Deux ans après le début de la pandémie, le Liban réussit à lutter contre la Covid-19

Des personnes portant des masques passent à moto devant l’hôpital Rafik Hariri, à Beyrouth le 21 février 2020 (Photo, Reuters).
Des personnes portant des masques passent à moto devant l’hôpital Rafik Hariri, à Beyrouth le 21 février 2020 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 22 février 2022

Deux ans après le début de la pandémie, le Liban réussit à lutter contre la Covid-19

  • Après environ 10 000 décès et plus d’un million de cas, la moitié de la population libanaise est vaccinée
  • «Je pense que nous allons coexister avec le virus et qu’il deviendra comme un simple rhume», affirme une infirmière

BEYROUTH: Le Liban a réussi à bien lutter contre la pandémie de Covid-19 malgré sa «situation critique et difficile», a déclaré un haut responsable du secteur de la santé à Arab News lundi.
Le Liban «a surmonté les vagues de la pandémie avec un nombre acceptable de décès en dépit de l’effondrement des institutions publiques», a indiqué le Dr Abdel Rahman Bizri, spécialiste des maladies infectieuses et président du comité national pour la vaccination contre le coronavirus.
«Le vrai partenariat entre les secteurs public et privé, notamment dans le domaine du volontariat, la coordination de manière scientifique et l’adéquation entre les mesures prises au niveau mondial et la réalité libanaise ont conduit à ce succès», a affirmé le Dr Bizri.
Comme le reste du monde, le Liban apprend à vivre avec le virus, bien que la suppression progressive des mesures de précaution n’ait pas encore été approuvée.
Les restaurants et les cafés sont bondés les week-ends, surtout ceux qui disposent de tables en plein air.
Deux ans sont passés depuis que le premier cas de coronavirus a été signalé au Liban, et le nombre total de cas jusqu’à ce jour s’élève à 1 043 028. Quant au nombre total de décès, il a atteint 9 970 dimanche.
Le nombre de nouveaux cas quotidien a chuté au cours des deux derniers mois, passant d’un pic de 10 000 à moins de 4 000.
«Je pense que nous allons coexister avec le virus et qu’il deviendra comme un simple rhume», estime Aïda Nouri, infirmière en chef du service hospitalier de l’hôpital caritatif Al-Makassed à Beyrouth.
Selon Mme Nouri, 95% des personnes décédées des suites des variants du coronavirus à l’hôpital n’étaient pas vaccinées.
Les vaccinés souffrent de symptômes simples qui sont récemment devenus très légers et ne nécessitent pas d’hospitalisation, a expliqué Mme Nouri.
Dans un rapport publié la semaine dernière, le ministère libanais de la Santé a noté «la diminution du pourcentage de tests positifs et de l’incidence locale».
Le rapport indique que la phase de compte à rebours a commencé pour la fin de la vague du variant Omicron prévue dans les deux prochains mois.
D’après les rapports médicaux quotidiens du ministère, le plus grand pourcentage des personnes actuellement infectées par le virus n’est pas vacciné (77 %).
Le nombre de personnes enregistrées pour recevoir le vaccin est passé à plus de 3 700 000 personnes. Cela signifie que le nombre de personnes qui recevront ou ont reçu le vaccin en s’inscrivant sur la plate-forme du ministère de la Santé a dépassé 68,3% de la population.
«Le Liban compte sur les vaccins à ARN pour sa campagne de vaccination car ils sont plus demandés dans le monde. Le Liban reçoit des dons européens et américains de ces vaccins», précise le Dr Bizri.
Il a en outre mentionné qu’ils préparaient «une nouvelle phase pour la vaccination des enfants âgés de 6 à 12 ans, sous réserve de l’arrivée d’un lot de vaccins prochainement».
Il a expliqué que le coronavirus «passe maintenant du stade de pandémie à celui d’endémie, ce qui signifie que le virus qui se transmettait des animaux aux humains s’adapte pour vivre parmi les humains, mais sous de nouvelles formes».
«Il se comporte comme un virus humain pour continuer à vivre, ce qui est logique en virologie, car il renforce sa capacité à se propager et à échapper au système immunitaire, en provoquant le moins de symptômes de maladie possible afin de ne pas éliminer son porteur, et c’est ce que nous avons observé avec le variant Omicron.»
Le Dr Bizri a également évoqué le chaos, les violations et la corruption qui ont entaché le processus de vaccination.
Quelques cas de fraude ont été signalés dans les résultats des tests PCR et des certificats de vaccination. «Cela est lié à la détérioration de la situation sécuritaire dans un pays où chaque citoyen ne dispose pas d’un numéro de sécurité sociale», ajoute-t-il.
«De plus, les pare-feu électroniques ne sont pas robustes, et ce qui est le plus dangereux, c’est le fait que les auteurs ne sont pas tenus responsables ni sanctionnés.»
«Cependant, malgré les capacités limitées, le Liban a réalisé un exploit sain et remarquable.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.