoureuse", a expliqué M. Véran lors d'une audition au Sénat par la commission d'enquête sur l'adéquation du pass vaccinal à l'évolution de l'épidémie de Covid-19. "C'est trop tôt, ça fait un mois."

Le pass vaccinal a succédé en France fin janvier au pass sanitaire, dont il est une version plus stricte. Il impose aux Français d'être vaccinés contre le Covid pour accéder à de nombreux lieux, comme les restaurants et cinémas, alors que son prédécesseur laissait la possibilité d'un test négatif au coronavirus.

Le but poursuivi par le gouvernement était double: limiter les risques de contamination dans les lieux concernés, même si les vaccins ont largement perdu leur efficacité contre la transmission du virus, et pousser les non-vaccinés à sauter le pas.

Malgré le manque de données concrètes, M. Véran s'est dit convaincu que le pass vaccinal a été efficace sur ces deux plans.

"Il nous a permis de renforcer la protection d'un certain nombre de lieux de brassage et de progresser sur la primo-vaccination d'une partie de la population", a insisté le ministre.

L'annonce, puis l'entrée en vigueur, du pass vaccinal se sont en effet accompagnées d'un rebond de la vaccination anti-Covid. Le rebond s'est toutefois concentré sur les adultes les plus jeunes, les moins à risque de forme grave de Covid.

M. Véran s'est aussi référé au pass sanitaire qui a, selon lui, fait la preuve de son efficacité contre l'épidémie.

Il a estimé que ce dispositif avait permis d'éviter plusieurs milliers de décès liés au Covid en France, citant des estimations du Conseil d'analyse économique (CAE), rattaché au gouvernement.

Cette étude, qui mêlait considérations sanitaires et économiques, n'a pas été publiée dans une revue ou relue de manière indépendante.

Une autre étude, publiée en janvier dans le Lancet Public Health et comparant différents pays dont la France, estime que le pass a pu relancer la vaccination anti-Covid mais ne se prononce pas sur les effets plus larges contre l'épidémie.

Quant à la levée du pass vaccinal, M. Véran a réitéré l'horizon de la mi-mars. Il l'a toutefois conditionnée à plusieurs critères, une diminution durable du nombre de cas, au moins sous le seuil des 500 pour 100.000 habitants, un nombre total de malades Covid inférieur à 1.500 dans les services de réanimation, un nombre de reproduction R "durablement inférieur à 1".

D'ici là, un certain nombre de Français vont perdre leur pass. Après "une semaine de tolérance" pour se conformer aux nouvelles règles, "3,5 millions de personnes" sont susceptibles de "perdre leur pass aujourd'hui ou demain", selon une nouvelle estimation communiquée mardi par le ministère. C'est environ 500.000 de moins en une semaine.

Au-delà, "on reste mobilisés pour continuer à vacciner le maximum de personnes possible", a assuré le ministère lors d'un point sur la vaccination. Le "Monsieur vaccins" du gouvernement, Alain Fischer, a notamment renouvelé les alertes sur la trop faible vaccination des enfants et des femmes enceintes. 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.